Ce matin là, June s’était levée en pleine forme. Comme tous les jours. Cependant, alors qu’elle sautait sur le lit de sa voisine pour la réveiller, elle se rendit compte qu’il n’y avait personne entre les draps. Ni dans ceux d’à côté. Jetant un regard par la fenêtre, elle pût apercevoir que le soleil brillait déjà. Elle devait être en retard. Elle enfila donc en vitesse une petite jupe violette et un tee-shirt jaune totalement froissé qu’elle avait déjà mis la veille. Mais, tant pis, elle n’avait pas tout son temps devant elle. Non pas que ça ne la dérange pas d’être en retard, mais elle voulait pouvoir choisir de se mettre où elle voulait en classe. Heureusement qu’elle ne se coiffait pas, ça lui faisait gagner quelques minutes. Elle dévala les escaliers jusque au quatrième étage, où se trouvait la classe n° 66 pour son cour de Défense contre les forces du mal. Le six comme le nombre du diable. Arrivée derrière la porte, elle se plaqua contre le mur, se préparant à faire une entrée fracassante devant les autres élèves qui devaient déjà être arrivés…

June | « Saluuut tout le moonde !!! »

La jeune fille venait de franchir le seuil de la porte d’un magnifique saut groupé avant d’atterrir les bras écartés, comme pour attendre des applaudissements. Bref, son entrée était tout simplement magnifique. Seulement, il n’y avait personne pour la voir. Et oui, pour la première fois de sa vie elle était la première arrivée. Il n’y avait pas un chat dans la pièce sombre. Etonnée, elle fronça les sourcils en allant soigneusement vérifier sous chacune des tables que personne ne s’était caché afin de lui faire une farce. Parce qu’il lui était déjà arrivé que son frère le fasse, avant de bondir comme un diable en hurlant au moment où elle s’y attendait le moins. D’ailleurs elle avait été tellement surprise qu’elle avait criée en lui jetant le contenu de la théière, qu’elle tenait à la main, en plein visage. Et il était devenu tout rouge, le pauvre. Après elle était même allée lui offrir des bonbons pour se faire pardonner. Sauf qu’il avait la tête recouverte de bandage, du coup ce n’était pas pratique pour manger. Alors s’était elle qui les avait finit, en lui décrivant le goût pour qu’il puisse quand même en profiter. Elle se souvenait très bien de ce jour là parce qu’elle avait un beau pull jaune, et qu’après elle ne voulait plus le mettre, étant donné qu’elle pensait que c’était lui qui était maudit.
L’armoire. Elle n’avait pas regardé dedans, et il lui semblait l’avoir vu bouger. Parce que ce n’était pas possible qu’elle soit la première. Sur la pointe des pieds, elle s’en approcha, afin de surprendre discrètement ses occupants. Sa main s’avança lentement… et elle ouvrit brutalement. Enfin, elle essaya. Parce que l’armoire resta close, tout en tressaillant toute seule. La Serdaigle eu beau tirer dessus de toutes ses forces, prendre appui avec ses pieds sur le bois, rien n’y fit. Pendant cinq bonnes minutes elle livra se duel, avant de s’écrouler par terre en sueur, et d’en venir à la conclusion qu’elle devait être scellée. Parce que ce n’était pas comme si elle n’avait pas de muscle quand même. Chez elle, elle ouvrait même les boites de cornichon pour sa mère, c’est donc qu’elle devait avoir des biceps d’acier !
Jetant un regard digne d’un « un jour je t’aurais » à l’armoire qu’elle n’avait même pas réussi à déplacer, la blondinette s’installa au milieu du deuxième rang. Sautillant sur sa chaise, elle se balançait en même temps sur sa chaise, incapable de rester cinq minutes en place. La tête tournée vers la porte toujours ouverte, elle attendait que quelqu’un rentre, prête à se lever dès que ce serait le cas, afin de faire la bise à tout le monde. C’était un de ses moments préféré de la journée.