[Sujet parallèle : Islande : Fête de Dean] Ashka - Shawn - Tyler

La fête battait de son plein. Beaucoup de personnes étaient désormais présentes, que l’on connaissait ou pas. Majoritairement des anciens élèves de Poudlard que la Rock Star connaissait, et qui aujourd’hui, étaient des étudiants dans l’université de Kew, quelque soit la filière qu’ils avaient choisi. Et l’on riait, buvait, riait de nouveau, dansait et plaisantait. Une fête. Rien ne valait une fête entre amis, il fallait se l’avouer, mais c’était toujours un réel plaisir que de faire de nouvelles connaissances. L’ancienne Serdaigle évoluait doucement parmi la foule, se retrouvant de temps à autres à rire avec d’anciens camarades, se remémorant le souvenir tout en buvant. Il fallait avouer que les souvenirs mêlés à l’alcool étaient mélangés, et finissaient par ne plus être que des inventions, mais c’était amusant. Et les heures défilaient doucement, les minutes s’écoulaient, laissant place aux prochaines. Et chacun avait pu faire la connaissance de la famille Carlson au complet. En passant, Ashka avait pu revoir Shawn, le cadet de Tyler et l’ami le plus proche de Merrick, son propre frère. Elle n’avait pas encore été le voir, lui très souvent assaillie par d’autres, elle de même. Elle avait passé une petite partie de la soirée avec Adenox et Andrea, ses deux plus proches amis, invitant Anastasia. Les jeunes femmes s’étaient promis de s’amuser, c’était ce qu’elles feraient naturellement, oubliant ainsi les pensées indésirables, les ombres au tableau, les nuages dans le ciel… Il faisait un peu froid dehors, mais l’alcool réchauffait le corps et le sang. Quant à Ashka, elle ne semblait pas craindre le froid, fille du nord qu’elle était, laissant son mantel noir à une de ses amies pour qu’elle n’attrape pas froid. Et si l’on craignait pour sa santé, elle rétorquait qu’elle n’était jusqu’alors jamais tombée malade à cause d’un coup de froid.
Et la fête se faisait de plus en plus présente, partout où elle passait, alcool et autres circulants. Finalement, elle reprit un verre de Vodka, pure, et se dirigea au dehors. Pour un instant, elle voulait être seule. L’alcool n’embrumait pas encore son esprit, et elle semblait avoir envie de réfléchir, de mettre à plat ses pensées. Certes, c’était une fête et le maître mot était amusement, et l’ancienne Serdaigle n’échapperait pas à tout cela, de toute manière, inutile de vouloir songer à transplaner, elle n’y parviendrait pas, car si une partie de son cerveau était consciente, l’autre était plutôt embrumée.

Arrivant dans le jardin, elle avança, jusqu’à sentir un petit trou. Non, elle ne parviendrait pas à s’éloigner aussi facilement en talon, aussi les ôta t’elle, ayant désormais les deux mains occupées. Ses pas la portèrent jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de lumière, du moins, si ce n’était celle de la lune, jusqu’à un arbre en retrait. Se plaçant à côté de celui-ci, la jeune fille laissa tomber ses chaussures par terre, et regarda la mer au loin, seul paysage qui lui plaisait réellement. Il y avait des falaises au loin. Un paysage presque identique à celui que lui offrait son domaine en Norvège. Mais elle en était loin. Faisant tourner le liquide dans son verre, la jeune Ashka songeait. Plus tôt dans la soirée, elle avait aperçu Tyler, et c’était tout son être qui en avait été bouleversé, même si elle n’en avait rien laissé paraître, après lui, c’était Lola, et l’ancienne serdaigle comprenait bien mieux pourquoi elle avait eu raison de se séparer de Tyler. Après tout, c’était mieux comme ça et elle était certainement heureuse pour lui, mais alors… Alors pourquoi ne parvenait-elle pas à en sourire la jeune norvégienne ? Sans doute parce qu’elle se souvenait encore des caresses de l’ancien Mangemort sur sa peau, de son souffle brûlant… Elle secoua doucement la tête avant d’avaler une gorgée de Vodka qui lui brûla la gorge tandis que son regard se reportait sur les falaises au loin. C’était si beau. L’Islande ne paraissait peut-être pas accueillante de jour, mais de nuit… Elle était belle. Au loin, elle entendait la musique de la fête, les rires des autres. Il valait mieux y retourner, se changer les idées et profiter jusqu’à l’aube. Après quoi… Allait elle rentrer ? Ou dormirait-elle ici ? C’était une excellente question. Tout dépendrait certainement d’Adenox et Anastasia. Elle n’avait pas envie de rester seule au baraquement. Soupirant un instant faiblement, elle s’accola à l’arbre, son regard millénaire et étoilé se perdant dans le verre d’alcool. Non, lui ne lui répondrait certainement pas, il l’aiderait juste à oublier. Finalement, elle avala une deuxième gorgée, comme s’il avait s’agit d’eau.

Cherry - Tyler… Tu te souviens de moi … ?

Tyler : « Cassy. »

Cherry - Non… Cherry !

Tyler : « Peu importe, c’est la même chose. »

Shawn - Tu cherches quelqu’un grand frère ?

Shawn - Je mangerai bien du rouge, moi aussi. Regarde, elle est…

Tyler : « … trop jeune pour toi. »

Shawn - Comment tu le sais, tu connais Ashka ?

Shawn - Ah oui de vue sans doute. Quand tu étais… enfin à Poudlard. J’ai toujours eu tendance à la voir comme une jeune fille, tu sais juste la sœur d’un ami à qui je tiens mais…

Tyler : « Tu n’es pas sang pur, son père ne te laissera jamais t’approcher. »

Shawn - Non je t’assure qu’Ashka ne s’en formalise pas, c’est elle que je veux complimenter, pas son père. D’ailleurs, comment tu le sais pour Albéric ?

Tyler : « Je suis langue de plomb, je connais les secrets de la majorité des gens ici. »

Shawn - Heureusement qu’ils ne connaissent pas les tiens hein ? Ok, je plaisante. Ecoute, tu dois m’aider à l’approcher je serai plus… à l’aise.

Tyler : « Depuis quand as-tu besoin que je te tienne la main ? »

Shawn - Je sais mais elle est si…

Tyler : « Différente. »

Tyler : « Tu me manques. Dis-moi, qu’est-ce que les étoiles disent, à propos de nous deux ? »

Les rires envahissaient chaque salle, le jardin aussi, tout était parfait pour une ambiance digne d’une fête. La majorité des invités se connaissaient, ce qui facilitait bien entendue l’ambiance, l’on n’était rarement seul, car à peine avait-on quitté quelqu’un qu’une autre personne ou un groupe venait vous accoster, rappelant les souvenirs, les anecdotes ou simplement pour parler de la fête et de son avancée. Quand il s’agissait de jeunes filles, c’était tout autre chose, écoutons un peu pour voir : « Tu as vu là-bas ? C’est Vanessa Hyden. Il paraît qu’elle sort avec Maxence… » « Oui, elle s’est fait refaire le nez, en même temps, je la comprends, le sien était vraiment digne des caricatures sorcières pour les contes d’enfants moldus. » « Oh par Morgane ! Ta robe est splendide ! » « Regardez, c’est Tyler Carlson… Sincèrement, j’en ferai bien mon petit quatre heures… Et ce regard ténébreux… » « Son frère n’est pas mal non plus… Il a des yeux … » Ashka s’éloigna du petit groupe de dévoreuses d’hommes qui l’avaient rejointe quelques minutes plus tôt. Les ragots ne l’intéressaient pas, pas plus que d’entendre les remarques sur son ancien amant ou son frère. Elle n’était pas jalouse de nature, mais ne supportait pas qu’une autre porte le regard sur l’homme ténébreux dont elle était tombée amoureuse. Une question de possessivité certainement. Quant à Shawn, la jeune fille avait seulement eu l’occasion de le côtoyer lorsqu’il se trouvait avec Merrick et avait été ravie de sa personnalité joviale. Mais elle n’avait pas trouvé le temps d’aller le voir durant la soirée, il fallait aussi avouer qu’elle était aussi prise que lui. Ses pas la menèrent ailleurs, vers le buffet/bar où bon nombre de personnes se trouvaient, qu’elle connaissait pour la plupart, mais elle n’était pas décidée à aller les voir, pas plus qu’elle ne désirait se trouver dans la même pièce que celui qui angoissait son cœur lorsqu’il se trouvait loin et pourtant si proche d’elle. Elle avait certainement tout fait pour l’éviter, tentant à chaque fois de changer d’endroit lorsqu’il apparaissait, évitant chaque fois son regard sombre, comme honteuse. Elle cherchait à le fuir, et pourtant, son être n’aspirait qu’à être dans ses bras, à se retrouver contre lui. C’eut été mal placé que de céder et d’aller le voir ce soir, alors que sa fiancée se trouvait ici. Elle ne cherchait pas non plus à aller vers d’autres hommes, son histoire secrète lui tenant encore beaucoup trop à cœur, la preuve en était ce collier, offert il y avait un temps par l’ancien mangemort, et qu’elle ne quittait plus depuis, renfermant un secret, des souvenirs tous aussi beaux les uns que les autres, jusqu’au dernier… Sa peau portait encore la brûlure de ses caresses, et ses lèvres portaient encore le goût des siennes. L’amour quand on y pense… Et l’on ne pouvait que se demander si elle irait un jour dans les bras d’un autre, abandonnant tout son être. Pour elle, il était évident que non, mais la vie nous réserve bien des surprises. Pourtant, elle était plus qu’attirante, et sans doute plus d’un homme aurait rêvé ce soir se retrouver dans ses bras, mais qui osait l’approcher ? Ashka possédait cette personnalité qui lui était propre, différente des autres jeunes filles, elle leur ressemblait pourtant. Pourtant, son caractère, bien trop doux mais pourtant prononcé était bien plus semblable à celui d’une nymphe que celui d’une humaine, tout comme sa beauté physique qui témoignait d’un secret de famille que nul ne parvenait à percer, deux en réalité, à moins qu’il n’y en ait plusieurs ? Nul n’aurait réellement sut le dire avec une grande exactitude. Jusqu’à présent, un seul avait tenter de percer le mystère Ashka Mephistos, mais s’était heurté à un grand frère plutôt protecteur qui avait eu l’audace de détruire le travail trouvé.

Il y avait d’abord ce regard, millénaire et pleins d’étoiles, bleu inexistant, que l’on ne peut pas même reproduire en peinture, que l’on ne parvient pas à capturer, cette expression rêveuse au bord de ses cils noirs, mine qui ne la quitte plus depuis sa naissance comme si le monde n’était qu’un songe dans lequel elle évoluait et grandissait. Cette chevelure couleur cannelle qui entourait ce visage de poupée, ces traits fins et délicats, indiquant la fragilité qui l’entourait. Une poupée qui n’était pourtant pas un jouet. Un corps fin et désirable, loin de la vulgarité, mais proche de la perfection d’une de ces statuts de marbre, Une statue peinte vivante certainement. Un chef-d’œuvre certainement digne du Michel-Ange. Et pour se marier à ce physique peu commun, il y avait cette vivacité, cet esprit toujours pensif, cette intelligence qui cherchait toujours à en apprendre le plus possible. Elle se trouvait être différente d’une personne et pourtant, si ressemblante en vérité. Mais qui aurait pu le deviner ? Et autant qu’elle attirait, elle intimidait, parfaite délicatesse que l’on n’osait briser, jeune fille que l’on n’osait déranger dans, trop perpétuellement plongée dans ses rêveries. Jusqu’à présent, nul n’avait pu porter un regard un peu trop brûlant sur elle, si ce n’était les cieux qui se régalaient chaque jour et chaque nuit du spectacle, ou encore même cet homme au dessus de tout. Et si le ciel ne pouvait que l’admirer, lui pouvait la toucher, la rendant réelle à ses yeux, simple humaine dans ses bras et dans ses draps, il pouvait l’embrasser, goûtant ainsi à sa saveur. Elle était à lui depuis que le ciel avait perdu ses droits, à lui dès qu’il avait pensé à elle il y avait deux ans, à lui pour toujours et à jamais, comme si c’était écrit et qu’elle avait été confectionnée pour lui. Hélas, il s’agissait d’une histoire qui ne pouvait pas exister, comme une erreur de frappe dans le livre, un passage à part, dû a l’excentricité de l’écrivain, à moins que ce ne soit un mauvais tour des dieux pour tromper l’ennui. Se jouer des sentiments humains et de ce qu’ils peuvent ressentir… Jeu cruel. Et elle évoluait dans ce nouveau monde, celui de la fête, de l’alcool et de tous les vices, son regard se portant sur certaines personnes, son don de voyance n’était pas utile pour savoir qu’il y avait ici des personnes qui ne termineraient pas la nuit seule, bien au contraire, certains se laisseraient sans doute aller au rythme de l’alcool dans les bras d’un autre, tandis que la musique les enivrerait, leur ferait perdre quelques sens… Elle veillait sur son propre destin, peu désireuse de tomber dans les bras de quelqu’un sans en avoir conscience, sans ne plus avoir aucune perception de ce qui l’entourait. Elle se trouvait maintenant dans le jardin, observant sans intérêt ses connaissances, son verre en main, ses pensées loin de la réalité. Elle n’avait pas même conscience qu’un peu plus loin, deux personnes l’observaient, les deux la cherchant depuis un moment, sans qu’elle n’en sache rien, pas plus qu’elle n’avait conscience de cet intérêt qu’elle éveillait chez les deux. Finalement, une de ses connaissances, une ancienne serdaigle qui se trouvait avec elle en Sciences Occultes vint à sa rencontre, pompette mais consciente. Elle ne parvint à soutirer que trois mots de la cadette Mephistos avant de s’éloigner, ayant bien saisit le fait qu’elle voulait être seule, mais ce n’était pas ici qu’elle le serait.

Et ignorant la conversation qui avait lieu entre les deux frères, ne se formalisant plus de la musique qui envahissait ses oreilles, elle amorça plusieurs pas en direction de l’arrière du jardin, là où elle serait tranquille, à l’abri des regards indiscrets. L’obscurité enfin la cacha dans son noir manteau alors qu’elle continuait d’avancer, son regard millénaire brillant sous le reflet des rayons de lune et des étincelles des étoiles. Et quand enfin le ciel jugea l’endroit propice à une certaine tranquillité parfaite pour sa prophétesse, il laissa la lune éclairer l’endroit de sa froide lumière, tirant l’ombre pour permettre à l’ancienne Serdaigle d’admirer la vue qu’on lui offrait. Mais elle n’entendait pas le rugissement des vagues contre les falaises, le chant de la mer, lointaine cousine, lointaine tante… Elle était… Si unique. Ou plutôt, elle était le parfait portrait de son ancêtre, le fondateur de cette lignée féminine. Son regard se perdit un instant sur la silhouette sombre des falaises avant de se noyer dans l'océan étoilé. Ashka avait toujours eu ce rituel, le conserverait aussi longtemps que ses yeux le lui permettrait. Plonger son regard dans le manteau de la nuit et retrouver les constellations. Parfois, ce n’était que pour songer tranquillement, ce qui pouvait durer des heures sans qu’elle ne soit dérangée. Une pensée pour chaque étoile, les sentiments pour l’astre lunaire, les mimiques pour le fond noir. Et ce soir ne changeait pas des autres, l’alcool aidant, bousculant les pensées, les songes et les souvenirs. Sa main droite, qui ne tenait plus rien, se porta à ce collier qui renfermait son plus grand trésor, alors que son regard s’était perdu ailleurs, jusqu’à ce que finalement ils se ferment, en sentant des mains parcourir ses hanches, tendrement et avec envie. Des gestes qui la ramenaient ailleurs, dans un doux rêve qu’elle avait vécu, et qui remontèrent le long de son être, jusqu’à son cou, lui arrachant un doux frisson alors qu’elle se laissait aller contre cet être qu’elle avait reconnu, son esprit filant doucement, tenté de laisser à la jeune fille cette liberté d’être ailleurs, de profiter de ce qu’elle n’avait plus. Elle sentait ce souffle chaud sur sa peau, rejoint par les lèvres toutes aussi brûlantes de Tyler. Son ventre papillonnait, alors qu’elle s’abandonnait dans cette chaleur humaine naissante. Sans le vouloir, déboussolée, elle lâcha le verre qui acheva sa course au sol, arrosant le sol de son liquide alcoolisé, tandis que les lèvres de l’ancien mangemort rejoignaient celles de la jeune fille, sans pour autant oser les faire siennes, esquissant un murmure qui fit chavirer un instant le cœur de la jeune fille alors qu’elle attrapait l’une des mains de l’aîné Carlson, mêlant ses doigts avec les siens.

Tyler : « Tu me manques. Dis-moi, qu’est-ce que les étoiles te disent, à propos de nous deux ? »

Ce n’était pas toi et moi, c’était nous. Ce nous qui voulait dire tant de choses et qui n’était pourtant plus rien aujourd’hui, dévasté, tombé, perdant. Ils avaient échoués en tentant de le faire évoluer. Pourtant, ce n’était qu’une si petite défaite, à cet instant même, ils le refaisaient naître doucement, petit à petit, sous de douces caresses, sous un sentiment qu’ils n’osaient pas s’avouer, peut-être par fierté, par peur de se perdre de nouveau, ou simplement par cette conscience de ce et ceux qui les entouraient. Et dans un autre murmure, elle lui répondait partiellement, ses yeux toujours clos, son être frissonnant chaque fois un peu plus sous chaque geste audacieux.

Ashka : « Tu me manques aussi… »

Et les étoiles, que disaient elles ? Pour la plupart, elles souriaient sous cette scène étrange, d’autres brillaient un peu plus fort, comme pour rappeler leur présence ou simplement donner un coup d’éclat à la scène des deux amants. Mais ce qu’elles disaient était dans un accord parfait de contradiction. La lune quand à elle, eut l’idée de disparaître un instant derrière un nuage, se faisant ainsi sourde et aveugle. Finalement, la jeune fille se tourna doucement, se serrant contre cet homme qui n’était plus son amant mais qu’elle aimait toujours autant, ses lèvres cherchant les siennes, tandis que sa main libre s’agrippait doucement à un pan de sa veste, comme pour s’assurer que ce n’était pas un rêve. Mais tout rêve finit par se terminer, même si celui-là ne faisait que commencer, ou continuer….

tu me manques aussi.

Nous avons toujours le choix.

Voilà à quoi nous sommes résolus. Nous cacher des autres continuellement, pour vivre une idylle sans fin. Est-ce bien ou mal ?

Shawn - Tyler,

Je vois que tu faisais connaissance avec Ashka.

Tyler : « Oui. Nous parlions de toi. Je disais à Ashka que tu souhaitais lui parler. »

Shawn - Oh… Juste pour venir te saluer… Enfin tu es… magnifique. Je te présente mon frère Tyler, je crois t’en avoir parlé déjà. C’est un peu tard pour les présentations, il a du le faire de lui-même et… il était ton professeur à Poudlard me semble-t-il, c’est peut-être inutile de… Enfin je suppose que vous ne vous connaissiez pas.

Tyler : « Pas intimement. »

Tyler : « Miss Mephistos vous devez attirer plus d’un chevalier servant, j’espère que vous saurez faire le bon choix. L’on arrive si vite à une erreur. »

Shawn - Allons, on ne fait jamais de mauvais choix lorsqu’on choisit un Carlson.

Shawn - Tu ne devrais pas rester toute seule ici. Et encore moins toute seule avec Tyler alors qu’on n’y voit rien,

Tu te joins à moi ?

[b]Cela fait longtemps qu’on n’a pas eu l’occasion de parler, je veux savoir ce que tu deviens. Je veux tout savoir.

Ils s’aimaient, c’était indéniable. D’un amour qui semblait vouloir défier le temps, les horizons et tout ce qui pouvait les entourer, personnes comme lieux, familles comme origines. Rien n’existait, rien n’avait de sens si ce n’était ce qu’ils vivaient. Une mélodie enjouée sur une symphonie triste, un amour décalé, une obstination sur ce qui ne devait exister. Ils étaient liés malgré ce que pouvaient en penser les autres. Il était celui auquel elle n’aurait jamais dû céder, une âme différente, le Dieu haï et banni, elle était celle sur laquelle il n’aurait jamais dû porter le regard un peu trop intéressé, l’innocence, une nymphe amoureuse et dévouée. Les étoiles, rieuses, observaient cette scène digne de rejoindre les plus grandes idylles, il était son Tristan, elle était son Yseult, insouciants amants. Et peu importait le passé, qu’importe le futur, ils étaient là, ensembles, et c’était ce qui importait désormais. Et elle ne pouvait se résoudre à le quitter véritablement, à se défaire de lui totalement, souffrant lorsqu’il n’était plus à ses côtés, son cœur saignant à l’idée qu’il ne serait plus jamais là, à l’attendre le soir, ses yeux pleuraient et les sanglots suivraient quand il ne daignerait plus jamais porter le regard sur lui. C’était un choix qu’ils avaient fait, chacun de son côté, les pensées différaient, mais la conclusion était venue d’elle-même, elle était partie, et avait courue dans toutes les directions, perdue. Et si le temps le lui avait permit, elle serait revenue sur sa décision, sur ses paroles… Mais il fallait croire que le sort si capricieux ne les voyait pas, ne semblait pas même vouloir les aider. Elle avait tenté de l’oublier, mais c’était bien trop récent, bien trop proche, et il était là, à cette même fête. Elle avait tout fait pour l’éviter, tout tenter pour éviter son regard… Andrea lui même avait tenté de lui changer les idées. Boire n’y avait rien changé, le voir avait emballé son cœur, et à cet instant, tout son être chantait, heureux de le retrouver, d’être dans ses bras, de retrouver ses lèvres et sa peau. Plus rien n’existait, tout était loin, terriblement loin, le silence seul régnait, le vent glacial était semblable à une brise qui glissait sur sa peau blanche. Dans ses bras, elle n’avait pas froid, cédant à cette douce chaleur humaine. Chacune des caresses était semblable à une brûlure qui la réchauffait. Il n’y avait désormais plus que cette envie de lui appartenir de nouveau, d’être à lui, qu’il la fasse sienne. Elle savait pourtant que lui avouer que lui aussi lui manquait n’était pas une bonne chose, que cela ne les mènerait nul part au final, ne leur permettrait que de se donner en cadeau ce soir, de se donner un nouveau sursis, mais le cœur à ses raisons que la raison ne connaît pas, et dans leur cas, c’était cet organe battant qui parlait pour eux, son battement se faisant chant, paroles, vérités. L’esprit et la raison ne se devaient plus d’être présents, mais plutôt éteints ou absents partiellement, juste pour ce temps là, juste pour leur laisser cette liberté de s’appartenir encore une fois. C’était bien plus fort qu’eux, un nouveau jeu du destin dont ils n’étaient que les pions. Mais rien ne venait perturber les deux amants dont les gestes se faisaient de plus en plus désireux, enivrants et entreprenants. Les mains d’Ashka venaient de passer sous la chemise de l’ancien mangemort, redécouvrant sa peau sous ses doigts, sous ce picotement qui lui indiquait combien elle pouvait l’aimer. Et lorsque son dos rencontra enfin le tronc d’arbre vers lequel il l’avait mené, elle ne put empêcher un léger gémissement s’échapper de ses lèvres, l’attirant dans cette même occasion contre elle.

Chaque geste, chaque caresse et baisers arrachait à la jeune fille un nouveau frisson qui ne faisait que confirmer l’état dans lequel elle se trouvait. Aux gestes bien moins innocents, c’était un frémissement. Tout son être n’aspirait plus qu’à ne faire qu’un avec lui, de se mêler de nouveau avec cet amant. Et tandis qu’il froissait le tissu rouge de sa robe, elle avait fait sauter les boutons de sa chemise, un à un, dans un geste d’impatience qui encore une fois témoignait combien cet éloignement avait été douloureux, ce manque de lui qu’elle avait ressentie jusqu’à présent. Ses doigts remontaient délicatement et toujours dans cette timidité qui la caractérisait le long de son torse, se perdant parfois dans sa toison, y demeurant un petit instant avant de reprendre sa route et de parvenir jusqu’à sa nuque. Elle le retrouvait, inconsciente du nouveau coup du sort qui les attendait. L’obscurité les protégeait encore, prêt à couvrir leur union charnelle qui pourtant, ne pourrait se faire sous cet appel de la réalité. Cette voix qui appelait au loin l’amant dont elle était éperdument amoureuse. Elle l’avait entendue, et à contrecœur, sa conscience revenait, désolée de devoir briser ce moment. Tout son être s’était figé et elle voyait ce qu’elle était en train de faire, dans quels bras elle se trouvait, quelles lèvres elle était en train d’embrasser. Au deuxième appel, c’était lui qui cessait tout geste. Les mains de la jeune fille restaient immobiles sur le torse, jusqu’à finalement se serrer doucement, dans un geste presque désespéré. Son regard étoilé dès lors, rencontra celui de cet homme, son idylle. Les mots ne suffisaient plus, leurs regards, désolés, se comprenaient, et elle se demandait « Pourquoi nous ? ». Pourquoi ne pouvaient ils vivre comme un autre couple l’aurait fait, pourquoi c’était à eux de se cacher… Pourquoi les avoir réunis si c’était pour les séparer ainsi ? Jeu cruel du ciel… Ils avaient fait leurs choix, c’était l’unique réponse. Elle avait choisit de partir, il avait fait le choix de retourner vers cette autre femme en rouge qui lui avait donné un enfant, chose qu’elle ne pourrait lui donner. Et les deux silhouettes se détachèrent l’une de l’autre, silencieuses, bien que leurs regards ne s’expriment à la place de leurs lèvres. Un seul signe de la tristesse de la jeune femme était visible, cette unique larme qui perlait au coin de son œil gauche tandis qu’elle remettait sa toilette en ordre, ce signe de sa défaite face à lui, cette peine d’être de nouveau séparée de lui. Il n’y aurait rien de plus qui sortirait, pas un sanglot, pas un mot, pas d’autres perles d’eau. Elle savait qu’elle n’avait pas fait le mauvais choix en tombant amoureuse de l’ancien Mangemort. Il faudrait juste du temps pour que ce sentiment trouve ses droits et s’exprime, même si cela ne venait que de son côté à elle…

Finalement, alors qu’une autre silhouette arrivait vers eux, la jeune femme effaça cette unique larme, ne laissant dès lors plus rien gâcher ce masque qu’elle portait depuis un certain temps, celui qui indiquait que tout allait bien, ce masque porteur d’un mensonge qu’elle se refusait à laisser devenir vérité. Sa mine, rêveuse, reprit le dessus, s’emparant de son regard et de ses lèvres. En réalité, une rage s’était installée au fond de la jeune fille, celle de n’avoir pas pu dire à l’aîné Carlson ce qu’elle ressentait. Une dernière fois, son regard se porta sur lui, tandis qu’il guettait l’arrivée de cet autre, une lueur sombre dans le regard, une lueur à laquelle elle n’avait jamais eu à faire, mais qui était si reconnaissable. Finalement, cette voix masculine, briseuse d’un moment particulier s’éleva de nouveau, laissant la jeune fille tourner son regard étoilé vers son porteur. Shawn Carlson. Elle accueillit ce sourire tendre peint sur son visage comme un autre, lui répondant par un autre, plus discret, mais qui indiquait pourtant combien elle pouvait être ravie de le revoir. Mais les premières paroles du jeune homme ne lui furent pas adressées, mais furent pour son aîné, ce qui lui laissait un petit temps pour évacuer le souvenir trop présent de cet instant passé avec ce dernier, pour mettre ce futur souvenir dans un coin de sa mémoire. Son regard, un instant perdu, retrouva son assurance, se reportant sur le jeune Auror, qui semblait peiné ? Elle ne parvenait pas à trouver pourquoi. Mais la suite des évènements la surprirent, sous les paroles de son ancien amant. Son regard s’écarquilla un instant tandis qu’elle avait reporté le bleu unique de ses yeux sur celui de l’homme sombre.

Tyler : « Oui. Nous parlions de toi. Je disais à Ashka que tu souhaitais lui parler. »

Shawn - Oh… Juste pour venir te saluer… Enfin tu es… magnifique. Je te présente mon frère Tyler, je crois t’en avoir parlé déjà. C’est un peu tard pour les présentations, il a du le faire de lui-même et… il était ton professeur à Poudlard me semble-t-il, c’est peut-être inutile de… Enfin je suppose que vous ne vous connaissiez pas.

Tyler : « Pas intimement. »

Ashka : « Oh. Je… Merci.

ne put elle que dire à son compliment, surprise avant tout,

Oui, nous nous connaissons… Enfin, c’est…un bien grand mot. Il avait fait une grande impression je crois… »

Elle ne savait plus que dire. Ressasser les souvenirs de Poudlard n’était pas réellement une chose qu’elle souhaitait faire, même si grâce à Tyler, elle avait pu éviter très souvent d’aller en cours de Torture, un cours éreintant et pleins de mauvais souvenirs. Mais le ton du cadet l’intriguait, la dernière fois qu’elle l’avait vu, il y avait deux ans, il lui avait semblé bien plus détendue qu’il ne l’était ce soir. Se sentait il mal ? Gêné ?Par ailleurs, les regards fréquents qu’il lançait à son aîné ne lui avait pas échappé, et c’était avec une remarquable vitesse qu’Ashka venait d’assimiler cette réaction à d’autres, qu’elle avait souvent vu. Mais il lui avait suffit de croiser de nouveau le regard de Tyler et d’écouter avec attention ses paroles pour que son être ne s’emplisse d’un certain effroi et une once de peur.

Tyler : « Miss Mephistos vous devez attirer plus d’un chevalier servant, j’espère que vous saurez faire le bon choix. L’on arrive si vite à une erreur. »

Shawn - Allons, on ne fait jamais de mauvais choix lorsqu’on choisit un Carlson.

Ashka : Croyez bien que c’est involontaire de ma part et que je saurai me passer de ce genre de situation…

Son regard s’était baissé, peiné. Ce n’était pas une simple remarque de la part de Tyler, mais aussi un ultimatum caché, que seuls eux deux pouvaient comprendre. Shawn lui-même ne s’en rendait pas compte, inconscient de la situation dans laquelle ils se mettaient tous les trois. Sa propre phrase en indiquait suffisamment long sur ses intentions, même s’il avait voulu les cacher et déjà Ashka sentait ce piège se refermer doucement sur elle, voyait au loin cette nouvelle cage dorée qu’elle avait cherchée à fuir tout au long de sa vie sans y parvenir. Mais il ne lui fallait rien laisser voir, et sa réaction ne dura pas plus d’une demi-seconde avant qu’elle ne reprenne contenance, reprenant son rôle comme si elle était une actrice née. Le théâtre de la vie… Et de nouvelles paroles s’esquissèrent, toujours de Shawn, qui cette fois la laissèrent perplexe, du moins, pour le premier contenu.

Shawn - Tu ne devrais pas rester toute seule ici. Et encore moins toute seule avec Tyler alors qu’on n’y voit rienTu te joins à moi ? Cela fait longtemps qu’on n’a pas eu l’occasion de parler, je veux savoir ce que tu deviens. Je veux tout savoir.

Ashka : « Vraiment ? J’étais venue pour songer… La vue est magnifique, idéale pour libérer des sentiments que l’on n’ose avouer…

Une pensée pour Tyler ? Puis, avisant les lumières au loin,

Pourquoi pas… Mais ne t’attends pas à ce que je te dise tout…Tyler ? Vous vous joindrez bien à nous ? »

Elle s’était retournée sur lui, le regard douloureux, de façon à ce que Shawn ne le voit pas, le suppliant certainement de ne pas la laisser seule, de trouver une solution pour qu’il la retienne d’avantage, un temps ou bien plus, une supplique, une prière pour celui pour qui son cœur battait si fort, et qu’elle se refusait à laisser seul, qu’elle ne pouvait quitter malgré elle.

Ashka : So I belong to you from now...
Tyler : You already belonged to me when I threw my devolved on you
and crossed the threshold of this door. Do not underestimate me.

Libérer des sentiments que l'on n'ose avouer

Ashka : « …Tyler ? Vous vous joindrez bien à nous ? »

Tu me manques

Tyler : « Je suis déjà engagé ailleurs. On doit m'attendre.»

Tyler : « Vilhjamur.

Velja gát hennar. »

William. Prends soin d'elle.

Shawn - Je pense qu'il a besoin d'être un peu seul. Mais il reviendra nous voir, ne t'en fait pas.

Son cœur battait encore si fort, cognant contre sa poitrine, signe de cet amour qu’elle portait encore pour lui en elle. Elle ne parvenait à s’en défaire, malgré ce choix qu’ils avaient fait. Elle s’était effacée pour le laisser partir, le laisser rejoindre cette autre, cette deuxième partie de son cœur qu’elle ne pouvait avoir, tout simplement parce qu’elle l’aimait. Aimer, c’est aussi savoir partir n’est-ce pas ? C’était ce qu’elle avait fait, avec cette promesse implicite de ne pas le revoir, de ne pas retomber dans ses bras, de ne plus céder à ses caresses et baisers. Elle avait cru pouvoir se détacher de lui, elle avait échoué en se trompant. Tout la ramenait à lui, malgré ses efforts. Sans doute aurait elle dû jeter les portraits, les gravures, ou ranger le tout dans une boîte qui serait cachée tout en haut du placard. Mais le collier, le chien nommé Wisigoth, pouvait elle s’en débarrasser ? Elle n’en avait pas même le courage, le bijou demeurait à son cou, se perdant dans le tissu de ses vêtements, le chien, lui, dormait à ses pieds sur son lit, roulé en boule auprès du chat noir. Elle n’avait pas eu l’audace de le quitter. Il demeurait là, dans chaque souvenirs, sur chaque parcelle de sa peau… Elle ne parvenait plus à dormir sans avoir une pensée pour lui, ne pouvait s’empêcher de regarder un de leur souvenir enfermé dans le pendentif. Elle ne pouvait plus empêcher les perles de glisser le long de ses joues avant de s’endormir, et on ne comprenait pas, on ignorait tout… Elle avait juste besoin de présence, de ceux qui comptaient le plus pour elle, mais elle refusait de dire pourquoi, s’interdisait de laisser ne serait ce qu’un mot qui aurait pu tout ramener à lui. Elle avait tout d’abord trouvé refuge dans les bras de son plus proche ami, osant passer la nuit avec un autre que son ancien amant, se perdant dans ses bras comme elle aurait pu se perdre dans ceux de celui qui refusait à quitter tout son être, sans pour autant aller se compromettre, demeurant cette douce enfant qui n’avait besoin que du réconfort d’un adulte qui pouvait veiller sur elle… Mais cela n’avait duré qu’une nuit, le reste du temps, elle s’endormait, en pensant à lui, sans oser chercher à savoir, de peur que le ciel ne lui montre la triste réalité du présent, elle fermait les yeux et se laissait alors aller dans les bras de Morphée dans cette même position qu’elle prenait lorsqu’elle dormait avec lui. Une habitude qui s’était ancrée au fond d’elle et ne la quitterait certainement pas aussi facilement. Et ce soir, elle ne comprenait pas comment elle avait pu retomber dans ses bras, eux qui pourtant avaient été clairs. Certainement avait elle été persuadée qu’il ne s’agissait que d’un rêve de plus, une hallucination dû à l’alcool, mais elle avait parfaitement sentie ses mains et ses lèvres sur sa peau, tout comme son souffle chaud. Le destin semblait se jouer cruellement d’eux, et la cadette Mephistos ne pouvait empêcher cela, Peut-être devrait elle s’exiler un temps en Norvège, loin de lui, loin de tout ce qui la ramenait à son souvenir, mais les cours ? Il y avait bien un autre faculté quelque part, il n’en existait pas qu’une dans tout le monde Sorcier… C’était une idée, mais qu’elle ne pouvait exploiter, elle refusait de fuir… Pourrait elle un jour le détester pour cette situation ? Elle l’aimait bien trop pour songer à éprouver l’entier contraire, même avec tout le mal qu’il pourrait lui faire dans le futur, c’était bel et bien impossible, elle n’était pas faite pour haïr, elle n’était pas fille de ces dames noires ou rouges, mais elle ne pouvait dire non plus combien elle aimait l’ancien mangemort, combien elle pouvait se dépérir sans lui, semblable à une de ces fleurs rares que l’on ne sait comment protéger et qui fanent… Elle ne pouvait revivre que grâce à lui, sourire de nouveau seulement s’il lui promettait d’être là… Mais elle ne savait comment le lui faire comprendre si ce n’était dans ses prunelles, par ce regard où brillaient certainement bien plus de la moitié du ciel…

La Nymphe des eaux reporta son regard sur le cadet Carlson, qui ne pouvait comprendre le combat intérieur des deux amants, préoccupé par autre chose, il n’aspirait qu’à entrainer la jeune fille dans ce monde de lumières et de rires auquel elle appartenait réellement. Elle n’était pas faîte pour l’ombre, et pourtant, c’était là qu’elle avançait le mieux, sans se perdre, dans cette parfaite innocence qui semblait la protéger de tous les maux, ou presque. Pourtant, elle ne pouvait se résoudre à partir, à laisser celui pour qui ton son être se tendait, elle ne parvenait pas à se persuader de partir avec le cadet de ce dernier, et d’un autre côté, pouvait elle refuser l’invitation de Shawn et se compromettre de nouveau avec l’ancien Mangemort ?Elle ne le pouvait et son cœur l’obligeait désormais à formuler le début de son aveu, celui qu’elle ne se pouvait permettre de terminer, qu’elle ne pouvait que sous entendre par sa fierté et sa peur et d’entendre l’inverse de ce qu’elle pouvait espérer. Mais rien ne venait si ce n’était ce regard sombre sur elle, un regard qu’elle ne parvenait à percer totalement et qui la laissait toujours perplexe et perdue. Elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver ce genre de sentiments pour lui, et il ne pouvait le lui interdire, elle était de celle qu’on ne peut pas contrôler et il le savait. Elle se moquait de connaître son opinion sur ce point là, elle n’y pouvait rien et désormais, les sentiments étaient présents, à quoi bon lutter contre ? Si seulement Shawn n’était pas arrivé, ils ne seraient pas actuellement dans cette situation, mais seraient certainement à des lieux de songer sur ce qu’ils devaient faire. Sans doute serait elle sur lui, mêlant son corps au sien, et non pas à choisir entre deux hommes. Le poids de leur secret devenait de plus en plus lourd à porter, et sans doute n’y parviendrait elle pas s’il ne faisait rien pour l’aider, un soutien, un mot… Peu importe. Son regard était douloureux, elle le suppliait de ne pas la laisser ici, mais ne pouvait le lui dire à voix haute, et quand enfin son regard millénaire croisa le sien, il ne trouva que la réaction de le détourner, arrachant déjà un pincement au cœur de la jeune fille, elle avait comprit. Le seul fait qu’il détourne le regard lui suffisait à penser que c’était trop tard désormais, pour autant, elle ne le lâchait pas du regard. Oh combien il était douloureux de le voir s’éloigner d’elle de plus en plus, combien il lui était difficile de voir la situation dans laquelle ils se trouvaient… Elle ne voulait que lui et ne pouvait l’avoir, ne pouvait pas même esquisser un seul geste. Un silence s’installa finalement, dans la simple attente d’une réponse à sa question. Elle voulait qu’il vienne, elle espérait qu’il dirait oui… Mais la réponse fut toute autre.

Tyler : « Je suis déjà engagé ailleurs. On doit m'attendre.»

Les yeux de la jeune fille se fermèrent un instant, sans qu’elle ne sache comment réagir. La stupeur venait de l’étreindre. C’était bien trop clair pour ne pas comprendre. Elle n’y pouvait rien. La cadette Mephistos se retourna de nouveau vers Shawn, sans esquisser un seul autre geste. Son esprit s’était tût, cessant toutes pensées, son cœur, déçu, demeurait calme, n’osant cogner trop fort contre la paroi intérieure. La petite poupée revenait à cet était de porcelaine, sans dire mot. Mais une autre phrase coupa le souffle de la jeune femme, tandis que son cœur manquait un battement. La douleur l’empêcha un instant de respirer, et pourtant, son regard ne laissait rien paraître. Cacher ses sentiments avait toujours été très facile, pourquoi n’y parviendrait-elle pas ce soir ?

Tyler : « Vilhjamur. Velja gát hennar. »

William. Prends soin d'elle.

C’était bien trop proche du Nynorsk pour qu’elle ne puisse comprendre, et cette phrase l’emplissait d’une peine sans nom. C’était désormais bien trop clair. Et alors qu’elle tournait la tête, il avait tourné les talons et disparaissait dans l’ombre. Le cadet esquissa alors quelques paroles à l’attention de la jeune femme, qui plongea un instant son regard dans le sien, encore sous le coup de la surprise.

Shawn - Je pense qu'il a besoin d'être un peu seul. Mais il reviendra nous voir, ne t'en fait pas.

Ashka ; « C’est peut être mieux ainsi… Allons… rejoignons les autres. »

Elle ne voulait pas s’étendre au sujet de Tyler, et il était temps qu’ils retournent à la lumière, ce monde qui leur ouvrait les bras. Ramassant ses chaussures, la jeune fille se redirigea vers Shawn, coinçant son bras sous le sien, un geste si innocent pour chercher réconfort et chaleur, mais aussi, et plus accessoirement, un geste de galanterie. Il n’y avait pas de nous. Il n’y en aurait plus…

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