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Invité
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Alice-Marble Olivia Roxanne Ewing
23 ans
Sans Emploi. Ex-Serpentard.

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Spoiler:

    Passeport de nom du personnage.
    • Prénom + Nom : Alice-Marble Olivia Roxanne Ewing, mais pour faire court, ça sera Alice.
    • Date de naissance : Inconnue. On suppose qu'elle est née entre le 15 avril et le 20 Juin.
    • Lieu de naissance : Inconnu. On l'a retrouvée à Oxford, mais son lieu de naissance exact est encore inconnu.
    • Origine Géographique : On suppose qu'elle est née en Angleterre. Après, savoir si c'est vrai...
    • État civil : marié, veuf, célibataire, etc... Alice vit avec son compagnon, Kellan, infirmier rencontré à Sainte-Mangouste, et elle a un petit garçon de trois mois.


    En profondeur, une esquisse.
    • Baguette magique : Bois d'Aulne, 22 centimètres, flexible, contient un crin de licorne.
    • École fréquenté durant l'adolescence : Poudlard
    • Si Poudlard, la maison dans laquelle il a été accueillit : Serpentard
    • Formation, curriculum vitae : Tout ce qu'elle a fait était illégal. Elle a fini au service psychiatrique de Sainte Mangouste, donc elle n'a pas encore fait grand-chose.
    • pureté du sang : On la suppose de sang-mêlé, mais rien n'est sûr.
    • Origine Sociale : Elle était orpheline, elle vivait dans un orphelinat. Maintenant, elle vit dans un appartement avec son compagnon, avec pour seuls revenus son salaire d'infirmier. Ils ne sont donc pas bien riches.


Dernière édition par Alice M. Ewing le Jeu 5 Mar - 17:44, édité 2 fois
 
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I Still Believe {{Alice M. Ewing ••End EmptyMar 3 Mar - 20:21



Invité
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    En quelques mots, c'est ça.
    • Caractère : Qui est Alice? Bonne question. Vous saurez...Ou non. D'abord, Roxie n'aime personne. Elle trouve les gens pas assez ci, pas assez ça. Ou même, des fois c'est carrément l'inverse. Bref, elle trouve toujours à redire, à râler, à tempêter. Rien ne la contente, et des fois, on ne sait plus vraiment comment lui faire plaisir. Parce que rien n'est assez bien pour mademoiselle Alice, rien n'est jamais aussi beau pour Sa Majesté Alice. Dois-je préciser qu'Alice sait se montrer vraiment snob et vraiment critique quand elle s'y met? Son fichu caractère rebute, les gens renoncent trés vite à essayer de se lier avec elle. D'ailleurs, elle n'hésite pas à envoyer bouler les gens quand ça lui chante, et à les rappeler quand ça lui chante aussi. En fait, il faudrait que le monde entier tourne comme elle le souhaite et pas autrement. A la moindre contrariété, elle explose. Il faut dire que la patience n'est pas son principal trait de caractère...Alice vit à cent à l'heure, elle a l'impression d'évoluer dans un monde trop lent pour la pile électrique qu'elle est. Elle veut tout, tout de suite; elle croque la vie à pleines dents et elle se montre parfois vraiment intransigeante. Elle adore railler, bavarder, les ragots et autres rumeurs. Plus elles sont vaches, mieux c'est. Après tout, raconter la vérité en faisant en sorte que ça se sache, ce n'est pas trés drôle. Parce qu'Alice, non contente d'être une adorable petite peste, ment aussi comme elle respire. Il lui suffit de cligner des yeux, d'adopter son fameux regard enjôleur et mignon pour faire croire n'importe quoi à n'importe qui. Mais ne croyez pas qu'elle soit encline à changer de version comme elle changerait de chemise, ça la discréditerait complètement. Elle reste cohérente dans ses mensonges, c'est ça le pire. Roxie est curieuse, excessivement curieuse. Elle aime fourer son nez dans ce qui ne la regarde pas, surtout quand l'affaire est classée ultra-top-secret-défense. Elle est du genre à se mêler des conversations, et, sang gêne, à y participer sans même demander leur avis à ses interlocuteurs. Elle se fond sans problème dans la masse, elle est sociable, mais voilà, elle n'aime personne. En effet, personne n'est assez bien pour elle et personne ne mérite son attention. Elle se sert souvent des gens comme bouche-trou, aime martyriser ses semblables, et elle n'a pas sa langue dans sa poche. Elle a la pique facile, le sourire mesquin. Ses mots sont aiguisés comme des lames de rasoirs, sa parole tombe souvent comme un couperet. Elle sait ce qu'elle dit, elle assume, et ce n'est pas forcément au goût de tout le monde.
      Elle ne tient pas en place. Elle ressent sans cesse l'envie de bouger, de découvrir, elle est avide de découvertes et veut profiter de sa vie à fond. Infatigable, elle sait aussi se montrer relativement casse-cou, si ce n'est pas tête brûlée. Plus les expériences sont dangereuses et risquées, mieux c'est. En fait, Alice adore tester, démonter, expérimenter. Il n'est pas rare qu'elle fasse exploser des choses parce qu'elle aura mélangé des substances incompatibles. Rien ne semble l'effrayer, elle marche droit devant. Si vous arrivez à la suivre dans ses délires, tant mieux, sinon, tant pis. Elle n'a pas spécialement de temps à perdre. Elle est du genre à disséquer tout ce qu'elle trouve pour voir comment ça marche. Elle est de nature à vouloir agir contre les lois de la physique, sans jamais y arriver. Elle est du genre aussi à tester la résistance de tout ce qu'elle possède. Elle a une sacrée collection d'affaires cassées qu'elle n'a pas eu le courage de jeter, d'ailleurs, il s'avère aussi qu'elle sait les réparer. Rien n'échappe à son oeil vif et curieux, rien n'échappe non plus à ses expériences douteuses. Sa magie est employée à des fins pas trés nettes, mais elle s'en fiche. Elle n'a pas de comptes à rendre à personne.
      Roxie n'est pas du genre à partager. Même si elle a vécu à l'orphelinat, même si elle a eu la leçon "apprendre à partager". Elle garde tout pour elle, et ne prête que quand elle a quelque chose à y gagner. Rusée, parfois machiavélique, elle aime ébaucher des scénarios complexes et tordus. Elle est parfois considérée comme étant folle. Le stéréotype du savant dingue, vous savez?
      Roxie est, malgré son côté menteuse, incroyablement franche. Mieux, on pourrait dire qu'elle est une grande gueule. Toujours à critiquer, toujours à récriminer, toujours à râler, tout le monde en prend pour son grade et elle sait se montrer trés vexante. Néanmoins, avec elle, on sait à quoi s'en tenir. Elle est objective et son côté bourrique fait qu'elle change trés rarement d'avis. Elle est en effet extrêmement têtue, et tient tête à tout le monde.
      Mais Roxie est toujours seule. Son côté peste lui a valu de nombreux ennemis. A force de tirer sur la corde, elle finit toujours par casser, c'est connu. Roxie en a fait les frais. Les gens se sont vite lassés d'être constamment testés, malmenés, être traités comme des cobayes. Car c'est de ça qu'Alice a surtout besoin. De cobayes pour ses nouvelles expériences. Pas facile à trouver, les gens sont méfiants en ce qui la concernent. Elle se sert alors de son pouvoir de séduction pour parvenir à ses fins: sourire mignon, battements de paupières intempestifs, langue de bois et voix de velours. Rien à voir avec la petite peste qu'elle est habituellement. C'est ce qui la rend si adorable, il est, dans ces cas là, difficile de lui résister.
      Il faut savoir aussi que Miss Alice est forte, elle sait rebondir et passer à autre chose. Une déception amoureuse? Elle pleure un après-midi et le lendemain, elle se porte comme un charme. Alice est championne en ce qui est de se dissimuler, cette jeune fille est un vrai caméléon. Elle sait jouer plusieurs personnages, et personne ne sait qui elle est vraiment. Elle sait se montrer tour à tour charmante et enjôleuse, peste et re-peste. On ne sait jamais à qui on a affaire. Ainsi, elle s'amuse à donner des noms à ses différentes "Elle". Elle a la colère facile, alors attention à ne pas trop la titiller.
      Enfin, Alice est loyale, même si c'est une menteuse compulsive un peu bitch, elle ne serait pas capable de trahir quelqu'un. C'est peut être l'une de ses rares qualités.
      Son côté bitch fait aussi sa réputation, elle est trés lunatique, pleine de piquant et elle est indépendante. Elle a tout de suite su se débrouiller par elle même, montrer ses preuves. Elle n'a besoin de personne. Elle n'en a jamais eu besoin et elle n'en aura jamais besoin. Elle agit toujours seule, elle prend les choses comme elles viennent, elle provoque parfois le destin, joue avec sa chance.
      Côté cours, ne comptez pas sur elle pour rejoindre le peloton de tête. Qu'on se le dise, les cours n'intéressent pas Alice, qui a l'impression de rien apprendre. Chaque année, elle met au défi ses professeurs de lui apprendre quelque chose, ce qui échoue, bien évidemment. Trop orgueuilleuse, elle avouera jamais qu'elle s'était trompée. D'ialleurs, elle veut toujours avoir raison, même quand elle a tort.
      Ca, c'était avant. Avant quoi? Le meurtre, bien sûr. Elle a, depuis, purement et simplement disjoncté. Elle est devenue plus calme, cet évènement l'a soufflée comme on pourrait souffler une bougie. Elle n'est plus que l'ombre d'elle même, faible, fragile. Elle a un enfant, mais c'est pas pour autant qu'elle a l'instinct maternel, elle a mis longtemps avant d'être amoureuse de son actuel compagnon, elle n'a jamais pu aimer, et son enfant ne fait pas figure d'exception. Non, elle n'est pas horrible, c'est juste qu'elle a énormément de mal à vouer une quelconque affection pour quelqu'un.
    • Don, capacité, maladie particulier/ère : Alice est sortie du service psychiatrique depuis un an déjà. Elle a depuis des troubles du comportement, elle est renfermée sur elle même et ne parle plus beaucoup. Elle peint pour s'en sortir.
    • Physique : Peut-on vraiment se fier à son visage angélique? A ce joli minois, fin et ciselé, à ce visage d'albâtre et à ce regard sombre? Non, et vous auriez bien raison. Alice a beau avoir un air angélique, elle n'en est pas moins une petite peste. Comme quoi, les apparences sont souvent trompeuses. Alice a un visage tout en finesse. Il reste certes des traits enfantins -après tout, elle est encore jeune - mais son visage évolue, vers une version plus féminine, plus adulte. De son enfance, Alice a gardé ses joues pleines, ses lèvres pulpeuses et son regard innocent. Mais qu'on ne s'y trompe pas. Son visage continue à s'étirer, à former plus d'angles, ses pomettes saillantes et son front droit et fier lui donnent un air plus qu'assuré. Un leurre. Son nez est fin et droit, avec quelques petites tâches de rousseur qui lui donnent un air certainement malicieux. Alice n'aime pas tout ça. Elle se demande pourquoi diable, dans le temps, les femmes s'en dessinaient délibérément pour paraître plus jolies...Car Alice trouve pas ça joli du tout. Ses lèvres pulpeuses sont souvent étirées en un sourire narquois, provocateur, un sourire qu'on aurait envie de faire disparaître si seulement il n'était pas aussi mignon, mettant joyeusement en l'air toutes les promesses de vendetta formulées à son égard. Parce qu'Alice est jolie. Trés jolie, même,et elle le sait. Elle sait également que son air adorable et celui de la jeune fille perdue sont des armes de séduction redoutables, et elle s'en sert beaucoup, parfois à mauvais escient. Mais qu'importe. Alice a toujours l'air sûre d'elle, là où elle va. Pas une lueur d'appréhension -ou quelconque indice qui dénotera ses émotions- ne parcourera son visage, ou troublera son regard chocolat. Parce qu'Alice présente une façade inébranlable, tout comme le sont ses convictions. Son air buté se traduit aussi par la dureté de son regard. En effet, tout comme le caractère versatile de la jeune fille, son regard change au gré de ses humeurs. Tantôt il sera doux et enjôleur, tantot il sera glacial et dissuasif. Il est le reflet exact de ce qu'elle ressent, et malgré tous ses efforts pour cacher ses émotions, ces dernières finissent toujours par transparaître dans son regard bleuté. Parce qu'Alice a les yeux d'un bleu foncé, une douce couleur saphir. Quand elle est heureuse, son regard s'éclaircit et a les yeux pareil au ciel bleu, quand elle est triste ou en colère, ses yeux deviennent beaucoup plus sombre. Il est souvent facile de se perdre dans son regard étonnamment vivant, malgré qu'on ait souvent l'impression que ses yeux sont faits de celluloïde, et qu'ils auraient trés bien pu appartenir à une poupée, parce que mine de rien, son regard paraît faux, artificiel. Ses yeux sont entourés de cils fins et recourbés, un peu longs, qui donnent de la profondeur à son regard pouvant être tour à tour analytique et malicieux. Ils sont surmontés de sourcils clairs et fins, qu'elle épile de temps en temps.
      Mais ce qui est flagrant, chez elle, c'est son manque de couleurs. La plupart du temps, son teint est de porcelaine, comme si la couleur avait été ôtée de son visage par une quelconque entité surnaturelle. On aurait pu la croire faite de cette matière, d'ailleurs. Mais c'est sans compter quand elle est vraiment en colère ou encore ravie. Quand elle est furax (ou embarrassée), son visage se colore d'un beau rouge brique, de la pointe du menton à la racine de ses cheveux. Quand elle est contente, ses joues se teintent d'un joli rose. Au repos, le visage d'Alice fait plutôt penser à celui d'une statue de marbre, mais il faut dire qu'elle a tendance à s'empourprer pour un rien, et ça la gêne un peu beaucoup -et ce qui la fait encore plus rougir qu'elle se sait en train de rougir-.
      Son visage d'albâtre est encadré par des cheveux bruns et fins, lisses et d'une douce nuance caramel foncé. Parfois, elle les colore en blond, quand elle a envie d'en changer.Par temps humide, ils ont un peu tendance à onduler, voire à carrément frisés, mais par temps sec, ils sont trés raides. Compte tenu du climat de la Grande-Bretagne, climat humide, les cheveux d'Alice sont souvent ondulés, même si ce n'est que très légèrement. Alice aime beaucoup ses cheveux. C'est ce qu'elle préfère chez elle, d'ailleurs. Ils sont longs et faciles à coiffer, bien que des fois elle les porte courts. En fait, tout dépend de son humeur. Elle pourrait sans problèmes se colorer les cheveux en rose bonbon ou encore en vert pelouse sans que cela ne la dérange outre-mesure. Parce que même dans son allure, cela se voit qu'Alice est du genre à vouloir se faire remarquer. Elle a un port de tête droit et altier, ses épaules frêles se redressent avec fierté, certainement parce qu'en contrepartie elle n'a pas beaucoup de poitrine. Eh oui, Alice est plutôt androgyne sur ce coup là, elle a d'ailleurs souvent essuyé de nombreuses remarques sur le fait qu'elle était plate comme une limande. Bon, n'exagérons rien non plus, sauf qu'elle complexe quand même un peu à cause de son 75A. Alice est toute en longueur, toute fine, si fine que des fois, on craint de la briser. Elle mesure 1m65 pour 48 kilos toute mouillée, mais qu'on ne s'y trompe pas, elle est beaucoup plus résistante qu'il n'y paraît. Enfin, il vaudrait mieux, parce que là...son côté casse-cou aurait pu faire des ravages. Alice est assez petite et elle en a un peu assez qu'on la charrie à ce propos. D'où l'utilité d'avoir beaucoup de caractère, certainement.

    • Famille : Le truc d'Alice, c'est justement qu'elle n'en a pas. Elle a été abandonnée à sa naissance par sa mère, et elle ne sait pas qui sont ses parents. Elle a une soeur, Maggy, qui est un an plus jeune qu'elle, et qu'elle a retrouvée à Poudlard. Elle vit avec son compagnon, Kellan, infirmier rencontré à Sainte-Mangouste pendant son hospitalisation, de cinq ans son aîné, et enfin, il y a son petit garçon de trois mois, Dorian, dont elle ne s'occupe pas.



Dernière édition par Alice M. Ewing le Mar 3 Mar - 23:57, édité 1 fois
 
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I Still Believe {{Alice M. Ewing ••End EmptyMar 3 Mar - 20:22



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Sa biographie.

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    Prelude:Close your eyes and make a wish: that I'm just an illusion...

    Bon sang. Moi. Tenir un journal? Mais quelle connerie, je vous jure...Mais pourtant, c'est vrai. J'ai entre mes mains mon futur journal intime, enfin, ce qui sera considéré comme tel. Vous voulez vraiment savoir ce que j'en pense, des journaux intimes? Eh bien. C'est bien simple. C'est nul. Nul, nul, archi-nul. C'est vrai, quoi. A quoi bon écrire des pages et des pages pour...raconter quoi au juste? Un tissu de mensonges, d'inepties? Un moyen de critiquer les autres sans qu'ils ne le sachent parce qu'on a tout écrit dans un cahier ultra-top-secret? Quedalle! A quoi ça sert aussi tous ces longs monologues, ces interrogations sans fin, auxquelles personne ne pourra y répondre parce que justement c'est un journal secret? Ah! Quelle blague...Mais pourtant, la vérité est là. Je tiens mon journal intime bien sagement, comme si je l'avais toujours fait et comme je le ferai encore pendant un long moment. Je n'en reviens pas de m'être rabaissée à un tel niveau de futilités, tellement pour moi raconter des confidence à un cahier qui restera invisible aux yeux de tout le monde reste une aberration, purement et simplement. Alors je vais écrire mon journal. Mais pas pour qu'il reste planqué. Parce que je veux laisser mon témoignage. Je sais que tout le monde s'en fout de la vision d'une adolescente de quinze ans, en plein dans l'âge bête, mais que voulez-vous. J'ai toujours, plus que tout, désiré accéder à la postérité...Cherchez l'erreur...Bien sûr, je m'arrangerai pour que cette connerie ambulante ce journal intime reste planqué durant tout mon vivant -bah. J'aimerais pas me taper la honte non plus, tenir un journal intime, c'est ringard à un point pas possible- et je vous préviens. Celui qui touche à mon journal alors que je suis encore sur Terre, je le préviens d'office, je lui jette un Doloris. Bien que je ne sois pas vraiment capable de produire un patronus correct et consistant -j'arrive à peine à produire une volute de fumée argentée, voyez vous, mais ça, c'est parce que je n'ai pas de souvenirs particulièrement heureux, donc bon, passons- et que je ne sois pas plus capable de balancer un doloris, mais bon, c'est juste pour faire bien, c'est assez cool à dire, bien que ce soit moyennement crédible. N'est ce pas?
    Je bavarde et je bavarde, et je sais que vous voulez toujours savoir où je veux en venir. Eh bien c'est simple. C'est MON journal, et je marque ce qui me plaît à l'intérieur, même si vous êtes avides de connaître l'humble personne que je suis -sisi, je vous jure!-. Je n'ai pas encore envie de passer au stade des présentations, je souhaite faire encore durer un peu le peu de suspense qu'il y a dans cette histoire. Je sais, ma vie est ultra-passionnante, je suis l'une des filles les plus populaires de l'école, je suis belle, intelligente, j'adore me lancer des fleurs. Eh, ho, reviens sur Terre mon coco! La vie n'est pas aussi rose qu'elle en a l'air, j'ai beau m'appeler Alice; je ne suis pas au Pays des Merveilles pour autant. Jeu de mots débile, mais qu'importe. Souvent, quand on pense à Alice, on pense à Alice au Pays des Merveilles. Sauf que dans mon existence, il n'y a pas eu de lapin blanc -les seuls animaux que j'ai eus ont péri suite à plusieurs expériences qui ont pourtant TRES bien fonctionné, ne vous en déplaise, si bien que j'ai renoncé à avoir toute bestiole, surtout que le crapaud de ma voisine de chambre me tape sur le système et...- Bref, je n'ai toujours pas croisé de lapin blanc qui m'a invité à le suivre. Surtout pas de lapin blanc qui dit à tout bout de champ "je suis en retard, en retard!" et qui regarde sa stupide mon(s)tre. Non, non, et non. Dans cette histoire, point de Chapelier Fou, point de Chat de Chester, point de reine de coeur, point de tribunal et autres chenilles au narguilés. Non, ici, je vais certes vous conter l'histoire d'une certaine Alice, mais pas de celle que vous croyez. Alors cessez de faire cet amalgamme entre l'héroïne -idiote- du roman de Caroll et moi même, bien que je ne vaux pas mieux de temps à autres.
    Où en étais-je donc? Ah. Oui. L'histoire. Le suspense. Chose étonnante, mais vraie, je déteste écrire. Alors comment expliquez-vous le fait que j'ai déjà écrit des tartines? Tout ça pour un saleté de prologue qui ne vaudra pas un clou quand je le relirai à nouveau? Eh bien, figurez vous que je parle, je parle, l'heure tourne et votre patience s'émousse. Raté pour vous, je ne compte pas encore arriver droit au but, -le pourquoi du comment de ce journal en somme-, j'ai encore pas mal de venin à déverser. J'ai encore ce prologue à finir d'écrire, et je sais que vous vous dites "ouais, ben ce prologue, il en finit plus". Eh bien vous savez quoi mes petits gars? Si vous n'êtes pas contents de ce que j'écris, eh bien refermez moi gentiment ce cahier et prenez donc vos cliques et vos claques, je n'ai plus rien à vous dire. Je rappelle qu'il s'agit de MON journal et j'écris ce que JE veux dedans. Moui? Convaincus? Voilà. Brave bête.
    Je disais donc. Le but de ce journal. Grmph. Avec toutes ces idioties j'ai perdu le fil de ma pensée. so. what's going on? Where's the beginning of that damned stupid story? What's the point? J'en sais rien, rien du tout. En fait si, je savais, mais je préfère me faire foudroyer par l'orage plutôt que d'avouer que j'ai besoin d'un Rappeltout. Ce qui est un tantinet ironique puisque je suis réputée pour avoir une TRES bonne mémoire...Je suis rancunière, voyez vous. Trés rancunière, même. Seul problème. A quoi ça sert d'avoir un Rappeltout si...je ne me rappelle pas de ce que ce truc idiot et inutile est censé m'aider à me rappeler?
    Je sais que j'ai déjà employé des mots bizarres. Rappeltout, Doloris. Kézaco? C'est simple. Ce sont des termes couramment utilisés dans le monde de la magie. Si le premier se veut utile pour les têtes en l'air qui jalonne l'endroit dans lequel j'étudie, le second est un mauvais sort, un Sortilège impardonnable. Laissons tomber les masques, si vous le voulez bien. Je suis une sorcière. Noooon, pas de celles qu'on voit dans les série-télé et qui remuent le bout du nez pour exercer leur magie. D'ailleurs, j'ai déjà essayé de remuer le bout du nez comme le fait Samantha mais je n'y arrive pas, comme beaucoup d'autres, je pense. Ca doit être aussi peu faisable que de se lécher le coude. Bref, je ne suis pas non plus une de ces sorcières des contes pour enfants, comme celle de Hänsel et Gretel, qui engraisse les enfants pour pouvoir les manger après. Non, je suis tout ce qu'il y a de plus normal. Je n'ai pas encore eu l'intention d'empoisonner Blanche-Neige ou encore...que sais-je d'autre? Comme je vous l'ai déjà dit, je suis incapable de produire un Patronus consistant. Faut dire aussi que je ne suis pas super impliquée dans la vie scolaire, à dire vrai, tout ça me passe par dessus la tête. Dans cette histoire, il n'y a pas de crapauds qui se transforment en princes charmants. Il y a des crapauds -pour sûr, j'ai envie de faire un joli sac avec la peau de celui de ma voisine de chambre, il m'énerve à bondir partout en croassant comme un débile, d'ailleurs, ma voisine est tout aussi débile que lui sinon plus- Puis même. Les crapauds sont moches et sentent mauvais. Je m'éloigne encore du sujet. Il y a donc des crapauds, bien plus que je n'aurais voulu, qui, bien sûr, n'ont pas la moindre chance de devenir des princes charmants un de ces quatre. A contrario des contes de fée, les princes ne courent pas les rues, et le prince charmant n'existe pas. Vous voulez toujours lire cette histoire? Alors lisez, mais vous ne risquez pas d'être déçus du voyage.
 
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I Still Believe {{Alice M. Ewing ••End EmptyMer 4 Mar - 0:05



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Make a gift to someone, it's like giving your love. Sometimes, it's pure poison.

    Je vais donc faire dans le simple. Je m'appelle Alice-Marble Ewing. On m'a trouvée sur le perron d'un orphelinat quand j'avais à peine une semaine. J'ai donc été abandonnée par mes parents dont je ne sais strictement rien, pas même le nom. Celle qui m'a trouvée sur le pas de la porte ne sait rien à leur sujet non plus. J'ignore donc complètement d'où je viens, qui sont mes parents, la pureté de mon sang. J'ignorais même que j'étais une sorcière, c'est pour dire. J'avais juste une couverture autour de moi. Mais à vrai dire, étant née en Avril, la température commençait à être clémente, et c'était vraiment superflu. Soit. Je n'avais pas de passé. Je n'avais pas de nom, non plus. J'étais juste là, sur le pas de la porte, à demander une famille que je n'aurai jamais. Une orpheline parmi tant d'autres, je suppose. Bref. Une chose est-il, c'est que la dame de l'orphelinat m'a amenée à l'intérieur. Elle décida, par la suite, de me baptiser Alice-Marble Ewing. Alice, parce...référence directe à Alice au Pays des Merveilles, Marble parce que j'avais la peau pâle comme du marbre, et Ewing, pour une raison encore obscure. Une chose est-il, c'est que...j'ai grandi là, avec les autres enfants. A en croire Mme Mason (la directrice de l'orphelinat, accessoirement celle qui m'a trouvée sur le pas de la porte), j'étais une petite fille pas trés sociable qui aimait faire peur à ses camarades. De même que j'étais...trés lunatique, trés sujette aux crises enfantines...j'étais du genre à courir partout, à jeter mes jouets par terre -et sur mes pauvres camarades qui n'ont jamais rien demandé à personne-, je leur tirais les cheveux, les tapais parfois, bref, j'étais déjà à mon âge une vraie terreur. Je me souviens du nombre de fois que j'ai été convoquée dans le bureau de Mme Mason car j'avais été accusée de nombreux délits comme par exemple le lancer de petits-pois pendant les repas, laisser les patins à roulettes dans les escaliers, circuler avec à l'intérieur, effrayer les poules qu'il y avait au dehors, et surtout, parce que je cassais tout ce que je touchais, désireuse de tout tester, de tout expérimenter.

    Un soir, j'étais en train de jouer tranquillement avec une camarade, quand Mme Mason m'appela. Elle avait quelque chose pour moi, quelque chose qu'elle voulait me donner et qu'elle venait de recevoir. Elle me tendit une boîte en carton. Mes bras de petite fille avaient flanché, sous le poids de la boîte. J'avais arqué un sourcil, puis j'avais soupesé le tout. J'avais trois ans à l'époque, et j'étais déjà bien plus évoluée que certains à mon âge. Alors que certains en étaient à leurs premiers balbutiements, j'étais déjà capable de formuler de manière intelligible -non ces syllabes distordantes et discontinues débitées à longueur de temps pour les nourrissons afin de se faire comprendre- des phrases entières. Je commençais aussi à gribouiller sur des grandes feuilles blanches avec des crayons gras. Enfin, gribouiller était bien grossier, en fait, je dessinais, mais c'était plutôt du genre Art Nouveau -et pas trés esthétique, en fin de compte- complètement débile, mais bon, un dessin d'enfant reste un dessin d'enfant, et c'est une Mme Mason toute fière qui avait accroché un de mes dessins -sans rien me demander, au passage- dans son bureau. Bref, je m'étais hâtée quand elle m'avait convoquée, me demandant si j'avais fauté ou pas. Car mes bêtises étaient tellement nombreuses qu'elle ne les comptait plus. Bref, elle me donna la boîte. Je me souviens avoir demandé si c'était réellement pour moi, et elle avait opiné. Ajoutant que je n'étais pas vraiment obligée de le partager avec les autres petites filles. Je m'empressai donc d'ouvrir le paquet cadeau comme une sauvage -cela va s'en dire- et je fouillai parmi les billes de polystyrène. Ce qui se passa alors nous dépassa toutes les deux. En touchant ce matériau, ma peau se mit à rougir et à gratter affreusement, faisant des oedèmes sur mes mains à long terme. C'est comme ça que je découvris, entre autres, que j'étais allergique au polystyrène, chose qui n'était pas si exceptionnelle que ça. Bref, l'ouverture du cadeau de Mme Mason fut remise à plus tard, parce que me soigner était devenu plus urgent. Un verre d'eau plus tard, je me portais comme un charme. Mais j'évitai de toucher au polystyrène désormais. Mme Mason me rappela. Je regardai son visage flétri, ridé par le temps qui passait. Ses cheveux gris et courts étaient frisottés et ternes. Pendant longtemps, j'ai cru qu'elle avait été ma maman et que tous ceux qu'il y avait là étaient ses enfants -et mes frères et soeurs, accessoirement- Mais je ne sus la vérité que bien plus tard. Le cadeau, donc. Puisque vous mourrez tous d'envie de savoir de quoi il en retourne exactement, vous brûlez de savoir que m'a offert Mme Mason. Elle a dégagé les cubes de polystyrène, puis elle a sorti quelque chose emballé dans du papier-bulle. Je me souviens avoir vu luire une paire de grands ciseaux, puis qu'elle a coupé les morceaux de ruban adhésif pour défaire mon cadeau de son emballage. Je fus surprise de voir une poupée, de porcelaine, avec de jolies anglaises blondes et une adorable robe rose. Elle avait un médaillon autour du cou, mais je ne m'en préoccupai pas. J'avais adopté celle qui fut pour longtemps ma meilleure amie.

    J'appelai ma nouvelle poupée Marie-Madeleine, pour une raison qui, aujourd'hui, m'échappe encore. Mais bien vite, j'avais compris qu'il ne fallait pas trop se fier aux enfants car ils avaient une grande imagination, et il sembla que Marie-Madeleine fut une curiosité de plus, à la sauce Alice. Néanmoins, j'adorais Marie-Madeleine, je la traînais partout avec moi, elle dormait avec moi, je jouais à la dînette avec elle et on se racontait des histoires. Pendant longtemps, je crus que Marie-Ma' était bien vivante, qu'elle s'intéressait à mes histoires et qu'elle me racontait les siennes. Pendant des années, nous parlâmes toutes les deux, et on me regardait bizarrement à l'orphelinat. Quand on me demandait si je voulais bien jouer avec les autres enfants, je demandais toujours son avis à Marie-Ma', et bien sûr, elle était toujours d'accord avec moi. Au fil du temps, ses cheveux se défrisèrent, suite aux expériences que je lui faisais subir, son visage avait fini par se délaver, la peinture s'effaçant, parce que j'avais eu la -merveilleuse- idée de lui faire prendre un bain, ses yeux étaient toujours aussi ternes, ses lèvres autrefois teintées d'un joli rose étaient devenues d'un gris pâle, rien à voir avec un pétale de rose. A force que je la traînais partout, Marie-Madeleine subissait de nombreux sévices, sa robe rose se dégrada elle aussi, salie par la terre, déchirée d'être aussi malmenée. C'était peut être ça mon problème, avec Marie Madeleine. Je l'amais trop. Et mon amour pour elle déteignait sur son état de santé. Au fil du temps, Marie Madeleine ne me parlait plus, me fixant continuellement de son regard vide. Jamais je ne m'étais sentie seule en présence de ma meilleure amie. Enfin, celle que je considérais comme telle, croyant dur comme fer que c'était réciproque. Puis un beau matin, j'eus une révélation. Marie-Ma' avait besoin de nouveaux vêtements. Seul problème, où m'en procurer?
 
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I Still Believe {{Alice M. Ewing ••End EmptyMer 4 Mar - 0:13



Invité
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Can't find my way home...

    Depuis toujours, j'avais cette insatiable envie de bouger, de découvrir. J'étais un brin frustrée de devoir rester entre quatre murs, à ne pas pouvoir aller là où bon me semblait. Oui, j'avais quatre ans, et ça faisait presque un an que j'avais reçu le cadeau de Mme Mason, mais j'avais déjà cette avidité propre aux aventuriers, celle de dévouvrir le monde, de voir comment c'était grand à l'extérieur. Il était difficile de me faire garder mon calme, il fallait s'y mettre à plusieurs pour tempérer mon caractère. Parce que déjà, à quatre ans, mon règne en tant que petit tyran dans l'orphelinat était sur le point d'être sacré. Ce jour là, tout le monde était dans le petit salon,en train de regarder Rox et Rouky, cette histoire débile d'amitié entre un chien et un renard. Aussi loin que je m'en souvienne, je n'ai jamais aimé cette histoire, ainsi, j'esquivais autant que possible le moment où les deux intrus s'inviteraient dans ma vie le temps d'un film. J'étais agenouillée sur le couvre lit bleu, un patchwork brodé par Mme Mason. Chacun d'entre nous en avait un, fait par ses soins. Nous étions trois à partager une chambre, avec chacun un casier où on mettait nos affaires. Par contre, il y avait un bureau par chambre, on devait donc partager. Un mot qui m'a toujours fait horreur, et je m'arrangeais pour tyranniser les plus jeunes afin de l'avoir toujours en exclusivité. Mais Mme Mason avait eu vite fait de savoir que je monopolisais le mobilier -ou donc, y avait-il un mouchard parmi nous?-et je me suis fait mainte fois rappeler la morale, la sempiternelle leçon "il faut apprendre à partager". Néanmoins, j'étais donc sur mon couvre-lit, le nez collé au carreau. Parce que bien évidemment, j'ai toujours voulu avoir le lit près de la fenêtre, en faisant preuve d'aucun civisme envers mes camarades frustrants et frustrés. La pluie tombait dru sur Oxford, et j'étais excédée par la grisaille continue. Je posai mes mains contre le carreau, sachant pertinemment que je n'avais pas le droit. Mrs Eastbury, la femme de ménage, allait sûrement me coiffer au poteau en découvrant mon forfait, mais qu'importe. Mon regard glissa sur le cadre de la fenêtre, et tomba sur la poignée. Le souffle court, le coeur battant, j'avais regardé derrière moi. Personne à l'horizon. Je n'entendais que les aboiements du vieux chef dans le dessin-animé. J'imaginais sans problèmes une horde de treize cloportes complètement hypnotisés par la télé, et ils ne feraient sûrement pas attention à moi. D'ailleurs, personne ne s'inquiéta de mon absence, ce qui, à l'époque, m'avait horriblement vexée. J'aurais aimé être en train de me vider de mon sang, et qu'on me retrouvât morte parce qu'ils ont préféré regarder un dessin-animé débile plutôt que de jouer avec moi.C'était une pensée égoïste, mais j'ai toujours eu du mal avec l'idée que je n'étais pas le centre du monde, car bien évidemment je me comportais comme si c'était le cas. Mais d'un côté, personne n'avait à s'en faire pour moi parce que j'avais refusé allègrement d'aller me joindre à des tocards pareils. D'ailleurs, si je devais avoir une devise -parce que voyez vous, avoir une devise n'était en rien une obligation-, ça serait sans doute "I Hate Everyone" ou encore "Me, Myself and I". Bref, j'eus vite fait de tourner la poignée de la fenêtre. Dehors était si attirant...Que je ne puis y résister plus longtemprs. En enjambant maladroitement le rebord de la fenêtre, j'hésitai un moment. Je me promis de revenir avant que mon absence ne soit remarquée. Ni une, ni deux, je me retrouvai dehors. La pluie tombait sur mon visage, et je me balladais.

    Je réapparus deux heures plus tard, trempée jusqu'aux os. Mon petit corps tremblait, et j'avais Marie-Madeleine dans les bras. Je ne pouvais pas passer de nouveau par la fenêtre, ainsi, je décidai de prendre la porte, sachant pertinemment que Mme Mason -ou au moins Mme Eastbury- allait me tomber dessus. Mais personne ne m'attendit pour me gronder, ce qui m'intrigua. Traînant Marie-Madeleine, trop lourde pour mes petits bras, je me dirigeais vers le burau de Mme Mason, quand j'entendis des voix venant de là bas. Je pressai l'oreille contre le battant, pour écouter ce qui se disait.

    (note: Mme Mason-Policier1- Policier2)

    -Son nom?
    -Alice (sa voix trembla légèrement). Alice-Marble Ewing.(je tressaillis)
    -Son âge?
    -Quatre ans et demi.
    -Quatre ans et demi? Et déja fugueuse? Ca promet pour la suite tout ça.
    -Vous l'avez vue quand pour la dernière fois?
    -Ce matin même. Elle n'a pas voulu se joindre aux autres pour regarder le dessin-animé.
    -Et depuis?
    -Plus rien. A la fin, je suis montée pour aller voir ce qu'elle fabriquait, vu qu'elle ne s'est pas manifestée depuis un moment -ce qui est trés rare- et quand je suis arrivée dans la chambre, elle était vide, son lit était défait, et la fenêtre était ouverte.
    -Elle ressemble à quoi?
    -Menue. Brune, avec de grands yeux bleus. Une peau pâle, des lèvres fines toujours étirées en un sourire narquois. Elle était habillée d'une jupe plissée bleu-marine et elle avait un haut blanc, avec une grenouille rose.
    -Vous n'avez rien d'autre à ajouter?
    -Si, elle ne se déplace jamais sans Marie-Madeleine.
    -Une autre pensionnaire?
    -Non, sa poupée. C'est sa meilleure amie, sa confidente, depuis que je lui ai offerte il y a un an et demi de cela, elle ne s'en est jamais séparée. La poupée est habillée d'une robe rose déchirée et salie, la peinture est délabée, ses cheveux sont blonds et raides, et elle a un petit médaillon autour du cou.
    -Vous êtes sûre qu'elle est partie avec, ce matin?
    -Certaine.Elle ne s'en sépare jamais.
    -Nous ferons tout notre possible pour la retrouver, Mme Mason. Voici notre numéro, nous vous tiendrons au courant dès que nous auront du nouveau.
    -Je crois que nous n'aurons pas à chercher plus loin. Elle est là, derrière la porte.

    C'était donc ça. Si à l'époque je ne comprenais pas trop la situation, pourquoi ces policiers étaient dans le bureau de Mme Mason, et pourquoi elle leur parlait de moi, maintenant, j'ai compris. Mme Mason avait cru que j'avais disparu, et elle avait appelé la police pour les avertir de mon absence.Je retins ma respiration en voyant la porte s'ouvrir. Je vis le visage de Mme Mason, celle que j'ai toujours considérée comme ma mère, se décomposer. Elle passa tour à tour du jaunâtre au rouge brique, en passant par le vert et le gris. Ce fut le moment que choisit Mme Eastbury pour débarquer. La femme de ménage me gronda, car j'avais les chaussures pleines de boue, et mes cheveux dégoulinaient sur le parquet. Je me souviens parfaitement de l'expression soulagée & bouleversée de Mme Mason quand elle me serra contre elle, en criant "Alice! Pour l'amour du ciel" . Je soupirai d'aise, calant ma petite tête contre l'épaule de ma tutrice. J'étais contente qu'elle ait oublié de m'appeler par mon prénom entier, ce maudit prénom composé. Mme Eastbury tira une drôle de tête. Elle se résigna, prit la serpillère, puis elle commença à nettoyer à terre. Mme Mason me sortit des vêtements secs, et me fit aller au bain. J'ai maintenant l'horrible impression d'avoir été accueillie comme le fils Prodigue, cet homme dans la Bible qui est parti, alors que son frère est resté fidèle. Le fils prodigue dépensa toute sa part de l'héritage, déshonora sa famille, et quand il revint, il fut accueilli comme un prince. Quand je repense à Mme Mason qui était folle d'inquiétude à mon sujet, se demandant ce que je pouvais bien trafiquer, et découvrir que je m'étais barrée, et qu'elle m'a accueillie à bras ouverts quand je suis revenue de moi même. Mais...Je sais que vous vous demandez...Où j'étais passée?

    Une fois, quand nous étions allés en excursion avec les autres enfants de l'orphelinat -les nains voulaient aller jouer sur les tourniquets du jardin public, chose que j'ai trouvée complètement débile, parce que les tourniquets ont la fâcheuse tendance à me donner mal au coeur-, j'avais repéré sur la grande avenue un magasin où ils vendaient des poupées de collection, semblables à ma Marie-Madeleine. Et des accessoires pour aller avec. Je me souviens qu'à chaque fois qu'on passait devant, je restais toujours à la traîne, regardant ce qu'il y avait dans la vitrine, alors que la petite procession continuait à avancer. Je me souviens aussi que Mme Mason revenait en arrière, me prenait par le bras et m'embarquait de force, m'arrachant à ma contemplation, ce qui m'avait un peu frustrée. J'avais eu dans l'idée d'y aller, espérant pouvoir y rester plus longtemps, cette fois; Mais j'étais petite, et je n'avais pas un trés bon sens de l'orientation. Il pleuvait, et le rideau de pluie m'empêchait de voir quoi que ce soit. je ne savais pas trop où j'allais, mais je marchais, espérant, au détour d'une rue, reconnaître un recoin familier, recueillir une impression de déjà-vu pour me mettre sur la voie. Mais il n'y avait rien pour que je puisse me repérer J'avais froid, faim, et j'étais trempée jusqu'aux os. Mon petit corps grelottant, j'étais dans une rue que je ne connaissais pas, et où les gens défilaient autour de moi sans jamais me voir. Imperceptiblement, ma lèvre inférieure trembla, et je me mis à pleurer. j'étais perdue, jamais plus je ne reverrai les autres nains, jamais plus je reverrai Mme Mason. Je m'abritai sous un porche, mes cheveux dégoulinants, serrant Marie-madeleine contre moi, tout en lui parlant. Ce fut sans doute ça qui me valut l'attention d'une vieille dame, qui avait l'âme d'un bon samaritain et qui souhaitait m'aider. Je ne me méfiais pas, mon coeur naïf me disait qu'elle voulait m'aider, faisant royalement fi des recommandations de Mme Mason qui m'indiquait clairement de ne pas faire confiance aux inconnus. Mais j'expliquai mon cas, hoquetant et pleurnichant comme les nains que je critiquais toujours. La vieille dame m'emmena alors, à pied, me tenant serrée contre elle dans sa parka, dans laquelle je m'étais réfugiée. Nous arrivâmes alors dans la cour de l'orphelinat, où elle me laissa là. Une voiture passa, et elle avait disparu. Je soupirai. Mme Mason disait que des anges gardiens, envoyés par Dieu, veillaient sur nous à chacun de nos pas. Et dans mon esprit de petite fille naïve, je crus que c'était un de ces anges gardiens. Plus tard, j'appris que la vieille dame était morte dans son lit deux ans auparavant. Mais les évènements les plus surnaturels, les plus fous survinrent beaucoup plus tard.
 
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Invité
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While we are wising magic, we help evil to grow inside all of us.

    Comme dit plus haut, le réel élément surnaturel ne survint pas avant un bon moment. J'avais six ans à l'époque des faits. Je sais,c'est un peu tard pour révéler ses pouvoirs, mais figurez vous que je viens d'un orphelinat de Moldus et puis bon, je n'avais vent qu'un monde de sorciers puissent exister. Ca y est, je vous vois déjà rouler des yeux en vous disant "mais arrêtez le massacre, elle est complètement folle!" mais je signe et répète. Je suis une sorcière, et accessoirement en septième année à Poudlard. Je vous vois encore rouler des yeux, effarés devant tant d'inepties. Soit. Je vous explique donc rapidement. Il y a ce qu'on appelle des Moldus. Des gens dépourvus de la fibre magique. Qui sont aveugles comme pas deux, ceci dit en passant. Ces Moldus sont tellement bornés que...ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Les sorciers ont toujours vécu autour d'eux, près d'eux, parmi eux, mais voilà, seulement, ils ne savent pas que nous sommes là. Il y a ensuite les sorciers. Ca y est, vous êtes sûrement en train de vous imaginer un chaudron, des turlututus chapeau pointu et des crapauds, en plus d'un visage émacié, un menton en galoche, le nez crochu avec une vilaine verrue dessus. Eh bien désolée de vous décevoir, les gens, mais ce n'est qu'un cliché, du pur folklore pour faire peur aux enfants. Et dont les adultes ont aussi peur ceci dit en passant, car ils n'hésitent pas à colporter ces rumeurs. Bref. Qu'on se le dise, car autant régler ses comptes maintenant. il n'y a que les débiles qui ont des crapauds (pour le comment du pourquoi, se réferer au prologue). On utilise des chaudrons, mais seulement pour faire des potions. Pas pour faire la cuisine, je suppose qu'on utilise quand même des ustensiles de moldus. Okay, on porte des chapeaux pointus, mais ça s'arrête là. Je ne me ballade pas dans les rues d'Oxford avec un de ces trucs moches et inutiles, sinon de quoi j'aurais l'air? Il n'y a plus qu'à parier que...On m'aurait envoyée direct à l'asile psychiatrique pour avoir porté ça. Franchement, j'aime la mode, mais pas au point de devoir porter une camisole parce que je me serais montrée trop originale. Nous n'enfermons pas les enfants dans des cages dans le seul but de les engraisser. On les enferme dans des salles de classe avec des profs complètement austères. Et on ne les fait pas gossir pour les manger, on les fait maigrir en les faisant suer. Bon, d'accord, j'arrête de médire. Nous sommes des sorciers. Et même chez les sorciers il ya une hiérarchie. Au même titre que dans une entreprise, il y a le patron, le cadre et l'employé lambda. Le patron, ici, c'est le sang-pur. Le sang-pur n'a aucun ancêtre Moldu dans sa famille. Le sang-mêlé, c'est un entre-deux. Les moins que rien, ce sont les Nés de Moldus. Enfin, c'est ce qu'ils disent. Vous devez sûrement me demander quelle est ma place dans la hiérarchie magique. Eh bien, j'en sais strictement rien. Je l'ai déjà dit, j'ai toujours vécu à l'orphelinat ,été bizarre aux yeux des autres. Je ne sais pas qui sont mes parents, et je le saurai sans doute jamais. Parce que figurez-vous, personne ne m'a réclamée. j'en déduis donc qu'on m'a délibérément abandonnée. Je m'imagine parfois les raisons qui ont poussé mes parents à m'abandonner. Ils n'avaient pas les moyens de m'élever? Mon père a abandonné ma mère en sachant qu'elle était enceinte? J'étais le fruit d'une union illégitime? Des fois, les hypothèses allaient bon train, mais aucune n'est assez suffisante pour expliquer d'où je pouvais bien venir. J'ignore donc si je suis une Sang-Pur, une Née de Moldus, ou une Sang-mêlée. L'un dans l'autre, quelle importance cela revêt-il, puisque je suis apte, comme à chacun, de pratiquer la magie? Bon, d'accord, ne me demandez pas de produire un patronus, je ne sais pas. De même que je ne suis pas une bosseuse. Mais je suis une sorcière. Ce qui explique pas mal de phénomènes bizarres qui se passaient autour de moi et ce depuis que je suis née. Comme l'épisode dont je vais vous faire part à présent.

    Tout commença à cause de Jenna Hook, jeune fille détestable de son état, contre qui j'ai toujours eu une dent, entre parenthèses. Cette fille là avait le don de m'envier constamment. A tel point que ça en devenait fatiguant. Etre enviée me flatte, mais quand même, des fois, c'est un coup à atteindre le point de non-retour. J'étais déjà une chieuse quand j'avais six ans, et les mauvaises langues peuvent dire que c'est encore le cas, eh bien je vais vous dire moi, j'en ai absolument rien à faire. Qu'ils blablatent derrière mon dos, je ne leur en tiendrai pas rigueur. J'aime qu'on parle de moi, j'aime être le centre de l'univers. Narcissique? Egocentrique? Et alors. Je disais donc. Jenna Hook. Mon ennemie jurée. Enfin, de l'époque, car je suppose qu'avec le temps j'en ai eu d'autres. Pour sûr, c'était plus que probable. Mais bon. Les gens ne savent pas apprécier les bonnes choses, je trouve. Ceci dit, c'est mon avis, après, à vous de voir si vous y adhérez ou non. Et puis, si vous êtes là, c'est que vous souhaitez en savoir un peu plus sur moi, et que, par extension, je vous intéresse, pas vrai? Alors si vous souhaitez chercher quelque chose pour me nuire, ou des ragots à colporter dans les couloirs, désolée de vous décevoir, jeunes gens, mais je ne suis pas le bon pigeon. J'aime colporter les rumeurs, mais pas en être victime. Je sais aussi que j'énerve déjà, mais que d'autres adorent. c'est comme le docteur House...Vous allez adorer me détester. Comme je me demandais des fois si Jenna était masochiste au point de vouloir se faire détester par mon -humble- personne. Franchement, il n'y a pas de quoi envier un tel sort, parce que quand je vous ai dans le colimateur, un conseil, tous aux abris. C'est simple. Jenna m'enviait. A un tel point qu'elle me prenait mes vêtements, et me dépossédait de mes effets personnels. Si bien qu'un matin je ne trouvai pas Marie-Madeleine. Tout le monde savait l'obsession que j'avais développée pour cette poupée, et par conséquent, ô combien je m'y étais attachée. Sauf que. Jenna ne voulut rien savoir. Elle avait signé son arrêt de mort dès qu'elle s'est mise à regarder d'un peu trop près ma poupée. Panique. Mon coeur commençaità battre, alors que j'avais retourné ma chambre avec l'espoir de la retrouver. Après tout, elle avait peut être pu glisser sous un meuble ou quelque autre fait du genre. Sauf qu'après un après midi de recherches, Marie-Madeleine restait introuvable. Quand je les vis. Jenna. Elle était dans le coup. Et dans le patio, ayant assis Marie-Madeleine au bord du puits. Je me mis à détaler, comme une démente, avant d'arriver à cinquante pas de mon ennemie jurée, comme un ouragan. Jenna ne me vit pas. Elle était toujours en train de coiffer Marie-Madeleine. Si j'avais été moins égoïste, je lui aurais sans doute laissée. Sauf qu'elle n'avait pas le droit de la mettre au bord du puits. Une bourrasque trop forte, et Marie-Madeleine risquait de tomber dans le puits, et de se casser en rebondissant contre les parois de pierre. Un scénario catastrophe que je voulais absolument éviter. Elle avait assis Marie-Madeleine à côté d'elle, ses pieds balant dans le vide. Elle lui parlait. Quelle idiote. Comme si ma chère poupée allait lui répondre à elle! Elle me tournait le dos, et ne me vit pas arriver, par conséquent.

    Rends la moi!

    Mon injonction sonna comme un ordre. Il était hors de question de voir ma rivale me piquer ma meilleure amie! Jenna se retourna. Et là, tout se passa trés vite. Je sais, qu'avec le recul, ce n'était qu'un malheureux geste, mais...sa main bouscula Marie-Madeleine. Je me mis à crier, puis à courir vers le puits, pour la rattraper. Chose que cette idiote de Jenna n'avait même pas songé à faire, tétanisée. Mais j'arrivais trop tard.Je n'avais pas atteint la moitié de la distance qui me séparait du puits quand j'entendis un bruit d'assiettes brisées. Marie-Madeleine, son beau visage, s'était brisé contre les pierres. D'un seul coup, ma fureur augmenta. Cramoisie de colère, les poings serrés, je souhaitais de toute mon âme que Jenna subisse le même sort. Et tout se passa comme dans un film catastrophe, au ralenti. Jenna bascula en avant. Se brisa le nez sur l'autre paroi du puits, puis tomba dedans. Elle resta coincée quelques heures dedans. Tétanisée, je regardais les sauveteurs s'affairer autour de mon ennemie jurée, regrettant d'avoir souhaité ça. Sans le savoir, je venais de révéler mes pouvoirs.

    Je reçusà l'âge de onze ans une lettre m'invitant à suivre ma scolarité à Poudlard, l'école de magie. J'allais suivre une formation avec d'autres enfants plus âgés. On vint me chercher à l'orphelinat. Mme Mason consentit à me laisser partir, bien qu'elle fut bouleversée. Mais j'avais le médaillon, récupéré autour du cou de Marie-Madeleine. Quelque chose qui allait m'aider, sans doute. Jenna fut adoptée après son malheureux accident. Je ne fus jamais adoptée, en revanche. J'allais vivre à Poudlard. Sans doute que c'était un signe. J'allais être majeure quand je sortirai du château. Libre à moi alors de rechercher mes vrais parents. Ma famille. Que je n'ai jamais eue...

    J’arrivai à l’école, en ce premier Septembre. J’étais certes petite, mais déjà impressionnée par la grandeur des lieux, leur magnificence. Rien à voir avec le petit orphelinat dans lequel j’ai toujours vécu. Au terme d’une présentation de l’école, nous entrâmes un à un dans la grande-salle, alors qu’un professeur égrenait la liste des noms. Ewing. Mon nom commençait par un E. Je n’avais pas longtemps à attendre. Je m’assis sur le tabouret, alors que tout le monde me regardait. Je m’en fichais. Je n’avais jamais été timide, et ça n’allait pas commencer maintenant. On me mit un chapeau sur la tête, et le morceau d’étoffe se mit à me parler. Il décela en moi une certaine ambition. Et d’autres choses encore qui m’ouvrirent droit les portes de Serpentard. Sitôt le verdict connu de tous, ils m’applaudirent alors que je me dirigeais vers la table du fond, au milieu de mes nouveaux camarades. Je ne voyais pas vraiment l’intérêt de répartir les élèves dans différentes maisons, mais bientôt, je compris pourquoi. Ceux qui étaient dans la même maison que moi possédaient quelques traits de caractère en commun avec moi. Je me fis bientôt une place dans le cercle très privé des gens populaires. Comment? En faisant la terreur -des bacs à sable, diront les mauvaises langues-. J’acquis bientôt la réputation d’une fille morbide, étrange et détestable. Quoi? Ce n’est pas de ma faute si je suis décalée par rapport aux autres. Je devins à la fois respectée et crainte, maudite par les uns et par les autres, et haïe. Cela ne me dérangeait pas, je n’avais besoin de personne pour m’en sortir dans la vie. Ca ne s’est jamais déroulé ainsi, pourquoi cela changerait-il du jour au lendemain? Quoiqu’il en soit, je fis bientôt partie d’un groupe, qui se composait uniquement de gens qui voulaient, comme moi, faire du mal. Je ne compte plus les réputations que j’ai pu ruiner, les gens que j’ai pu briser. Je n’en suis pas fière actuellement, mais je n’avais pas le choix, du moins, c’Est-ce que je pensais. J’agissais ainsi parce que je croyais que si je ne le faisais pas, c’est moi qui serai traînée dans la boue. Piètre excuse, j’en conviens, mais qu’avais-je d’autre comme justifications, à seulement douze ans? Aucune. Sauf qu’avant j’agissais en solitaire et je n’avais jamais ressenti le besoin de faire partie d’un groupe. Mais soit. C’est comme ça que l’histoire se déroula, et que j’achevai, ainsi, mon ascension vers la gloire. Je m’attirai non seulement les foudres des élèves, mais aussi celles des professeurs, qui, dès la fin de ma première année, m’eurent dans le collimateur. J’avais, selon eux, une attitude qui laissait à désirer, et même un prof, une fois, me dit que j’étais une petite merdeuse et que je n’avais rien à faire dans son cours. J’avoue avoir été insolente et avoir accumulé les retenues à cause de mon attitude frondeuse. Je n’étais pas brillante en classe. Je n’en voyais pas l’intérêt. Je ne travaillais pas en classe. J’étais juste motivée par le cours de potions, le seul que je réussissais, d’ailleurs. Pourquoi? Parce que je me suis découvert un nouveau loisir: trafiquer des potions pour en tester les effets, pour essayer d’en créer d’autres. Ces petites expériences ne furent que les prémisses d’un trafic illégal et d’expériences sur cobayes humains. Ce qui me valut pour les années à venir la réputation de folle dangereuse. Mais voyons! On ne s’en prenait pas à un Ewing impunément! Bien que je ne sache jamais si c’était justifié ou non. Je ne savais rien de la pureté de mon sang, ni même de mon ascendance.

    J’eus alors quatorze ans. Quatorze ans, c’était trop tôt pour découvrir les premiers émois. Pourtant, c’Est-ce qui m’arriva. Je connus mon premier amour à l’âge de quatorze ans. Il s’appelait Adrian, et ce fut avec lui que je connus ma première expérience sexuelle. Il m’aimait véritablement, et à dire vrai, je n’ai jamais su pourquoi. J’avais déjà ma réputation qui me précédait, mon côté garce n’était plus un secret pour personne, bref, il savait parfaitement ce à quoi il s’exposait. J’aimais aussi Adrian, du moins, je le croyais. Il était tellement différent des autres garçons. Mais au bout de deux ans de relations, je ne savais plus vraiment ce que je voulais. Adrian n’était plus capable de me satisfaire. Et j’avais remarqué Jonathan, un élève de Poufsouffle très mignon, qui me plaisait, et à qui je plaisais. J’eus purement et simplement une aventure avec. Adrian nous découvrit, et il en eut le cœur brisé. Je ne pense pas qu’il se soit remis un jour de cette rupture brutale. J’avais frappé, une fois de plus, faisant une nouvelle victime. Ce fut, en quelque sorte, ce qui marqua pour moi le début de la fin. Ma déchéance.
 
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I Still Believe {{Alice M. Ewing ••End EmptyJeu 5 Mar - 1:25



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God only knows how evil humanity can be.

    Pourtant, je n’avais rien vu venir. Je continuais à me comporter comme je me comportais habituellement. J’étais devenue une briseuse de cœurs, une salope. Oui, voilà ce que j’étais. Comment les gens me considéraient. Ce n’était pas du tout flatteur. Et pourtant, c’Est-ce qui se passait. Pour certains, j’étais très bas dans leur estime. Et ils me le faisaient savoir. Généralement, ça ne dure pas bien longtemps, car s’ils osent m’insulter, je leur rends le centuple. A la fin, ils repartaient en dépression nerveuse. Oui, je suis une salope. En plus d’être une garce. Et franchement, qu’est-ce que ça pouvait leur foutre? Rien, je vivais ma vie, ils vivaient la leur. Ce qui ne m’empêchait pas pour autant de véhiculer des vilaines rumeurs à leur propos, quand bon me semblait. C’était nul, mais ça me distrayait. On faisait ça comme on le pouvait, non? A chacun sa façon de s’amuser. C’était la mienne, et je ne voyais pas le mal à cela. J’étais à présent une des filles les plus populaires de Poudlard, et ça avait ses bons comme ses mauvais côtés. Bien évidemment, tout ce que j’avais pu faire, tôt ou tard, me retomberait sur le coin de la tête. Et c’Est-ce qui se passa. Tôt ou tard, je devrais payer. Plus tôt que tard, d’ailleurs. Tout se succéda trop vite, sans que je n’y sois préparée. Ce qui devait arriver arriva.

    J’avais pour habitude de concocter des mélanges bizarres, et de tester sur moi-même les substances que je fabriquais. Un jour, cela tourna mal. Lors de l’injection, tout fonctionna comme prévu. Aucun effet secondaire indésirable qui m’aurait échappé ne se manifesta, bref, c’était parfait. Sauf que, j’avais l’habitude de me servir plusieurs fois de mes aiguilles, et il fallait avouer qu’elles n’étaient pas toujours propres. Ce n’est pas faute d’avoir désinfecté avant. Une chose est-il, c’est que ça s’infecta. Les premiers jours, je n’avais rien, si ce n’est que ma veine a gonflé, et qu’elle était d’un violet très foncé. Un halo rouge entourait le trou qu’avait fait l’aiguille. Mais bientôt, cela empira. Je m’aperçus avec horreur que non seulement c’était douloureux, mais en plus, la chair était en train de pourrir. L’infection gangrenait l’intérieur de mon coude, et cela se propageait. C’était grave. Mais je ne voulais pas me risquer à l’infirmerie. Parce que je devrai forcément parler de ça. De ce que j’avais fait pour avoir ça. Et je risquais les emmerdes. Je souhaitais que cela passe. Cela devait passer, mais plus les jours passaient, et plus la douleur était forte, insupportable. Pénible. Je devais le faire. Je ne pouvais plus le supporter. Je m’étais fait un bandage de fortune, pour pouvoir enfiler des vêtements à manches longues. Mais je m’aperçus que bientôt, les veines de tout mon bras étaient devenues noires. Le dixième jour, je me mis à hurler, hurler. Je n’en pouvais plus. Les larmes aux yeux, je sortis de la salle commune. Je voulais regagner Londres, directement. Aller à Sainte Mangouste. J’avais l’impression que j’allais crever sur place si je ne me bougeais pas. Et l’infirmière, avec ses potions à deux noises ne pourra pas me soigner. Je voyageai à bord du Magicobus, toute la nuit. J’arrivai à l’hôpital à neuf heures du matin, épuisée, les larmes roulant sur mes joues à cause de la douleur qui n’en finissait plus. J’avais trop joué, j’avais perdu. C’était tout ce qu’il y avait à comprendre. Je fus prise en charge par un médecin, la quarantaine. Je n’avais pas retenu son nom. Je ne retins que le fait que j’aurais dû être amputée. C’Est-ce qui me serait arrivée si j’étais allée dans un hôpital Moldu. Mais grâce à la médicomage, je fus soignée. Ne me resta que cette cicatrice, pareille à une brûlure, dans le creux de mon coude, comme unique séquelle. Je ne dis pas la vérité quand on me demanda comment j’avais fait ça. Je répondis que je me droguais. Car je me doutais bien que je risquais gros si on apprenait que je faisais du trafic illégal de substances pouvant être encore plus dangereuses que la drogue. C’était moins inquiétant d’être vue comme une junkie plutôt qu’une hors-la-loi. Le docteur s’occupa de moi. Je ne savais pas pourquoi il me vouait autant d’intérêt, et je le compris quand il vint me voir, environ douze heures après mon admission. Ma chambre était à côté de son bureau. Et il me réserva une thérapie spéciale. Oui, vous aurez compris. J’ai couché avec le docteur. Qui était plus vieux que moi. Un peu plus que le double de mon âge. On en revient au même point. Je suis une salope. Et alors? Cela ne m’empêcha pas de le revoir de temps à autre, pour une partie de jambes en l’air. Je ne l’ai pas précisé? Je ne choisis pas mes partenaires en fonction de leur âge. Je peux avoir dans mon lit des types de mon âge, comme des partenaires plus mûrs. Beaucoup plus mûrs. Mais je n’irai pas non plus jusqu’à ouvrir mes draps à des types ayant la cinquantaine. J’ai toutefois mes limites, n’abusons pas.

    Je retournai à Poudlard, comme si de rien n’était. Je fus quand même mise en retenue pour être sortie du château. Car bien évidemment, on m’avait cherchée. Les idiots qui gravitaient autour de moi, et qui ne savaient pas se débrouiller seuls. Ca avait ses désavantages, d’être populaire. Mais j’étais contente d’avoir encore mon bras. Cela ne m’empêcha pas de continuer mes expériences. En jetant les aiguilles utilisées à chaque fois. J’avais retenu la leçon, il ne faut pas croire. Je suis peut être parfois inconsciente, mais pas stupide. On ne me questionna pas sur ce que j’avais fait. Ou si peu. De toute façon, je dissuadai tous ceux qui voudraient en savoir plus. Ca ne les regardait pas, point. Quelques jours après ce bref interlude, je reçus une invitation. Deux amis, de ma connaissance, Charly R. Nicholls et Derek O’ Johnson. Derek était un ex à moi, et Charly était en quelque sorte ma protégée, en plus d'être une cousine éloignée de Derek . Elle devait avoir genre...Douze, treiz ans.Bref, une chose est-il, c’est que je me rendis à cette fête, alors qu’il était interdit de sortir du château sans autorisation de la direction. Bref, j’enfreins le règlement, une fois de plus. Et le pire, c'est que j'avais emmené Charly avec moi. Charly qui avait un béguin d'adolescente pour Derek. Ou du moins, qui avait une certaine attirance pour lui, je ne savais pas trop. Bref, ce fut moi qui me sentis de trop. Et bientôt, je m’éclipsai, l’alcool me tournant la tête et le cœur. J’allai dans les toilettes, et ouvris les robinets des éviers. Je m’aspergeais le visage d’eau claire, tout en ayant l’impression d’être observée. Je me regardai dans le miroir. J’étais en train de virer parano. J’arrêtai l’eau, et je sortis. On m’agrippa par le bras. J’étais face à un homme complètement ivre. Je me dégageai de son étreinte quand il commença à m’allumer, mais je le repoussai, et je retournai me noyer dans la foule, à la recherche de mes deux amis. Ne les trouvant pas, je sortis dans la nuit noire. Je marchais sur les rues pavées, quand j’entendis des bruits de pas derrière moi. Je me retournai. C’était lui. Celui qui…Il m’avait suivie! Depuis tout à l’heure il me suivait! Mon cœur commença à battre de façon erratique et désordonnée dans ma poitrine. Que me voulait-il? Je compris lorsqu’il m’attrapa par le poignet, et me plaqua contre le mur. Il m’embrassa, alors que je sentis un goût cuivré dans la bouche. Un goût de sang. Et d’alcool. A vomir. Ce sale type allait me violer. Je pouvais sentir son excitation entre mes jambes. Non! Ca ne pouvait pas finir comme ça. Il sortit un couteau de nulle part. Peut être qu’il l’avait, et que je n’avais pas vu, mais en tout cas, je sentis bientôt la lame du métal froid contre mon cou. Je sentais que tout était en train de basculer. J’allais être violée, et être tuée. Sauvagement, comme une vulgaire pute. C’était ce que j’étais. Aux yeux des autres en tout cas. A force de provoquer, de tenter le diable, j’allais le payer. Il y eut soudain un revirement de situation. Je me retrouvai avec l’arme entre les mains. Et quelque chose céda en moi. Tout ce que j’avais souffert, accumulé, toute ma rage, ma haine, je fus ensevelie sous tout cela, et la violence de cette vague me submergea, ravagant tout sur son passage. Je crus que j’étais en train de perdre la boule. Et ce qui se passa. Ma peur fut ce qui me motiva à frapper. Une fois; Deux fois. Trois fois. Le sang coulait, son odeur me tournait la tête, mais je ne parvenais pas à m’arrêter. Je criais. Je ne contrôlais pas mes faits et gestes. J’étais devenue autre, le monstre qu’il y avait en moi avait pris le contrôle, et me faisait faire des choses…Des choses. Et ce fut fini. L’homme s’effondra comme une masse, mort. Je l’avais tué. Je m’étais calmée. Et quand je le compris, le monde s’écroula autour de moi. Sous le coup d’une forte décharge d’émotions négatives, je court-circuitai. Je m’effondrai bientôt. Ma tête s’approcha dangereusement du sol, puis elle le heurta. Ce fut tout noir. Je m’étais évanouie.

    Je me réveillai. Je n’étais plus à Pré Au Lard, c’était sûr. Je reconnus…Le bureau du directeur! Je l’avais si souvent visité, je ne pouvais pas le louper! Je m’en rappelais, et soudainement, une horrible m’impression m’envahit. Je ne savais pas ce qui s’était passé. Je ne me rappelais plus de la nuit dernière. Je me redressai, groggy. Avec l’impression que pour moi, tout allait de mal en pis. J’avais dépassé les bornes. J’avais atteint le point de non-retour. J’étais foutue. Mais en avais-je seulement conscience? Je vis du sang sur mes vêtements. Du sang qui n’était pas le mien. J’étais blessée, oui, mais pas…à ce point là. J’avais juste cette éraflure au cou. Je me souvenais de la sensation de la lame de métal froid sur ma peau. Et j’avais mal à la tête. Mais ça pouvait être aussi à cause de la cuite de hier soir. Je n’avais pas spécialement bu, mais après avoir été trois à se faire une tournée…Je n’étais pas non plus complètement sobre. Mais je me rendais au devant de sérieux ennuis. Je regardais les personnes qui m’entouraient. Charly. Derek. Le directeur. Le chef des Aurors. Le directeur me parla. Mais je ne compris pas la moitié de ce qu’il me disait. J’étais dans un état catatonique, les bras resserrés autour de mes jambes, le visage enfoui dans mes genoux. Je n’entendais plus rien, je n’étais pas dans ce monde. Je ne comprenais rien, alors pourquoi s’entêtait-il à me parler? Je n’en savais rien. Je pleurais, à la place. Je ne pouvais que faire ça. J’avais perdu la faculté de parler, de toute façon. Je ne pouvais pas. J’avais crié. Je ne voulais pas. C’était le chaos dans ma tête. Et tout tanguait. J’étais malade. Tout ce que je voulais, en ce moment, c’était mourir. Et là, j’étais en train d’agoniser, ni plus ni moins. J’entendis la voix de Charly s’élever au loin. Que disait-elle, je n’en savais rien. La logique voudrait qu’elle explique la situation, mais l’ennui, c’est qu’elle n’était pas là au moment ou…Mon agression. Je me rappelais, maintenant. Et je me mis d’autant plus à me balancer d’avant en arrière, légèrement, mes pleurs redoublant d’intensité. Comment leur expliquer? Que ce n’était pas de ma faute? Le chef des Aurors et le directeur parlèrent un instant. J’entendis de la paperasse. Qu’allaient-ils me faire? Que faisait le médecin, là? Celui là même que j’avais…Tout ça me donnait la nausée, à présent. La voix de Derek. Charly. Le directeur. Ca allait trop vite. Je ne comprenais rien. J’avais l’impression qu’ils parlaient une langue étrangère.

    Je sentis qu’on me portait. C’était le docteur. De toute façon, qui serais-je pour m’en formaliser, j’étais incapable de me déplacer toute seule. Je tremblais tellement, je voyais tellement flou. Le sel de mes larmes me rongeait la peau. J’étais aux portes de la folie. J’entendis les mots Sainte Mangouste, mais je n’en étais pas sûre. Je n’étais plus sûre de rien. Je fus dehors, toujours dans les bras du docteur. Et je devinais les regards curieux, les murmures. C’est ça bande de connards. Réjouissez-vous de m’avoir vue dans cet état! Je vous le ferai payer! Je m’évanouis une fois de plus, délirante et fiévreuse. Je me réveillai dans une chambre, semblable à celle où j’étais la dernière fois. J’étais plus lucide, et j’avais retrouvé l’usage de la parole. Je demandai quand je pourrai retourner à Poudlard. On me répondit que je n’avais plus le droit d’y mettre les pieds. On m’avait renvoyée, ce que j’avais fait était trop grave. Et pire encore, on m’annonça que je ne serai plus jamais libre. J’étais mentalement atteinte, et j’étais trop dangereuse pour être lâchée dans la nature. J’allais passer le restant de ma vie dans le service psychiatrique de Sainte Mangouste.


Dernière édition par Alice M. Ewing le Jeu 5 Mar - 15:21, édité 1 fois
 
MessageSujet: Re: I Still Believe {{Alice M. Ewing ••End   
I Still Believe {{Alice M. Ewing ••End EmptyJeu 5 Mar - 4:43



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When life is tearing apart, there is no more hope. This is the End.

    Sainte Mangouste, c’est l’enfer. Je n’en pouvais plus au bout de quelques jours. Je ne pouvais plus aller où bon me semblait, vadrouiller selon mon bon vouloir. J’avais perdu ma liberté. Ce n’était pas d’avoir tué un homme qui était le pire, pour moi, même si ça jouait beaucoup. Le pire pour moi est d’être en cage, justement pour cela. Avec pour seule liberté mes souvenirs, ma réflexion. Et pour tout dire, ce soir là continuait de me hanter, incessamment. Je n’en pouvais plus, revoir son regard fou, son côté imbibé par l’alcool…je revivais sans cesse cette nuit là, et plusieurs fois, l’hystérie guettait. Je faisais souvent des crises, et on me mettait sous sédatifs pour me calmer. Le médecin qui m’avait soignée la première fois continuait à me fréquenter, mais je n’avais plus aucun désir pour lui. L’ancienne Alice s’était tout simplement évaporée. Je ne disais rien. Je ne voulais rien dire. Je me dégoûtais de moi-même, de m’enfermer dans ma catatonie. Si bien que je ne savais plus à quoi pouvait bien ressembler une conversation normale. J’étais faible, lâche, sans aucune volonté. Même pas pour m’opposer à ce type, c’est pour dire. Je n’étais plus rien. Je ne savais même plus à quoi je pouvais bien ressembler. On avait enlevé le miroir de ma chambre, pour ne pas que je le casse dans un accès de folie, et que j’utilise les morceaux de verre pour me blesser. Ma vie était devenue un enfer. Et le pire, c’est que dans cette merde, je m’y suis foutue toute seule, sans l’aide de personne. Comme j’avais été quelqu’un de tout à fait charmant, c’était sans surprise que je me retrouvai seule au monde, sans personne sur qui m’épauler. Tous m’avais abandonnée. Et je pensais que je le méritais.

    Un matin, j’avais demandé à sortir. Une infirmière m’escorta jusqu’à la machine à café. J’avais envie de café, mais je n’avais pas de pièce à insérer dedans. Mais dans les reflets du plastique de la machine, je pouvais voir mon visage. J’étais affreuse. J’avais le visage émacié, cireux. Mes cheveux étaient secs, cassants, mais ça, je pouvais le sentir quand je passais mes mains dedans. Ce qui me frappa, c’était mon air fatigué, les cernes énormes que j’avais sous les yeux. J’étais laide. En plus d’être folle. Ce qui m’affola complètement, c’Est-ce corps, maigre et fragile. J’ai toujours été petite et fluette, mais c’était horrible. On aurait pu penser que j’avais fait un séjour à Azkaban. Remarque, à cette heure ci j’aurais pu être en train de croupir dans une cellule moisie, avec un Détraqueur pas loin, insinuant doucement dans mon être la folie et le désespoir. Mais je n’avais pas besoin de ça. J’étais folle. Et il valait mieux pour moi que je sois allée à l’hôpital psychiatrique plutôt qu’en prison. Je pensais aller mieux. Sincèrement. Mais ce n’était pas l’avis des médecins. Le mal était trop ancré en moi pour qu’il puisse guérir comme ça, d’un claquement de doigts. J’étais désespérée. Et le pire, c’est que je ne savais pas si j’allais revoir la lumière du jour, un de ces quatre. On me demanda pardon, finalement. Pardon, pour quoi? Je n’avais rien fait, du moins, dans l’immédiat, qui me vaudrait un pardon. Je me retournai, pour faire face à l’homme qui venait de m’adresser la parole. Je restai un moment à le contempler. J’avais face de moi un beau jeune homme. Un infirmier, si on se fiait à sa blouse. Il avait l’air plus vieux que moi, et le pire, c’est que j’étais là, en train de le fixer comme une idiote. Il avait de grands yeux marron, une barbe de deux jours, des mèches longues et brunes qui tombaient de part et d’autre de son visage anguleux. Mon cœur loupa un battement quand je le frôlai en voulant me déplacer sur le côté. Que m’arrivait-il?

    C’était simple, j’en étais amoureuse. Aussi difficile que cela était à croire, je venais de vivre le coup de foudre. Le vrai. L’unique. Alors que mon cœur n’avait été qu’insensibilité au monde qui m’entoure. Mais bien évidemment, je ne pouvais pas. Il était infirmier, et moi, une patiente. Mais j’avais bon espoir, qu’un jour, je pourrai sortir. Il se présenta. Il s’appelait Kellan. Il était là depuis un peu moins de trois semaines, cela expliquait pourquoi je ne l’avais pas beaucoup vu. Je me présentai à mon tour. Il sourit. Il finit par me payer mon café. Et de fil en aiguilles, nous commençâmes à parler. Je venais de rencontrer celui qui allait changer ma vie sur bien des points. Je lui parlai de mon mal être, de l’espoir que j’avais quant à une sortie prochaine. Et qu’ils ne voulaient pas que je sorte. Que j’étais dangereuse. Que si je sortais, je risquais la prison. Il m’écoutait, compréhensif, sans me juger. J’avais vraiment envie de l’avoir pour ami, d’avoir quelqu’un comme lui. C’était un bon gars, et finalement, inévitablement, je finis par m’y attacher, plus qu’il n’était raisonnable. Nous n’avions pas de rendez-vous galant, mais des fois, il s’invitait dans ma chambre, et s’occupait de moi. J’étais devenue sa patiente, si bien que la plupart du temps, je me retrouvais seule avec lui. Et quand il sortait, il allait chercher de la nourriture. Nous nous faisions ainsi des dîners en tête à tête. Ce n’était pas la grande joie, ni super romantique, mais on se retrouvait. Mon quotidien s’améliorait, et c’était sans doute grâce à lui. Un soir, ce qui devait arriver arriva. Kellan devint mon amant. Et un soir, nous fîmes l’amour. Je sus vraiment ce qu’était le sexe avec les sentiments, moi qui n’avait eu que des relations d’un soir. Ce que je ne prévis pas, en revanche, c’Est-ce qui se passa ensuite.

    On m’annonça des semaines plus tard que j’étais enceinte. Oui, enceinte, vous avez bien lu. J’attendais l’enfant de Kellan. Je ne savais pas comment réagir à cette annonce, tellement j’étais mitigée. J’étais sûre d’aimer Kellan. Mais je n’étais pas sûre de vouloir de cet enfant. De pouvoir m’en occuper. Il grandirait, inévitablement. Et il finirait par avoir honte de sa mère. Je décidai néanmoins d’en parler à Kellan. Mon cœur se brisa quand il me regarda comme si je lui apprenais que Noël avait été avancé. Mais c’Est-ce qui me motiva à prendre ma décision. Je vais garder l’enfant. En dépit de mon propre désir de ne pas en avoir, de ne pas le vouloir dans ma vie. Je faisais ça par amour pour lui. Même si plus tard, j’allais regretter cette décision, même si tôt ou tard, l’enfant serait une épine dans mon pied. L’ancienne Alice aurait fait passer son désir avant celui des autres. Mais l’ancienne Alice ne savait pas ce qu’était d’aimer et vouloir combler l’autre. L’ancienne Alice aurait pris peur, aurait avorté, et cessé de voir Kellan. Elle n’en serait même pas amoureuse, elle le jetterait comme tous les autres. Mais j’avais changé, à un tel point que j’étais devenue une étrangère à mes yeux. Je voulais faire le bonheur de Kellan. Même si cela signifiait que je devais sacrifier mes propres désirs. Et je ne voulais pas non plus tuer ce petit bout de vie qu’il y avait en moi. Un soir, Kellan vint me voir dans ma chambre. Il m’annonça qu’il avait programmé mon évasion. Et il me donna un flacon, contenant une potion. Me rappeler celle que j’étais avant déclencha une crise d’hystérie. Je le frappai, jusqu’à ce que je tombe, épuisée. Je mis un long moment avant de me calmer, dans ses bras. Tout en lui expliquant qu’il n’était pas bon de me rappeler ce qui pouvait me rattacher à mon passé, et les potions interdites telles que le poly nectar. Il s’excusa. Avant de me dire qu’il avait pris un cheveu à une femme qui passait au hasard dans les couloirs. Et qu’il fallait que je la prenne pour me changer en elle, et ainsi, m’évader incognito. Je pris la potion, et m’isolai dans le cabinet de toilette. La métamorphose s’opéra, alors que j’avais pas beaucoup de temps pour m’évader. Kellan était en repos ce jour là, mais ça ne l’avait pas empêché de passer pour venir me voir. Bref, je suis devenue cette autre. Il me donna des vêtements, puis nous sortîmes. J’étais libre. Une nouvelle vie s’offrait à moi.

    Le bébé naquit neuf mois plus tard. C’est un garçon, et il s’appelle Dorian. Il ressemblait à son père. Il était adorable, je me surpris à ne pas regretter ma décision de l’avoir gardé. Mais il se trouva bientôt que je devais m’en éloigner. J’étais loin d’avoir une bonne influence sur lui, et pire encore, j’allais être une très mauvaise mère. Malgré le fait que je l’ai porté, je ne m’étais pas attaché à lui. C’était Kellan qui s’en occupait. Alors que quand je faisais une halte chez moi, je recommençais à coudre des vêtements. Pour lui. Pour moi, essentiellement. Mais je n’étais pas souvent à la maison. Car mon passé était en train de me rattraper. On me recherchait. Je devais fuir. J’étais une criminelle, et recherchée. Je devais laisser ma famille. Et regarder devant moi, sans revenir en arrière. Je les avais abandonnés. Et j’avais dû retourner à l’existence solitaire que j’ai toujours eue. Ma survie en dépendait.




NB: toute la partie avec Charly a été faite avec l'accord de cette dernière .
 
MessageSujet: Re: I Still Believe {{Alice M. Ewing ••End   
I Still Believe {{Alice M. Ewing ••End EmptyJeu 5 Mar - 17:44



Invité
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Ayé, j'ai terminé.
Désolée pour la longueur u___U Bon courage pour l'admin qui osera me lire =p
 
MessageSujet: Re: I Still Believe {{Alice M. Ewing ••End   
I Still Believe {{Alice M. Ewing ••End EmptyJeu 5 Mar - 18:48



Invité
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    Et bien... Qu'est ce que ce fut long ! mdr
    Néanmoins, c'est une très belle fiche et un personnage très intéressant !
    Je te valide donc, et très bon jeu ici !
 
MessageSujet: Re: I Still Believe {{Alice M. Ewing ••End   
I Still Believe {{Alice M. Ewing ••End EmptyJeu 5 Mar - 18:50



Invité
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Merci <3
Encore désolée pour la torture que ça a dû être.
 
MessageSujet: Re: I Still Believe {{Alice M. Ewing ••End   
I Still Believe {{Alice M. Ewing ••End EmptyJeu 5 Mar - 18:51



Invité
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    mdr

    C'était pas tellement horrible... Heureusement que tu donnes envie de savoir la suite, c'est tout ! Parce que bon... Elle était trop longue ta fiche. u________u
 
MessageSujet: Re: I Still Believe {{Alice M. Ewing ••End   
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