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Enrique marchait doucement dans le gazon de la petite forêt qui bordait le campement des gitans non loin de là, à quelques kilomètres du manoir Almadovar. La tête pleine de pensée tout aussi nébuleuse, il ne pouvait s'empêcher de réfléchir à un moyen d'éviter de devoir haïr son frère comme cela. Et la seule chose qu'il était parvenue à trouver, c'était de faire une sorte de sauvegarde de ces sentiments du moment présent pour qu'il se rappel que malgré tout, il aimait son frère et qu'il n'y avait rien d'autres qui pouvaient compte que le lien qui les unissaient. Cependant, il fallait dire que c'était assez complexe. Il avait beau être un véritable génie dans à peu près tous les domaines, Enrique avait des limites qu'il connaissait, et c'était pour cela qu'il avait besoin de voir son oncle Alicante, et son cousin Diego. A eux trois, ils arriveraient bien à trouver qu'il lui manquait, alors qu'ils étaient seuls. Doucement, les roulottes se firent doucement apercevoir. Enrique eut un léger sourire avant de presser doucement l'allure tout en serrant fortement dans sa main la gourmette de son frère qui lui avait pris durant le sommeil de Dakota. Il allait sûrement gueuler, mais il en avait besoin. Un petit sourire sur ses lèvres, un regard de canaille, c'est ainsi qu'il entra dans le campement de son oncle, où toute la communauté vivait.

C'était plein de vie. Il devait être aux alentours des 18h du soir, et le soleil commençait à tomber à l'ouest, il fallait dire. Ce qui leur permettait de pouvoir prendre l'air avant que la lune ne tombe. Dehors, il y avait Saul, Santos, Xavi et une tripotée de gamins qui jouaient à courir derrière un ballon, tandis que Chester était assis non loin de là, sous un arbre, à jouer un morceau de guitare sous les pas de danse de sa fille, qui devait avoir peut être 4 ans. Le feu se faisait doucement sentir, à mesure que Vicente y ajoutait du bois et qu'il augmentait doucement la luminosité de chacune des flammes grâce à un léger sortilège assez basique, mais relativement utile. Les femmes de la communauté étaient toutes assises non loin des enfants à préparer la cuisine, tandis que devant une roulotte, il y avait Alicante, vêtu de ses habits les plus confortables en compagnie de Güiza, son frère et de Diego qui parlaient tranquillement. Enrique croisa le regard de son oncle, et il leva doucement la main. Alicante eut un sourire, et se détacha de Güiza et Diego pour venir à sa rencontre l'air joyeux.

- Alors, fils, qu'est ce que tu branles ici ?
- Oh... Pas grand chose... J'viens faire un coucou avant de repartir pour Poudlard. Fit il, souriant légèrement.
- Fous toi de ma gueule. Toi, quand tu te ramènes, ici, c'est que tu as besoin de parler. Expliqua Alicante, l'attirant contre lui pour le prendre dans ses bras.
- Geenre !
- Et fais pas genre, petit con... Qu'est ce que t'as ?
- A.L.I.V.E...
- Oh... Il eut une moue pensive, puis il ajouta, en posant sa main sur l'épaule de son filleul. Viens, mon fils. On va parler dans un coin tranquille.

Enrique eut un sourire apaisé. Il se passa une main sur le visage, puis, il suivit doucement son oncle qui posa sa main dans son dos, comme pour le presser à venir. En quelques pas, ils arrivèrent près de Diego et Güiza qui saluèrent Enrique avec emphase.

- Alors, petit ?
- La mama l'a confronté à son destin.
- Dakota est au courant aussi ?
- Ouais, il est courant. Elle nous l'a dit à tout les deux.

Il baissa le regard, donnant un petit coup de pieds avec sa tonge dans une légère touffe d'herbe. Diego parla.

- T'as une idée ?
- Ca lui servirait à quoi ? Il peut rien...
- Tu as une idée pour copier des sentiments ?

Güiza écarquilla les yeux. Alicante eut un léger sourire tandis que Diego sembla ravi de voir son cadet faire de tel réflexion.

- Y a moyen. Mais il faut du sang de celui qu'on doit copier les sentiments, plus un objet consacré de la personne en qui l'on doit copier le ressenti... Tu vois ce que je veux dire ?
- Mon sang est dans mes veines. J'ai la gourmette de Dakota.
- Copier des sentiments ?
- C'est simple, il faut écouter 'Rico et Diego parlaient... On va comprendre.
- Ali', c'est obligé que t'en es entendu parlé. T'es l'un des maîtres scelleurs des plus puissants de ce siècle, et...
- Pour une fois que je faisais mon modeste pour éviter que Güiza ne se sente pas comme un con...

Enrique et Diego éclatèrent de rire, tandis que Güiza grogna d'une façon assez agressive.

- Ca va... Pète un coup, vieux frère.
- Vous pourrez m'aider alors ?
- Ouais
- Tu sais où tu vas copier/coller les sentiments, 'Rico ?
- Je trouve ça particulièrement chelou de copier/coller des sentiments.
- C'est pour que tout le monde comprenne... Si tu veux qu'on se la joue philosophe et tout ce qui s'en suit, tu me le dis, et...
- Vas y abrège.
- J'ai pensé à une clé.
- Comme pour les totems Shamaniques ?
- Oui... C'est la clé qui ouvre mes sentiments à mon frère...
- J'adore parlé avec toi, mon cousin...
- T'es trop poète, ça pue...

Güiza explosa de rire, tandis qu'Enrique faisait un sourire amusé. Alicante leva la main pour lui ébourrifer les cheveux, puis, il lui dit :

- On va se retirer du campement... Vaut mieux que ça reste entre nous 4. Il vous faut quoi pour ça ?
- De l'aggrave...
- Un couteau d'argent...
- Mon sang...
- La gourmette...
- Et des runes...
- Démoniaque, ça vous va ?
- Perfecto.
- So, let's go...

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Cela lui faisait toujours ce même effet. Se voir apparaître comme cela, devant lui, ça lui faisait un choc particulier. Il avait beau savoir que ce n'était pas réellement lui, mais une forme humaine de l'un de ses potentiels futurs, c'était toujours pareil. Cependant, il adorait voir son double, lorsqu'il serait plus vieux, car il sait, désormais, à quoi, il ressemblerait d'ici une bonne trentaine d'année. Il eut un léger sourire à son reflet, ne pouvant s'empêcher de se trouver particulièrement classe dans cette tenue faite de lin blanc. Ça lui donnait un air saint, relevant une certaine forme de pureté qu'il y avait chez lui, avec un regard particulièrement canaille. Il baissa le regard, souriant doucement. Lui, il était vêtu d'une pair de converse, d'un tee shirt sans manche noir, et d'un pantacourt sable, avec un bracelet de force où il y avait son cadran de montre. Cadeau de son oncle Alicante, il ne pouvait s'en débarrasser, comme cela. Il entendit son double se raclait poliment la gorge. Enrique redressa la tête, avec sa petite moue intéressé et coquine.

- Alors ? T'as survécut à William ?
- Il est con. C'est fou, comme il peut être con.
- On va dire qu'on se pose là nous aussi, non ? Demanda Enrique, avec un petit sourire amusé.
- Nous, on peut se le permettre, on est des dieux...

Enrique et 'Rico éclatèrent de rire en même temps. Ils s'approchèrent l'un de l'autre pour se prendre dans leur bras, avant de reculer doucement pour aller s'asseoir dans les tapis et les poufs qui composaient la maison d'Enrique. C'était rempli de couleur, mais de belles couleurs. Que des tons chauds, et ils étaient pris de façon à ce qu'aucun n'agresse l'oeil. Une petite brise soufflait dehors, traversant la maison par la fenêtre ouverte. Un peu de fumée sortait du narguilé répandant une douce odeur de fruits de la passion. Enrique eut un sourire, s'en approchant doucement, pour remettre un bout de charbon avant de retirer l'autre.

- Je vois que tu sais te servir d'un narguilé...
- Fallait que je teste... Faut que je dise à Tonton d'en trouver un. C'est trop callé. Avec des potes ou du moins, à plusieurs pour discuter, ça doit être génial.
- Petit con... Tu devais en ressortir plus sage de cette expérience, et voilà que t'es comme ton frère aîné.

'Rico éclata de rire, avant de se relever de ses poufs pour s'approcher de son double et observer ce que dernier avait à lui montrer. Ce dernier effleurait doucement le contenant de l'eau. De ses doigts, il y avait des étincelles, de faibles crépitements de couleurs chocolats et sablés. 'Rico eut une moue interrogative, et Enrique lui expliqua qu'en faisant cela, il permettait à l'eau de mieux filtré les conneries qu'il y avait dans le tabac. Puis, il ajouta qu'il était tout de même mieux de s'en procurer du bon, et qu'il était mieux d'en trouver un qui n'était pas encore traiter. Puis, il prit le narguilé et avec l'aide de 'Rico, ils le posèrent entre les deux, de sortes à ce qu'ils puissent parler tout en fumant.

- Allume le correctement, je vais nous chercher à boire. Ca donne soif, ce truc.

Enrique secoua doucement la tête avec un petit sourire amusé lorsqu'il vit 'Rico lui répondre par un hochement de tête avec un clin d'oeil significatif. 'Rico était heureux, car il savait que revoir son double, c'était source de retour dans son propre temps, et il ne savait pas combien de temps, réellement, il avait passé ici, du moins, si le temps qu'il avait passé en 2043 était avancé aussi vite que celui qui se passait en 2010. Oui, c'était une question assez con, il fallait l'avouer, mais 'Rico ne pouvait s'empêcher de réfléchir à cela, à cause du continuum espace temps, et tout ce qui s'en suivait. Il fallait toujours qu'il réfléchisse sur quelque chose. Et quoi de mieux que cela en attendant le retour de son double lorsqu'il était en solitaire ? Doucement, on entendit une porte se refermait, puis, Enrique apparaissait tranquillement, des verres voletant autours de lui, alors qu'il tenait dans ses mains une sorte de pichet remplie d'une couleur ambre. Obligatoirement du thé.

- Tu auras la même chose, je pense... Tu dois connaître, non, Selim Kaoussar ?
- La Mama m'en a parlé...
- Ouais, mais, elle, elle parle beaucoup trop pour rien dire. Fit il d'un air blasé, avant de se poser à côté d'Rico.
- Tsé que t'es un dieu, toi ?
- T'as les mêmes problèmes avec elle que moi ?
- Sûrement... Elle peut pas s'empêcher de faire du mystère et de tirer profit de n'importe quel situation, qu'elle soit bonne ou mauvaise...
- Vrai... Et encore, tu n'as que 17 ans...
- Merci de m'encourager à poursuivre ma voie près de la sienne juste pour la faire chier.

Enrique éclata de rire tandis que 'Rico ne pouvait s'empêcher de sourire, amusé de sa propre connerie.

- Bah, quoi ? C'est pas vrai ?
- Tais toi, et fume, putain. On dirait Diego, la vie...

'Rico explosa de rire et tomba de son pouf. Enrique ne put s'empêcher d'éclater de rire à son tour, avant de lui dire :

- Bouge pas... Je vais te garder au sol. Au moins, tu pourras pas tomber plus bas.

Doucement, Enrique prit le bec de la Shisha et tira dessus avant d'en recracher doucement, une petite fumée blanche. Cette dernière prenait avec classe, la forme d'un ocelot qui bondissait pour disparaître sous la petite brise. 'Rico regardait la chose se faire avec les yeux écarquillés puis, il sourit, avant de saisir le bec qu'Enrique lui tendait.

- Alors ? Raconte moi, un peu...
- Tout est écrit là bas... Fit il avec un sourire. Puis, il ajouta : Et toi ?
- Je t'ai laissé une fiole de mes souvenirs que j'ai mis dans ton coffre, à Gringott's.
- Merci...

On ne pouvait pas se refaire. C'était ce qu'il venait de comprendre. Puis, après un moment de silence, le niveau du pichet de thé diminué, et un nouveau charbon sur le tabac du narguilé, 'Rico reprit doucement la parole, comme si cela lui faisait mal. Il y avait une douleur significative dans son ton de voix que son double perçut presque immédiatement.

- Dis... Comment tu fais pour vivre avec elle sans avoir envie de la prendre dans tes bras et de l'embrasser ?
- Je suis marié à Melanca... Et j'ai des gamins, comme tu as pu le constaté...
- Réponds franchement. J'ai trouvé de la mûre sauvage près de la fontaine d'eau sacrée, non loin de là. Et c'est le seul pieds... Tu crois que tu vas pouvoir me prendre pour un con comme ça ?

Enrique cilla. C'était à son tour d'avoir mal. Mais il savait qu'il se devait, de s'expliquer, un jour ou l'autre. Visiblement, c'était le jour. Et il devait se l'expliquer à lui même. Il n'y avait pas meilleur thérapie.

- Je... C'est trop dur. Pourquoi crois tu que je me sois retiré à des milliers de kilomètres de l'angleterre où elle vit avec William et ses gamins ? Alvaro est resté là bas par amour pour l'une de ses filles... C'est tant mieux... Un de mes fils est tout de même parvenu à sortir avec l'une des ses filles...
- Pourquoi... ? Ca veut dire que moi aussi, elle va partir avec William ?
- J'en sais rien, 'Rico... Mais ça n'a pas l'air pour le moment... Elle est profondément amoureuse de toi... Et je te jure que c'est troublant... Quand on ressent cela également.

Il avait le regard baissé. 'Rico le contemplait. C'est à ce moment là qu'il comprit ce qu'était réellement la pire des douleurs. Celle du coeur. Faire croire qu'on était heureux, peut être même se créer des sentiments pour une autre personne en tentant d'en oublier une autre. 'Rico baissa à son tour le regard, et il lui dit :

- C'est frustrant... Elle était là... Toujours aussi belle. Quoiqu'il arrive... Et il était là... Sur toutes les photos qu'il y avait chez eux... C'était...
- Douloureux. L'impression d'être tortué par l'insaisissable, l'inaccessible... Dur, hein ? Quand on est l'un des hommes des plus puissants de cette planète et que l'on ne peut approcher une femme de peur de déraper et de foutre un bordel monstre dans la vie d'une bonne vingtaine de personne...
- T'as jamais dérapé ?
- Si. La première, ce fut de tenter de m'en faire une amie pour l'approcher. La deuxième, ce fut de l'embrasser alors qu'elle était mariée depuis plus de 11 ans.

Enrique regardait 'Rico qui a présent, avait le regard baissé.

- T'es... Je sais pas quoi dire.
- Y a rien à dire. Juste à fermer sa bouche, et à faire semblant d'être heureux.
- Tu n'es pas heureux ?
- Si... Mais je ne le serais jamais totalement. Comme personne d'ailleurs, en ce monde... On a l'impression d'être heureux, mais on veut toujours quelque chose... Si l'on veut quelque chose, c'est que l'on n'est pas heureux en plein, puisque tu penses avoir besoin de cela pour être heureux... Donc, automatiquement, tu n'es pas heureux en plein... Mais tu l'es... Donc, je le suis.

'Rico eut un léger sourire. Il se releva doucement pour poser ses lèvres sur le front de son double du futur, et il ajouta :

- Je tenterais d'être heureux en plein. Pour toi, comme pour moi.
- Moi... Moi & Moi... Fit Enrique, un sourire sur ses lèvres... 'Rico sourit, puis, il alla se réassoier pour fumer de nouveau. Tout à coup, Enrique mit la main dans sa poche, et il lui envoya une petite boîte de velour noir, aux inscriptions aztèques argentés.
- Qu'est ce ?
- Si tu veux qu'elle affronte la lumière du soleil, il lui faudra cette anneau, Enrique.
- Alors, elle est réellement en vie ?
- Seulement quand tu seras de retour et que tu l'as lui insufflera.
- Ca donne des airs héroïques, non ?
- Oui... Mais on est des anti-héros. répondit Enrique, avec un sourire.
- Ca nous apprendre à être roi et contestataire.

Enrique éclata de rire.

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- On est obligé de passer par là, Enric' ?

Saul avait toujours eut sa façon pour appeler son cousin. Il se départageait de partout des autres sans réellement s'en rendre compte. C'était juste qu'il n'avait jamais envie de finir ses phrases par le son "o". C'était l'une de ses nouvelles lubies qu'il avait depuis que son frère lui avait fait ce pari-ci. Enrique avait trouvé ça drôle de voir que son petit cousin prenait autant de coeur à l'ouvrage sur le pari de son grand frère pour éviter de perdre. Le fils de Miguel releva doucement le regard, tendant sa main à son petit cousin qui y glissa délicatement sa petite main à l'intérieur. Enrique lui dit, doucement :

- T'inquiètes, Saul... Il ne nous reste plus qu'à trouver de l'ellabore, et après, on rentre au campement.
- Y en a pas sur le beau chemin de travers ?
- Traverse, Saul... Si, il y en a. Mais Alicante tient à ce qu'on aille à celui là. Il a dit qu'il fallait que je connaisse Jude Blackstone...
- Yoyo, on est suivi.

Saul se rapprocha de son cousin. Il avait 4 ans, le petit. Enrique avait accepté de le prendre avec lui parce que le petit se faisait chié au campement. Les autres enfants suivaient un cours de Diego, et il ne savait donc, pas quoi faire. Enrique s'était donc, proposé pour le surveiller, chose que Saul avait particulièrement accepté. Il serra le bras de son cousin contre lui, tandis que le frère de Dakota murmura :

- Je sais, Saul. Ca fait vingt minutes qu'il est là. Il ferma doucement les yeux, puis, il sourit délicatement. Qu'ils sont là.
- Y en a beaucoup ?
- Calme toi, Saul... Et lâche moi le bras, je vais en avoir besoin.

Saul lui lâcha le bras presque avec contre-coeur. Enrique porta les mains à son collier de cuir noir, et il le retira doucement, ne le prenant que par un bout pour faire tomber ses clés qui se mirent à léviter. 'Rico eut un léger sourire, et ces dernières s'activèrent, voletant avec rapidité autours de lui, et de Saul. Saul se sentit beaucoup plus rassuré, car ce dernier se risqua même un sourire pour dire :

- C'est beau...

En face d'eux, dans le crépuscule tombant, il y avait deux silhouettes qui apparurent. Enrique baissa légèrement sa tête, les maintenant dans son contact visuel. Il leva doucement son index vers eux, puis, il s'exclama :

- Qu'est ce que vous nous voulez... ?

Ils rirent doucement. Saul posa son regard sur son cousin, et il sortit à son tour son totem shamanique. Il tenait doucement un bracelet de perle, et il murmura doucement : Je sais aussi me battre. Tonton Diego m'a dit qu'il fallait faire ça. Je vais faire ça. Autours d'eux des ombres s'élevaient, Enrique se rapprocha de son cousin, regardant tout autours de lui. Il esquissa un léger sourire avant de répéter :

- Qu'est ce que vous nous voulez... ?

Aucune réponse. Ce n'est que lorsque l'un d'eux passa sous une lanterne qu'Enrique comprit. Le sourire du gars de gauche était étrangement vampirique. Enrique regarda doucement Saul qui venait de rompre le fils de ses perles. Chacune d'elle se mettait à tourner autours de lui, comme un satellite autours de sa planète. Il releva le regard, et il entendit :

- Ta prophétie ne doit pas se réaliser. L'Ordre du Crépuscule est terminé.
- Et t'es qui pour me dire ça ?

Il eut un léger sourire, et d'un coup, il lança un couteau sortit de nul part en direction d'Enrique. Une clé, une seule, jaillit comme un galet lancé à pleine vitesse pour dévier le couteau qui partit à des mètres plus loin. Tout se passa très vite par la suite. Enrique jouait de ses clés avec talent. Chacune d'elle servait d'armes à distance, tandis qu'il déviait certains sorts avec l'aide d'un mouvement de main, ou d'une esquive particulière. Saul a côté, était partit se réfugier derrière une poubelle, et lorsque ce dernier se mit à crier car un des hommes encapuchonnés le saisit par derrière, Enrique redressa doucement son regard s'arrêtant quelques secondes. D'un coup, il sentit une profonde douleur au niveau de la joue. Il porta systématiquement sa main sur sa joue, tandis qu'il se mit à grogner avec rage.

- Je m'occupe de ton cousin, relâche pas l'affaire.

Sur le côté, du coin de l'oeil, il était là. Enrique ne put s'empêcher de sourire doucement. Il retira doucement sa main de sa joue, pour en comtempler le sang qui coulait. Il passa son pouce sur son index, avant de s'agenouiller d'un coup, et de poser sa main au sol traçant diverses dessins et incantations écrites. Ses clés formèrent, tout autours de lui, un bouclier venteux. Tous sorts étaient déviés et touts armes lancés se retrouvaient comme renvoyé plus loin. Puis, il posa le front au centre, se mettant à incanter en aztèque, tandis que ses clés semblaient s'accélérer. Elles allaient tellement vite, qu'elles en formaient presque une roue de feu. D'un coup, il eut comme un roulement de tambours, et le ciel se déchira en deux. De ses clés, une éclair jaillit, puis, la foudre s'abattit sur l'un d'eux qui tomba raide mort, le corps encore fumant. Enrique se redressa doucement, levant sa main pour attirer la baguette du sorcier mort vers lui, puis, une fois, qu'il s'en fut saisit, il se retourna vers l'autre, et il lança un maléfice de la mort qui percuta l'autre de plein fouet, tandis qu'Enrique se sentit décoller violemment du sol pour se sentir faire un vol plané à quelques mètres plus loin. L'atterrissage fut douloureux. Son dos percuta un mur avec une violence et dureté, et il se laissa glisser doucement, avant de se redresser du mieux qu'il pouvait. Digory se trouvait là, lui tendant la main pour l'aider à se relever. Juste en dessous de son oeil gauche ( dont la couleur métallique donnait une impression étrange ), il y avait quelques gouttes de sang.

- Ta magie... C'est quoi ?
- Merci. C'est Aztèque.
- Ton cousin fait la même chose.
- Hein ?

Il tourna le regard vers Saul qui maintenait un type en l'air avec ses perles qui l'immobiliser à quelques mètres du sol. Enrique leva doucement la main comme pour tenter d'arrêter son petit cousin, mais c'était trop tard. Les perles de Saul venait de partir comme des balles de fusil pour pénétrer l'homme en lévitation de part en part du corps. Enrique se mit à courir, saisissant Saul assez violemment, pour le retirer de là. Le corps tomba au sol, ainsi que les perles qui rebondirent de part en part. Serrer dans les bras de son grand cousin, le petit se mit à pleurer doucement, et il disait :

- Il voulait nous faire du mal... Il voulait nous faire du mal.... Hein ? C'est ça ? Il me voulait du mal, hein ?
- Chuuut... C'est fini... Calme toi, Saul... Calme toi...

Saul fit comprendre à Enrique qu'il voulait se faire prendre dans ses bras. Enrique le prit doucement, ne cessant de lui murmurer Chuuuut... Avant de regarder Digory qui observait les clés d'Enrique avec un certain émerveillement. Enrique leva doucement sa main, et aussitôt les perles de son petit cousin se mirent en action, et elles revienrent vers eux. Enrique les regarda rapidement, avant de lancer un aguamenti avec l'aide de la baguette du sorcier qu'il avait tué. Une fois fait, il la brisa d'une main, avant de prendre les perles de Saul et de les mettre dans la poche de son pantacourt. Digory eut un léger sourire, alors qu'Enrique lui demandait :

- Qu'est ce que tu fais là, Digory... ?
- A.L.I.V.E. Fit il, après un léger moment de silence, toujours son sourire aux lèvres. D'un geste de la main, il retira le sang qu'il avait sur la joue.

Enrique sourit, baissant doucement son regard, l'air las.