Marier deux enfants |PV Karly]

Sujet: Marier deux enfants |PV Karly] Lun 22 Sep - 20:35

DRING DRING

William ouvrit un œil, et le referma aussitôt se retournant alors de l'autre coter du lit en prenant bien garde à ne pas regarder l'heure que le réveil afficher. Un sourire heureux sur les lèvres, il tâtonner à l'aveuglette le lit à la recherche de sa tendre épouse, Karly Slayers. Il avait l'impression que c'était hier qu'il lui avait demander sa main. Ils étaient totalement soul l'un de l'autre et avait fait un mariage express à Las Vegas . Bien sûr leurs première réaction avait était : ON DIVORCE ! C'était déjà assez flippant pour eux de se dire qu'ils sortaient ensemble depuis un bon moment et qu'ils s'aimaient alors que depuis tout jeune ils n'avaient de cesse de chercher des noises. Mais bien que l'un comme l'autre avaient complètement soul, pesant le pour et le contre, ils avaient réaliser que c'étaient la suite logique dans leurs relaxions.

Au bout de quelque seconde de tâtonnement, il réalisa qu'il le faisait dans le vide. Surpris William ouvrit les yeux et s'aperçut que le lit mis à part sa présence était vide. Karly était déjà levant. Soupirant il se retourna pour regarder l'heure. 7h30. Oh non ! Il était beaucoup trop tôt pour se lever.

Karly - William.... Debout....

Impossible de ne pas reconnaitre la voix venant du rez de chaussez . Comme toujours elle était lever beaucoup plus tôt que lui. Elle l'appelait mais il n'avait aucune envie de se lêver. Lui il avait encore bien envie d'un bon gros « calin » matinale pour se mettre en forme. Mais apparemment à part faire participer Miss Femme-Invisible s'était loupé. Oh et puis merde tanpis. Gaché, il attrapa son cousin et la foutue sur sa tête, enfouissant son visage dans le matelas. Mais à ce moment là qu'un troupeau d'éléphant monta l'escalier. Un troupeau d'éléphant ? Ah non. Rectification. En fait il s'agissait seulement de Grâce, la fille de William et Karly. Pourquoi Grace ? Parce que c'était un des prénom de Karly, et que d'après Slayers elle avait la grâce de sa mère. La petite brunette de six ans avec le visage de sa mère et les yeux gris vert de son père. Cette bouille angélique semblait adorable mais il vaut mieux ne pas se fier aux apparences. La petite fille bondit alors sur le lit, sautant de tout son poids avec enthousiasme. Ayer pitié de lui achever le. Putain ! On peut jamais dormir tranquille dans cette baraque. La petite fille tirer sur le cousin de son père pour le réveiller mais ce dernier tenant fermement debout.

Grace - Aller papa debout. Papa debout..... Alleeeeeeeez.... Papaaaaaa

Elle le secouait tant qu'elle pouvait mais du haut de ses six ans, elle ne pouvait pas arriver à grande chose. Au bout de quelque minute, d'un seul coup il retira le cousin et attrapa sa fille par les hanches et la coucha sur le lit, se levant d'un seul. Par surprise elle se mit à crier tandis que William a califourchon sur le lit lui faisait des chatouilles, riant tout les deux de bon cœur.

Grace - Arrête papa arrête
William - Qui sait le meilleur des papa ? Qui s'est le meilleurs ? Hein hein ? C'est qui ?
Grâce - Arrête c'est toi c'est toi arrête.

C'est à se moment là qu'une bruit de talons se fit entendre dans l'escalier, Madame Slayers arrivait. Voyant sa ravissante femme dans l'encolure de la porte William stoppa immédiatement sa torture, et se redressa d'un seul coup comme venait d'être pris en train de faire un délit. Semblant légèrement angoisser, il regarda Karly tout en pointant son doigt vers Grâce, qui avait l'air d'un petit ange brun.

William - C'est elle qui a commencé dit-il pour se justifier.

Levée aux aurores, Karly McGregor Slayers était assise sur une chaise de la cuisine, thé en mains à écouter le seul moment de silence de la journée. Tout était alors si calme. Si paisible. Il était rare dans cette maisonnée que le silence ne règne en maitre. Après tout, lorsqu’on connaît les parents, on ne peut qu’imaginer les enfants. Car oui, Karly McGregor s’était mariée avec William Slayers contre toute attente et avait eu deux petites princesses de lui. Vous voulez les dernières nouvelles : Karly était de nouveau enceinte. Une petite vie qui grandissait de minutes en minutes dans son ventre depuis maintenant quatre mois. Qui aurait cru ? Petit à petit, la maisonnée allait s’éveiller et emplir les murs de sons en tout genre.

Sept heures était déjà passé. Les enfants n’allaient pas tarder à se lever. Le train-train quotidien allait reprendre ses droits. D’un coup de baguette, des bols s’installèrent sur la table alors que du jus d’orange se remplissaient dans les verres. Rapidement, une petite tornade brune descendit les escaliers tout en baillant. Grace Slayers. La cadette de cette petite famille. Allez savoir d’où lui vient son côté lève-tôt. Karly n’en avait aucune idée car il fallait dire que dans cette maison, on appréciait la tiédeur de ses draps. D’ailleurs, Prudence, l’aînée, n’était toujours pas levée. Celle-ci s’était tout le portrait caché de son père. Grande gueule au sourire enjôleur. Et elle savait s’en servir de son sourire, tout comme de ses œillades. Ah par Merlin, la nouvelle génération. Et attendez, il fallait vous y attendre avec William et Karly. Et encore, les dégâts occasionnés par les deux petites étaient encore minimes : lancées de crapaud dans une classe, coloration des cheveux de leurs petits camarades, etc. Prudence avait même ensorcelé une fourchette qui suivit le petit Travis toute une journée avec pour mission de se planter dans ses fesses car elle avait été blessée qu’il se moque de sa jupe >.< . Le pauvre petit. William en avait rit. Karly s’était retenue… pour en rire plus tard quand la petite était loin et surtout la maitresse d’école. Après tout, celle-ci avait déjà appris on ne sait comment qu’ils s’étaient mariés à Las Vegas après avoir fait un peu trop la fête. Vous imaginez la réputation dans la tête de la maitresse ? Pas terrible, en effet. Il ne manquerait plus qu’on ne les traite de parents irresponsables. Hors de question. Un peu d’amour propre et de fierté, enfin. Cependant, le coup de Las Vegas était une bonne idée… sinon, ils n’en seraient pas là aujourd’hui. Karly avait cette phobie de l’engagement. Etrange pour une femme, n’est-ce pas ? William étant pareil, ils n’avaient jamais eu de problème et ne voyaient pas vraiment leur relation aussi loin. Ils n’y pensaient pas. Vous voulez savoir le plus drôle : apparemment Sawyer était le témoin. Eméché mais pas totalement saoul. Lorsqu’ils avaient pris la décision de divorcer, c’est lui qui a fait revenir nos deux grands idiots sur le chemin. Vous y croyez-vous ? Oh… mais arrêtez de rire. En tout cas, c’est Matthew qui en avait eu un coup contrairement à Mac qui avait fini de digérer le fait qu’ils étaient ensembles. La voix de Grace fit sortir Karly de ses rêveries. Une main passant légèrement sur son ventre légèrement arrondi, elle se rapprocha de la petite tout en se servant du café. Et dire qu’à la naissance de Prudence, elle avait dit que plus jamais elle ne retomberait enceinte. A moins que ce ne soit les hommes qui accouchent, bien entendu… Appelant William pour que ce dernier n’évite de trop tarder à se lever et ainsi lui éviter le retard, Karly opta pour une autre option.

- « Maman ? J’peux emmener mon balai chez Tonton ? »
- « Hum, on verra Grace. Peux-tu aller réveiller ton père pendant que je lève ta sœur ? »

Hochant frénétiquement la tête, la petite tornade ne mit pas plus de deux secondes pour sauter de la chaise et se rendre dans la chambre des adultes. Le réveil n’allait surement pas être des plus doucereux. Cette réflexion laissa un large sourire sur les lèvres de la jeune femme qui se dirigea en direction d’une autre chambre… vers une personne un peu plus grognon au réveil. Secouant légèrement Prudence et n’obtenant aucun résultat concret, Karly opta pour la manière forte : ouvrir rideaux et fenêtres. Brr, d’ailleurs, le temps s’était encore rafraichi. La petite se plaignit quelque peu mais au moins, elle était réveillée. Les Slayers aiment bien ronchonner. Laissant Prudence à la fin de son rêve, Karly allait rejoindre le rez-de-chaussée quand des éclats de rire en haut l’interpellèrent. Oh moins, il était réveillé. Souriant face à la scène qu’elle avait sous les yeux, Karly resta quelques secondes sur le pas de porte à observer les réactions de son tendre mari.

William – « C'est elle qui a commencé »

Soupir. C’était du William tout craché. Et dire que c’était comme cela qu’elle l’aimait. Combien de fois, elle avait semblé être excédée par ce caractère qu’elle reprenait en tout point. Le temps ancien. Jusqu’à ce qu’elle ne se laisse prendre au jeu… et n’y tombe dedans. Tournant son regard vers sa fille, Karly ne pût s’empêcher de sourire amusée. Pourquoi avait-il fallu que Grace prenne le caractère de son père ? A moins qu’il ne s’agisse du sien. Dans tous les cas, ordinairement c’était William qui craquait le premier. On disait que les pères étaient toujours gagas de leurs petits poupons roses. Dans cette maison, il ne s’agissait pas d’un euphémisme. Se hissant hors du lit, Grace sautilla sur place jusqu’à finir par approcher de sa mère.

- « Mission accomplie, m’man ! Alors, je peux ? Dis, dis, dis ?»
- « Merci ma puce. On verra tout à l’heure. »

Machiavélique ? Non, pas le moins du monde mais parfois l’aide des enfants pouvait être utile. Caressant les cheveux de la petite Grace, Karly la regarda sautiller en direction des escaliers pour finir par rejoindre la cuisine. Malgré ses six ans, la petite brune avait un petit côté terrifiant. Il semblerait que personne ne puisse la faire changer d’avis lorsqu’une idée germait dans sa petite tête. C’est pourquoi, malgré le fait que Karly la grondait constamment, elle continuait à se servir de la rampe d’escaliers plutôt que des marches. Un peu garçon manqué sur les bords. Un peu casse-cou aussi. Six ans et la malice ne se faisait que plus présente au fond de ses prunelles. Cependant, c’était la seule qui arrivait à faire lever son père. Il fallait dire qu’avoir un enfant qui fait rebondir votre matelas au point de vous faire tomber au sol n’était pas très confortable pour terminer une nuit. Hors, Grace et William étaient deux grands enfants. Bon, pour Grace c’était normal vu son âge. Combien de fois était-elle rentrée avec une cuisine inondée ? Non pas que l’évier avait un problème… disons seulement qu’il faisait un peu trop chaud et que ses habitants avaient voulu se rafraichir à la manière moldue.

- « Allez mon gros paresseux, debout ! Tu vas finir par être en retard... comme tous les matins. »

Se rapprochant du lit, Karly embrassa son mari sans pouvoir se détacher de son sourire. Se rapprochant de l’armoire, elle changea le haut qu’elle avait tâché un peu plus tôt. Un sourcil relevé dans le miroir, elle ne pût s’empêcher de soupirer. Encore un haut trop petit. Ne lui dites pas qu’elle allait devoir remettre ceux du temps de sa grossesse ? Il n’y avait pas mieux comme affiche avec une énorme flèche rouge qui prévient de votre état. C’est alors que des personnes que vous ne connaissez pas approchent en voulant toucher votre ventre et vous posant des tas de questions. TT’.

Karly soupira et William eut un léger sourire. Qu'est-ce qu'elle pouvait être belle quand elle avait l'air excéder ! Mais sa jeune épouse devait sûrement l'ignorer, il ne lui disait pas assez souvent à son goût se contentant souvent de juste la regarder avec fierté . Et dire qu'il l'avait connue lorsqu'elle était à peine âgée de onze ans. A présent elle était une femme. Et quelle femme ! Certes il passait toujours son temps à la critique et à lui dire de faire ceux-ci ou ceux-ci ou celà mais c'était seulement dans le but qu'elle l'envoie boulet car il adorait ça. Bin oui quoi c'est vrai.

Est-ce qu'un amour tranquille peut-être aussi intense qu'une forte passion ? Une passion qui vous déchire, vous énerve, vous stimule ou vous montre que vous êtes bien en vie ? Bien sûr que non. Pour rien au monde William troquerez Karly qui est d'accord avec lui une fois toute les 36 de l'an contre une femme docile et sans caractère. Il avait beau dire le contraire dans sa jeunesse et crier encore aujourd'hui haut et fort que la place d'une femme était à s'occuper de ses enfants, il n'en pas moins heureux ainsi. Oui parce que bien sûr travailler. Il avait insister longuement pour qu'elle se laisse entretenir mais comme toujours il avait suffit qu'elle lui fasse deux trois bisou, un jolie sourire et une ou deux promesse et il avait succomber à ses charmes. Que voulez, l'amour rend aveugle et parfois bien faible.

La petite Grâce se leva alors du lit pour aller rejoindre sa mère, tandis que William regarder toujours vers Karly, des étoiles plein les yeux comme au premier jour où il l'avait aimer.

Grâce - « Mission accomplie, m’man ! Alors, je peux ? Dis, dis, dis ?»
Karly - « Merci ma puce. On verra tout à l’heure. »

Ah woé d'accord

. C'est pas bon il as compris ! Ouvrant la bouche d'un air surpris il regardait les deux plus belles femme de sa vie avec étonnement.

William - Oh la traitresseeee

La petite fille se retourna vers son père et afficha un air espiègle, et profitant du fait que Karly ne pouvait pas de lui tirer la langue avec un air de peste ravis d'avoir réussit son coup. William bondit alors d'un seul coup comme allait surgir hors du lit pour se précipité vers la petite fille. Celle-ci poussa un cri et se précipita dans l'escalier, le dévalant en tromble, persuader que son père allait la suivre.

Grâce - Prudenceeeeee au secooooooour

William éclata de rire, ravie d'avoir fait légèrement peur à sa fille . Il se retomba sur le lit, allonger sur le dos L'air serein tandis que Karly se rapprocher de lui.

Karly - « Allez mon gros paresseux, debout ! Tu vas finir par être en retard... comme tous les matins. »
William - Bonjour vous . Moi en retard ? Jamais dit-il avec humour tandis qu'elle posa délicatement un baiser sur ses lèvres.

Il avait plus qu'envie de l'attraper elle aussi par les hanche et de la remettre au lit mais aujourd'hui il avait envie d'être raisonnable. Il se contenta alors de seulement l'observer, la laissant partir vers l'armoire.

William - . Tu as ronflez cette nuit dit-il avec un sourire amusé, fier de ce qu'il venait de dire.

Traduction ? « Je n'ai pas fermer l'œil de la nuit parce que j'ai passer mon temps à t'observer dormir en te trouvant incroyablement belle . » Après tant d'année passez avec lui, soit elle avait enfin appris à le déchiffrer soit non. Quoiqu'il en soit sa réplique n'était pas du tout méchante pour lui c'était plus un jeu qu'autre chose elle le savait.

Il esquiva un sourire en voyant le ventre de sa petite diablesse dans le miroir. Comment était-elle ? Grosse ? Enorme ? Obèse ? Non. Juste belle. L'amour rend décidément bien aveugle siffle

...
Ne pouvant pas se retenir une seconde de plus, il se leva et la rejoignit près du miroir se calant juste derrière elle, l'entourant de ses bras tout en mettant ses mains sur le ventre de son épouse. Il observait leurs reflets dans le miroir et cela suffisait a le rendre heureux.

William - T'inquiète pas tu es superbe dit-il car il avait bien remarquer qu'elle ne savait déjà plus quoi ce mettre. Mais combien de fois devrait-je te répéter de rester au lit ? Tu es ENCEINTE . Alors tu devrais t'allonger et ne plus rien faire dit-il super protecteur et avec semi air de reproche, mais surtout plein de tendresse.

Pauvre Karly. A chaque fois c'était la même histoire. Dès qu'elle tomber enceinte William lui interdisait de bouger un orteil et lui ordonner d'arrêter de travailler pour rester au lit pendant neuf mois sans rien faire. Hors de question pour elle de ne porter que serait-ce qu'une brique de lait. Non mais sérieux vous rendez pas compte à quel point c'est lourd nameo

. Hors de question qu'elle se fatigue nameo

. Enfin il avait beau dire ça il y avait deux minute c'est lui qui trainasser au lit hum

. Ah bon

? Il s'en souvient pas siffle

. Baisant légèrement le regard vers le ventre de sa diablesse adoré, il parla au bébé.

William - Bonjour mon bonhomme. Papa a hâte que tu vienne au monde tu sais dit-il d'un petite voix attendris.

Garçon ? Qui lui avait dit que c'était un garçon euh

? Personne, et alors ? Il était sûr et certain que certain un garçon il n'y avait aucun doute là-dessus. Karly ne voulait pas d'enfants mais lui il avait toujours rêver d'avoir un héritier. Lorsqu'elle était tomber enceinte de Prudence, William avait déjà choisie le doux de « Andrew » , deuxième prénom de Sawyer pour le jeune bébé. Malheureusement lorsque le bout montra le bout de son nez et que William dût bien se rendre à l'évidence lorsqu'il vit qu'il n'y avait rien qui dépasser avec ses cuisses, c'était belle et bien une fille. Fort heureusement pour la plus grande joie de William et les malheurs de Sophie ..euh de Karly j'veus dire, sa tendre épouse tomba de nouveau enceinte.

Cette fois encore, elle insista pour garder le sexe du bébé secret. Pour garder la surprise ? Non. Pour l'embêter ? Sans aucun doute. Quoiqu'il en soit là encore il espérait avoir un petit garçon, il s'était même retenue de peindre la chambre en bleue pour forcer le destin. Mais cette fois encore il eut une fille. Là cependant, il était CERTAIN que c'était un garçon. Impossible de lui faire changer d'avis. C'était un garçon un point c'est tout. Il ensuite releva ensuite les yeux et du bout de sa langue caressa le peau du cou de la jeune mère.

William - Et si on allez se recoucher ? dit-il espiègle tandis qu'il continuait ses caresses en espérant la faire céder. Que voulez vous c'était plus fort que lui, le fait qu'elle soit enceinte la rendait encore plus attirante à ses yeux. Mon dieu qu'est-ce qu'elle était belle !

- « Prudenceeeeee au secooooooours »
- « Ordinairement, elles se crêpent le chignon. Ca change ! »

N’avez-vous jamais remarqué comme certains membres de la famille peuvent parfois se rapprocher quand ils se sentent en danger ? Etrange car ordinairement, Prudence et Grace s’appréciaient guère. Comme des sœurs. L’une est féminine, l’autre masculine. Il ne faut pas chercher plus loin. Que disions-nous déjà ? Ah oui, de grands gamins. Mais au moins, cette maison était emplie de rires et de joie la plupart du temps, ce qui changeait Karly de son enfance. La plupart du temps ? En effet, William et Karly n’ont pas changé du tout au tout depuis le temps de Poudlard. Ainsi, la maison était généralement emplie de cris mais toute histoire s’est toujours bien terminée. Pas de vaisselle cassée, tout du moins pas à cause d’une dispute, mais plutôt pour certaines maladresses légendaires. On dit qu’avec le temps, on se bonifie, mais la vérité c’est qu’on s’habitue.

Connaissez-vous la chose la plus exaspérante pour une femme enceinte ? Quelque chose qui dépasse les nausées, la fatigue, les maux de ventre et de dos, les vomissements, etc. Hum, il est vrai que dit ainsi, ca ne donne pas envie d’être enceinte. Mais ce qui est le plus exaspérant se trouve dans votre garde-robe. Pourquoi tous les couturiers ont-ils jugé nécessaire de rajouter du rose pâle, des petits cœurs ou tout un tas de motifs exaspérants qui attirent l’attention sur vous. Automatiquement, toutes les personnes rencontraient vont baisser les yeux vers votre ventre. Au moins, contrairement à votre période adolescence, les passants regardent un peu plus bas. Non mais regardez-la avec ce haut. Encore heureux, la couleur était tout à fait banale et elle avait arraché les petits nœuds qui le constituaient. Il ne manquait plus que cela : ressembler à un paquet cadeau avec une surprise à l’intérieur comme ses friandises moldues : les kinder surprise. Et qui d’autres que la famille Slayers ne pouvait savoir quelle farce allait arriver.

- « Tu as ronflez cette nuit »
- « Vraiment ? Tu as réussi à m’entendre par-dessus les tiens ? D’ailleurs, je crois qu’il y a une fissure dans le mur. Il faudra la réparer ou le toit risque de nous tomber dessus en pleine nuit.»

Amusement. Un petit jeu qui avait démarré il y a fort longtemps. Ce dernier continuait toujours mais les règles avaient changé. Elles étaient modifiées. Plus de taquineries. Plus aucune méchanceté. Tout avait changé. N’ayant pas réfléchi plus à sa réponse, Karly esquissa un petit sourire qu’elle remarqua dans la glace. En voyant son mari approcher, le sourire ne fit qu’apparaître plus clairement… comme par enchantement.

– « T'inquiète pas tu es superbe » Eclatement de sourire.« Mais combien de fois devrait-je te répéter de rester au lit ? Tu es ENCEINTE. Alors tu devrais t'allonger et ne plus rien faire » Sourire plus terne.
- « William… Je ne suis pas une invalide ! Il est hors de question qu’on me traite comme une handicapée. Tu ne vas pas recommencer à chaque fois que je ressemble à une mongolfière ?! Il faudra plus que des cordes et un gardien cette fois-ci...»

Soupir accompagné d’un léger regard noir… qui ne resta pas longtemps. Karly avait du mal à les lui adresser maintenant. Comme si elle avait utilisé tout son lot lors de Poudlard. Peut-être aussi lors de la grossesse de Prudence. Une fois, il avait feint de l’attacher avec une corde. Ou alors il lui avait fait le coup d’acheter un elfe de maison qui la suivait de partout pour porter ce qu’elle avait dans les bras et faire apparaître un siège partout où elle s’arrêtait. La plaisanterie avait duré quelques instants seulement avant que Madame Slayers ne se rende au bureau de son mari pour pousser une gueulante. En y repensant, pauvre William, mais ses collègues devaient désormais soit en rire, soit le plaindre. Il était revenu tout penaud ce soir-là. Karly, en bonne rancunière qu’elle était, lui en avait voulu une journée seulement. Il fallait dire qu’il savait parfois être convainquant.
Cependant, il semblerait que Monsieur Slayers ne l’écoute pas. Pourquoi cela ne l’étonnait qu’à peine ? Vous avez beau réprimander William, il possède cette faculté de n’écouter que ce qui l’arrange. Grace et Prudence avait hérité de ce côté. Malheureusement.

- « Bonjour mon bonhomme. Papa a hâte que tu vienne au monde tu sais. »
- « William… Tu ne vas pas recommencer ! Que feras-tu s’il s’agit d’une fille ? On ne peut pas influer ce genre de choses, je te l’ai déjà dis.»

Si les souvenirs de Karly étaient exacts, William lui avait toujours fait ce coup-ci. Ses airs de petit macho qui ressortaient. Et dire que c’était ce qui l’énervait avant. Avec le temps, on s’y habitue… mise à part quand cela risque de corrompre la relation parent-enfant. Il était hors de question qu’il ne se mette à ne pas aimer son enfant car il s’agissait d’une fille. Karly avait eu cette peur au départ avec Prudence… mais finalement, William n’aimait que trop ses filles. Elles risquaient d’ailleurs d’avoir des problèmes plus tard. Petite, Prudence était même amoureuse de son papa chéri. Comme toutes les petites filles. Néanmoins, le doute était toujours présent, au fond. Combien de fois ce dernier avait-il tenté de lui faire boire d’étranges mixtures ou alors qu’elle l’avait surpris à fixer son ventre tout en marmonnant. Il était tout bonnement incorrigible. Incorrigiblement attirant.

- « Et si on allez se recoucher ? »
- « Hi, tu me chatouille. Mon mari est un vieux pervers, mais qu’ai-je fais pour mériter ca ? »

Karly clôtura la plaisanterie d’un baiser qui ne fit qu’accentuer son sourire. Etre enceinte avait un drôle d’impact sur les hormones. A moins que ce ne soit l’amour.

- « J’ai rendez-vous chez le médicomage Backer et… »
- « Maman ? Tu n’as pas vu mon gilet ? Panpan est encore parti avec. Bah, mais qu’est-ce que vous faites ? C’est dégoutant. »

Grimaçant à souhait, on aurait pu dire que Prudence voulait remporter le concours de la plus belle grimace. Du haut de ses neuf ans, physiquement elle paraissait beaucoup plus âgée. Ayant hérité des traits physiques de son père, elle ressemblait à une poupée de porcelaine et faisait tout pour s’appliquer dans cette image. Il était étrange de constater que par moment, la fille était plus féminine que la mère. Enfin, n’exagérons rien non plus. On n’est pas encore arrivé à ses seize ans. L’âge de l’adolescence. Karly n’avait aucune envie de voir ce passage arriver. Les crises de nerf pouvaient bien attendre. Cependant, la réaction de son aînée fit sourire et amusa sa mère. Les enfants. Toujours les petits princes de leurs parents. Le quotidien reprenait le dessus sur le rêve et la luxure des parents.

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