}}Alors, Alors ... >

# Son Enfance :

Elle fut pleine de rires et de courses interminables dans les rues poussiéreuses de sa ville du soleil. Des souvenirs de hautes maisons de terre, de draps blancs pendus sur des fils de fortune, un goût de dattes, de grenades et de figues, la sensation de ce sable chaud et blanc glissant entre les doigts, et les remous de la mer turquoise. Catalina vécut durant très longtemps seule auprès de son père et son grand-père, auprès desquels elle était très proche, bien que son père avait déjà des projets pour sa fille. Elle irait dans une grande école moldue, afin de suivre ses traces. Mais ils demeuraient complices. Lorsqu'elle l'appelait "Malik", mon Roi, il lui répondait "Amira", ma princesse. Malgré cette relation proche et particulière, le père de Catalina semblait ignorer complètement les centres d'interêt de la fillette. L'année de ses huit ans, son père épousa une femme vénale et adopta alors l'enfant de cette dernière, répondant au nom de Nawra. Dans un premier temps, la jeune Catalina accepta mal la situation, mais finit par s'en accomoder, jusqu'à ce qu'un jour le destin et le mauvais oeil ne s'abatte sur la fille aux cheveux d'ébène, et n'aille vendre le viage de a demi-oeur au tombeau.

Le mers s'agitaient, leur courrou semblait impossible à calmer, rien ne laissait prévoir que ce ciel si bleu se muerait en une tôle grise et froide, parcourue d'éclairs vifs et audacieux. Catalina tenait la barque, sentant des gouttes de pluie glaciale frapper sa peau déjà trempée. Ses yeux affolés fixaient les eaux troubles qui ne demandaient qu'à l'attirer dans leur sein, bientôt elle serait happée par les remous noirs de la mer indignée. Ses mains se cramponnèrent à la barque de fortune, tant et si bien que ses jointures la faisaient souffrir. La tempête était violente, faisant virvolter ici et là la petite barque comme une boite d'allumette. Elle entendit alors une voix familière implorer son nom, et Catalina se retourna, plissant ses yeux embués de perles humides. Derrière elle, dans cette même petite barque, sa demi-soeur en pleurs et effrayée, s'accrochait aux rebords avec force et angoisse.

Catalina ~ Nawra ! Nawra qu'est-ce que tu fais ici ?
Nawra ~ Sors moi de là... Ce n'est pas moi qu'ils veulent ce soir, c'est toi.
Catalina ~ Attrape ma main !
Nawra ~ Plonge ! C'est à toi de plonger, pas à moi...

La petite hurlait ses phrases incompréhensibles entre de lourdes larmes qui n'en cessaient plus de couler. Dans un accès de témérité, Catalina lâcha les rebords de la barque vacillante et s'approcha de sa jeune soeur effrayée. Nawra lui lançait des éclairs de ses yeux glacials, derrière ses pleurs répétés. Elle lui en voulait, mais pourquoi... Une vague énorme déferla sur les deux jeunes filles, faisant tournoyer la barque sous le cris de la petite Nawra. Catalina gardait son sang froid malgré cette peur lui assaillant les entrailles. Elle tendit la main d'un geste desespéré envers sa demi soeur, scandant son nom effacé par le souffle fort du vent. Soudain une deuxième vague vint frapper les rebords de la barque, innondant celle-ci de ses eaux noires. Essoufflée, Catalina rouvrit les yeux, mais plus personne ne se tenait face à elle. La mer avait pris sa sacrifiée, elle se calmait peu à peu, et le ciel gris s'adoucit pour offrir un horizon bleu. Des rires aigus et effrayants éclatèrent alors.

Catalina ~ Nawra !

Réveil brusque. La respiration saccadée, Catalina tourna sa tête vers sa fenêtre entrouverte. Une légère brise faisait voleter les rideaux blancs de sa chambre. La jeune fille déglutit difficilement, elle reprenait peu à peu son souffle. Un cauchemar, ce n'était qu'un cauchemar... Mais les paroles étranges de Nawra lui secouaient l'esprit. Catalina sauta de son lit, pieds nus elle accourut dans la chambre de sa demi-soeur, qu'elle trouva dans sa couche, inerte. Paniquée, elle scanda son nom à de multiples reprises, la secoua en l'implorant de se réveiller... Mais sa peau glacée ne mentait pas. Angoissée Catalina accourut alors à la chambre voisine, tapant de sa paume et de toutes ses forces, en pleurs, la porte de bois fermée à clef.

Catalina ~ Abi ! Abi ! Réveille-toi !

Elle posa a tête brune contre la porte, pleurant à chaudes larmes, implorant son père de lui ouvrir. La mort avait frappé auprès d'elle sans scrupule... Elle n'avait que dix ans.

Médecin ~ De l'eau a été retrouvé dans ses poumons. Si cela ne tenait qu'à moi je dirai que la petite est morte noyée.
Hassan ~ Impossible, elle n'a pas quitté son lit de la nuit, et aucune trace d'humidité dans sa chambre...
Médecin ~ A ne rien y comprendre...

Les deux hommes parlaient dans le salon, entourés de la belle-mère de Catalina, pleurant bruyamment la mort de sa petite fille dans les bras d'Hassan, troublé. Le grand-père, assistait presque impassible à la scène, ses grands yeux sages démontraient déjà qu'il avait pris le recul de la situation pour en saisir quelque chose. Pour lui, la mort était une fatalité, elle frappait n'importe où et n'importe quand, même à la porte des plus braves. Son regard serein se posa sur sa petite fille tremblotante, le regard vague et perdu. Catalina n'entendit même pas le médecin quitter les lieux. Etait-ce elle qui avait noyé sa soeur, dans une crise aigue de somnambulisme? Après tout son décès et son rêve semblaient être liés. Son père revint dans la pièce, et après de longues et lourdes secondes interminables, il décida de briser le silence.

Hassan ~ Nous ferons les funérailles en son honneur ce Samedi.

Jalila éclata de nouveau en sanglots et se prostra dans le canapé, sous les yeux coupables de Catalina dont la gorge serrée l'empêchait de verser une larme, bien que la tristesse et le chagrin avaient pâli son beau visage couleur de miel.

Abd-Al-Massim ~ De quoi as-tu rêvé cette nuit, Catalina ?
Catalina ~ Je... Je ne m'en rappelle plus...
Hassan ~ Papa, ce n'est vraiment pas le moment...
Abd-Al-Massim ~ Ta fille a-t-elle été celle qui a pressenti la mort de Nawra oui ou non, Hassan ? demanda-t-il d'un ton strict mais calme. De quoi as-tu rêvé mon enfant ?

Catalina baissa la tête, ses yeux fixés sur ses mains blêmes et tremblotantes. Elle raconta alors son étrange cauchemar, la tempête, les vagues meurtrières, les paroles insensées de sa demi-soeur qui semblait lui en vouloir.

Abd-Al-Massim ~ Elle te disait de plonger, parce qu'elle savait que c'était à toi de mourir... Pas à elle.
Catalina ~ A... A moi ?
Jalila ~ Tu as tué ma fille pour rester en vie, petite garce !
Hassan ~ Jalila !

La voix sèche de ce dernier trancha l'air, faisant se rassoir la belle-mère en pleurs qui allaient pour se jeter sur la fillette. Du haut de ses dix ans, elle observait la scène angoissante et tremblotante. La voix de son grand-père lui fit alors tourner la tête vers ce dernier, mais malgré son sourire rassurant et tendre, Catalina sentait son coeur tambouriner contre sa poitrine.

Abd-Al-Massim ~ Ce sont les Djins, les responsables de tous ces maux.
Hassan ~ Les Djins ? dit-il en s'asseyant près de sa fille.
Abd-Al-Massim ~ Des entités, des génies malicieux qui passent leur temps à se distraire avec les humains.
Catalina ~ Pourquoi moi... ?
Abd-Al-Massim ~ Ils frappent au hasard, mais aiment à torturer des âmes innocentes.
Hassan ~ Je ne comprends pas... Que s'est-il passé vraiment ?
Abd-Al-Massim ~ Ils se sont imiscés dans l'esprit endormi de Catalina pour aller la cueillir dans son sommeil, mais leur capacité d'être partout et nul part à la fois, a fait que visiblement ils y ont invité Nawra.
Catalina ~ ... mais... pourquoi ?
Abd-Al-Massim ~ Un Djin n'a jamais aucune raison valable... Parce qu'ils en avaient envie. Et c'est finalement la plus faible des deux qu'ils ont décidé d'emmener. N'as-tu pas entendu de petits rires perçants à ton réveil ?
Catalina ~ ... je ne sais plus, dit-elle au bord des larmes.
Abd-Al-Massim ~ Sans doute car ils ont du t'épier à ton réveil et trouver la situation fort comique.
Jalila ~ Comique ? Cette enfant du Diable a tué ma fille ! Ma fille !
Hassan ~ Jalila calme-toi ! dit-il d'un ton sec.
Catalina ~ Ils reviendront ? demanda la fillette en tentant d'ignorer les dires de sa belle-mère malgré sa peur montante.
Abd-Al-Massim ~ Très probablement. Voyant le visage de sa petite fille blêmir d'avantage, le vieil homme rajouta : Mais aussi longtemps que tu porteras ceci, tu n'auras rien à craindre.

Les mains ridées du grand-père vinrent se placer derrière sa nuque, et il en détacha un collier d'argent orné de la main de fatma. De son air éternellement sage et détaché, il lui tendit son présent et le laissa tomber dans la paume tremblante de la petite Catalina. Durant plus de trois mois, la jeune fille demeura insomniaque, se refusant à dormir de peur d'être victime de nouveau de ces horribles entités. Mais le talisman de son grand-père la protégeait, aussi Catalina n'eut jamais d'autres tristes épisodes que celui-ci. Sa belle mère ne lui adressa plus jamais la parole sinon pour lui lancer des tirades acerbes, et ce fut depuis ce jour que la jeune fille se renferma. Son ironie commença à enfler afin d'aller trouver des répliques vives à Jalila, elle ne supportait plus ces accès de méchanceté gratuite. Malgré tout elle demeura toujours aussi proche de son père et de son grand-père, qui jamais ne la virent comme fautive.

# Sa Scolarité à Poudlard :

La belle mère de Catalina batailla pour l'envoyer loin de la demeure familiale à l'aube de ses onze ans. Son père s'y opposa formellement, mais au final ce fut la jeune fille qui le poussa à accepter. Plus elle se trouvait loin de la mégère, mieux ce serait pour elle. En arrivant en Ecosse, ce qui lui fit froid dans le dos fut tout d'abord la température aussi basse, mais la saison de l'hiver et de ses tombées de neige l'émerveilla. Portant sur ses épaules le fardeau de la mort de Nawra, elle n'en parla cependant jamais à personne et préféra demeurer imperméable à tous ceux qui l'entouraient et à ne pas se mêler de leurs affaires. Dès lors, plus rien ne comptait plus pour Catalina, sans pour autant se laisser abattre car elle développa un côté encore plus sarcastique qu'on ne lui connaissait déjà. Elle se fit tout de même quelques amis, et adopta bien vite ce nouveau pays qui l'avait accueillie. Catalina passa relativement bien ses BUSEs, et compte bien, après ses ASPICs, rester en Angleterre.

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# Actrice, Acteur : Kemp Muhl
# Code du Règlement : Allah !
# Pseudo IRL : Elodie
# Comment voyez vous le forum ? La fiche de Présentation ? N'aime bien ! <3
# Un Commentaire ?Entre Georges et le Louloup, mon coeur balance XD *ZBAF*