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 Glauque, dirais-je. - Avery

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MessageSujet: Glauque, dirais-je. - Avery   
Glauque, dirais-je.               - Avery EmptyJeu 12 Mar - 13:50



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Pré-au-lard n'était décidément pas un village accueillant. Le parfait contraire, plutôt ; et rien que le nom, te rappelait les heures passées à essayer de transformer un cochon en tulipe rose, à l'aide d'une formule qui, aux oreilles, donnait une vision de l'habituel vomi des longs trajets en voiture. Vraiment, Poudlard, que du bonheur. Chain se rappelait avoir voulu transformer le prof en poule, mais avait finalement changé d'avis : il avait beau détester poudlard, pas question de s'en faire virer. Mieux, il avait attendu d'être lui même prof pour se faire virer de l'école, et grand bien lui fasse, d'ailleurs. Car les profs sont les pires ploucs du monde, de la hiérarchie sociale, et de tout classement qu'on puisse faire de la gent humaine.
Ainsi le simple fait qu'il ai osé dire à Avery, sa douce, sa protégée, une phrase aussi répugnante que : « on se retrouve à pré-au-lard, devant Honeydukes. », le faisait se sentir horriblement coupable et mal à l'aise. Prononcer ces mots à une bouille si adorable, c'était comme lui dire : « je t'accompagne aux chiottes et je te torche le cul ? ». Anti-romantique, dérisoire, et pitoyable, donc absolument pas adapté à l'amour que Chain portait à Avery. Si c'en était. Car la phrase laissait sous entendre qu'il proposait à sa chère amie de se rejoindre dans le bled le plus paumé du monde, le plus louche, aussi, le plus moche, le plus encore d'autres choses bizarres et répugnantes. Enfin, Avery arriverait bientôt, ils iraient boire quelque chose, elle prendrait une eau plate, il lui proposerait d'acheter des bonbons et elle s'excuserait en disant qu'elle faisait régime.
    GLAUQUE.
Il pourrait aussi la forcer à prendre trois kilos, et ceci en moins de trente minutes : deux bières, un muffin, puis un deuxième, et un troisième, car ceux d'Honeydukes ont l'avantage d'être particulièrement bons. Après, elle pourrait tout vomir, et retrouverait sa taille de guêpe. Sur ce, ils se quitteraient, et ne se reverraient pas avant quatre mois, le temps qu'Avery perde les deux kilos qu'elle aurait pris ce jour-là. Putain, Chain devait être sacrément en avance pour avoir le temps d'imaginer des scénarios aussi bêtes que périlleux. Ou alors la neige l'avait-elle entièrement recouvert, de sorte qu'il ne ressemble plus qu'à un vieux bonhomme de neige, et qu'Avery ne puisse plus le reconnaître.
Et plus glauque encore ; le pauvre Chain, plongé dans sa rêverie, ne remarqua pas tout de suite que de l'autre côté de la rue, sur ce qu'on oserait appeler le trottoir d'en face, une vieille avançait péniblement. En l'espace de dix minutes, elle réussit à avancer de cinq mètres, et au bout de vingt, les douze mètres qui les séparaient initialement, elle et le bonhomme de neige - car c'est le nom que nous donnerons désormais à Chain, qui glacé comme il l'était, aurait été difficilement définissable comme véritable humain. Mais pour en revenir à la vieille, elle s'était approchée non sans mal jusqu'au jeune homme, lui faisait désormais face, sans pourtant qu'il ne puisse la voir véritablement. Comme quand tu ne peux dormir la nuit à cause des pensées qui se bousculent dans ta tête : dans le cas de Chain, trop pensées, toujours, au point de l'empêcher de faire attention à ce qui l'entourait, et donc à la femme frippée et bossue qu'il avait face à lui. Celle-ci, relativement petite par rapport à Chain, s'appuyait sur sa canne, et tentait de lever la tête pour voir le visage de l'homme en face d'elle. Elle l'avait vu de loin, et essayait désormais d'identifier, en fronçant les yeux, les traits de Chain, qu'elle croyait reconnaître. Et en le regardant pesamment ainsi, elle pensa attirer l'attention de Chain, mais n'eu aucun succès, celui-ci étant beaucoup trop pensif pour accorder son attention à une petite femme rabougrie et dénuée d'intérêt. Il ne baissa pas les yeux, ne remarquant même pas sa présence, d'ailleurs, jusqu'à recevoir un coup de canne dans la jambe gauche - sa préférée. Il fut forcé de dévier son regard absent vers la vieille femme qui s'adressait désormais à lui :
« Silvère ! Mon dieu ! J'aurais cru que tu avais cent ans, maintenant, mais tu es drôlement bien conservé ! » Elle affichait un petit sourire pervers, laissant voir sa machoire édentée. Bien, pas de Silvère connu dans le coin, ce devait être une erreur, ainsi la seule solution se résumerait à quatre lettres : fuir.
 
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Glauque, dirais-je.               - Avery EmptyVen 13 Mar - 23:55



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    Le week-end, le moment tant attendu par certains élèves. Mais pas tous. Avery faisait certainement pas partie de ces certains élèves car lorsqu'elle n'avait rien à faire, elle avait tendance à s'ennuyer. Comme pour tout les autres week-end, elle avait prévu de faire comme d'habitude ; c'est à dire d'aller emprunter quelques livres à la bibliothèques et s'enfermer dans son dortoir avec. Mais ses projets changèrent lorsque Chain lui proposa de se retrouver à Prè-au-lard. Ce n'était pas l'endroit favoris de la jeune femme, il fallait l'avouer, mais passer un moment avec le jeune homme avait fait pencher la balance de ce côté là. Si quelqu'un d'autre le lui aurait proposé, il fallait des bons arguments pour la convaincre de venir. Ou alors, l'emmener de force, mais ça, on préférait éviter généralement, avec elle. Ce matin là, son frère lui avait proposé une promenade au Prè au lard, mais elle avait refusé directement.
    Une bonne vingtaine de minutes avant de retrouver Chain. Elle venait de descendre les escaliers qui menait au dortoir des filles. La salle commune n'était pas très remplie, les élèves n'aimaient pas rester enfermés après tout. Son frère était présent par contre. Assit dans un des fauteuil aux couleurs des Poufsouffle, il lisait. Lorsqu'elle descendit, il su tout de suite qu'elle allait sortir.

    « Tu sort avec qui ? »

    Il y avait une déception, surement parce qu'il croyait qu'il n'était pas le seul avec qui elle ne comportait comme ça. Elle ne lui répondit rien. Elle s'arrêta à sa hauteur, lui prit le livre des mains et le lui rendit ; elle voulait juste vérifier qu'il ne lui avait pas piqué un livre, comme il le faisait souvent. Elle n'aimait pas prêter ses affaires en fait. Et puis, c'était aussi sa façon à elle d'éluder sa question. Mais il devait s'être préparé à une réaction pareille, après avoir vécu autant d'années avec elle. Il enchaina sans attendre.

    « Couvres-toi mieux, tu vas attraper la crève encore. »
    « Oui papa. » dit-elle d'un ton sarcastique. Elle tira doucement sur l'écharpe que portait son frère et l'enfila sur elle-même. Elle l'avait enfilée négligemment, donc ça n'allait même pas la protéger contre le froid. Elle n'aimait pas qu'il fasse attention à elle comme ça, mais elle voulait avoir la paix, donc il valait mieux l'écouter sans broncher.

    Elle sorti rapidement de l'enceinte de Poudlard. Ce qui était assez étonnant, elle qui aimait être nonchalante pour énerver les gens autour d'elle. Elle fut déçue de constater que son frère avait raison par rapport au froid. Elle arrivait près d'Honeyducks lorsqu'elle reconnu Chain et ... une vieille dame. Enfin, elle ne connaissait que Chain dans ces deux là, mais curieuse comme elle était, elle s'approcha en se faisait discrète. Elle était appuyée contre un mur pour écouter ce qu'ils disaient. Même s'il n'y avait rien de dit à ce moment là car lui, il semblait perdu dans ses pensées et elle, elle essayait d'attirer son attention. La scène était assez comique et Avery qui ne rigole pas tout les jours aurait bien éclaté de rire à ce moment là, mais elle s'en s'abstint. Elle le frappa à sa jambe avec l'aide de sa canne pour qu'il la regarde enfin. « Silvère ! Mon dieu ! J'aurais cru que tu avais cent ans, maintenant, mais tu es drôlement bien conservé ! » Sur le coup, la pensée d'Avery était : " le pauvre. ". Parce qu'il avait l'air dans une situation délicate à ce moment là. Elle s'approcha d'un pas vif et s'accrocha au bras de Chain comme une aide soignante s'accrochant à un patient pour le faire rentrer dans sa chambre.

    « Silvère ! Fini la promenade, vous êtes toujours malade. » Elle lança un regard à la vieille et poursuivit. « Excusez-moi Madame, mais il est temps pour lui de rentrer, vous le reverrez un autre jour peut-être. »

    D'accord, ce n'était pas la meilleure idée qu'Avery n'eut jamais eut, mais c'était déjà ça, il allait être tranquille ... pour aujourd'hui. Car si elle revenait à le recroiser, ça serait à lui de se débrouiller pour se sortir de là. La vieille dame lança un au revoir, toujours avec le même sourire sur les lèvres et s'en alla. Une fois hors de vue, Avery regarda Chain avec un sourire narquois.

    « Bonjour " Silvère ". Comment vas-tu ? »
 
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Glauque, dirais-je.               - Avery EmptySam 21 Mar - 23:41



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Chain crut mourir. Cinq longues minutes, il tenta de se défaire des bras ridés de la vieille qui l'empêchait de rêver. Et aussi bizarre que cela puisse paraître, il n'arrivait pas à se dépêtrer de la vieille femme qui le tenait prisonnier. Sa main était fermement agrippée à son poignet, et la simple vue de la peau fripée le dégoutait, au point qu'il ne puisse plus bouger, tant il en était pétrifié. Etonnement, d'ailleurs, lui qui avait l'habitude de se montrer fier, dur, et l'exact contraire de peureux. Cette femme, en plus d'avoir au moins cent ans, avait le défaut d'être affreusement mal vêtue, de haillons même, qui n'avaient sûrement pas été lavés depuis plusieurs semaines. L'horreur, en somme, et un signe supplémentaire du fait que Pré-au-lard vivait décidément dans un siècle antérieur à celui de Chain, et de toute personne n'habitant pas ce bled pourri.
Chain remarqua d'ailleurs que Monique - il l'appellerait désormais comme ça - était terriblement moche. A en faire peur, même à un mangemort des plus recherchés pour ses crimes, tel le jeune Backdown qui, rappelons-le, prenait un malin plaisir à égorger qui l'énervait un peu trop. Cependant, il ne tuerait pas la vieille, hein ; les vieux, c'est sacré, même si c'est moche, même si ça pue. Il laisserait à la vieille la chance de mourir de vieillesse, sans pour autant qu'elle ne pourrisse, ainsi accrochée à son bras, s'ils restaient ainsi trop longtemps.
Reprenant lentement ses esprits, Chain se mit à agiter légèrement le bras, sans pour autant obtenir tant de succès, Monique ayant encore suffisamment de force pour l'immobiliser. Il aurait gémi tel une petite fille, mais se retint, avant de froncer les sourcils à l'égard de sa vieille, qu'il trouvait drôlement exceptionnelle. Pas au point qu'il l'admire, non, plutôt au point d'en avoir envie de partir en courant, de trouver un prétexte pour s'échapper. Aussi, pas moyen de répondre à l'affirmation qu'elle lui avait adressé : aucun Silvère dans ses connaissances, et pire, aucune imagination, qui aurait pu lui faire inventer un joli mensonge et le tirer de cette situation bizarre et embarrassante. Avery, sa jolie petite avery, allait d'ailleurs bientôt arriver, le surprendrait ainsi et penserait surement que Chain était décidément étrange, à force de fréquenter des gens eux aussi très louches. Seul face au reste du monde, le jeune homme s'abandonna à Monique, levant les yeux à chaque remarque, priant pour qu'on le sorte d'ici.
Et Dieu est grand, mes amis, Dieu est grand. Car Dieu entendit les prières de son cher et dévoué Chain, et ainsi, lui envoya Avery. Avery, qui arriva tel un ange, l'auréole sur la tête, la robe blanche, lumineuse, au milieu de la neige qui couvrait largement le sol. Chain cligna des yeux plusieurs fois avant de réaliser que même si sa douce était bien là, face à lui, à quelques mètres seulement, elle portait des vêtements parfaitement normaux, ne rayonnait pas particulièrement, et ne volait pas telle une fée, comme il l'avait espéré. Il s'approcha avant de le prendre par le bras, entrant dans le jeu de Monique, si seulement c'en était un, avant de le lui prendre. Ils partirent, presque à regret d'ailleurs, de la rencontre assez improbable qu'ils venaient de faire. Chain s'en sentait d'ailleurs changé : il était désormais ce Silvère, jeune homme de 112 ans, à la charge d'Avery Meadow, jolie petite aide soignante. De plus, il semblait avoir eu une aventure avec cette Monique, qui semblait bien l'apprécier pour ainsi l'interpeler et le toucher. Avery l'aida d'ailleurs, très gentiment, à lui rappeler cette nouvelle identité qui lui collait à la peau, en l’appelant Silvère, notamment. Il lui sourit avant d’embrasser presque tendrement sa joue, de la prendre par la taille et d’avancer dans la petite rue, afin de s’éloigner de Monique.

« Ca va, ma chère. J’ai encore toutes mes dents, et même si une ride se forme au coin de mon œil droite, je pense vivre jusqu’à 186 ans. Tu as encore pas mal de temps à devoir t’occuper de moi, ma pauvre. »

Le pire, c’est qu’il avait vraiment l’air désolé. Et pourtant, il ne se rappelait pas être bon acteur. Très piètre, même. Et pourtant, son rôle de Silvère lui tenait à cœur, il préférait donc continuer son cinéma encore un peu, avant que la neige ne les engloutisse. En fait, le vieillard qu’il était désormais pouvait s’avérer être un prétexte à l’amour qu’il portait à Avery : pendant que tous deux marchaient pensivement à travers les rues de Pré-au-lard, Chain pourrait très bien se servir de Silvère pour approcher un peu plus la jeune fille, à l’égard de qui il ne restait pas indifférent.

« Ma chère petite Avery, sache que touuuute ma longue vie, j’ai eu à faire avec des femmes très belles, mais jamais je n’ai vu une aide soignante aussi ravissante que toi. »
Chain regardait désormais pesamment Avery, avec un air horriblement pervers. Naturellement, et pour renforcer le caractère suspect de Silvère, approcha la jeune femme un peu plus de lui, et se permit de lui souffler dans le cou. Genre.
 
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