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 Sujet: Show Must Go On [PV Satine & Rose]
Lun 7 Juil - 12:52
| | Invité
![Show Must Go On [PV Satine & Rose] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) 02/11/2010 ![Show Must Go On [PV Satine & Rose] Dani1sm7](https://2img.net/r/ihimizer/img502/4163/dani1sm7.jpg) ... ![Show Must Go On [PV Satine & Rose] Jacki1rt1](https://2img.net/r/ihimizer/img395/1204/jacki1rt1.jpg) Daniel Mortensen .......... Jack ParkerLe silence régnait dans le bar des trois balais, qui était fermé en ce sombre après-midi. Cela faisait seulement deux jours que Poudlard était pris, et l'ambiance de Pré-Au-Lard était sans aucun doute l'une des plus glaciales que l'histoire avait connue. Seule une ombre était présente dans l'établissement, assise à une table, une choppe de bière posée sur la table devant elle. Daniel Mortensen attendait patiemment, observant par la vitrine la calme sinistre dans lequel avait sombré le village de sorciers. Il ne pouvait pour le moment rien changer, mais il ne resterait pas là sans rien faire. Tant que le vieux sorcier continuerait à respirer, les mangemorts pourraient le craindre. En attendant, quelque chose d'autre occupait son esprit, John Mandrake. Son ancien collègue se reposait à l'étage, en présence de Jack qui terminait ses soins avancés. Satine devait passer dans la journée, et la réaction de la jeune femme était à craindre. Elle serait bien entendue ravie de voir son mari en vie, mais que ferait-elle quand elle saurait qu'il était là depuis bientôt deux jours sans qu'on ne l'ait immédiatement prévenue? C'était une décision de Daniel, approuvée par Jack. Mandrake avait besoin de repos après ce qu'il avait vécu, et il était important de lui laisser une journée pour reprendre des forces, et le mettre au courant de tout ce qui avait pu se passer en huit ans dans le monde magique. Du bruit parvint de l'étage, Jack descendait les escaliers. Une fois en bas, il s'adossa au mur en observant Daniel.
Daniel - T'as envoyé un hibou à Satine?
Jack - Bien sûr que non, on attend pour rien.
Daniel - John dort?
Jack - Non, c'est tout juste si je ne dois pas utiliser ma baguette pour l'empêcher de descendre. Il veut voir sa femme et sa fille, c'est normal. Huit ans...
Daniel - Oui, je sais.
Une sorte de malaise régnait entre les deux hommes, sans que ni l'un ni l'autre ne puisse expliquer pourquoi. Ils avaient sauvé John le soir où Poudlard se faisait attaquer. Sans doute ressentaient-ils de la culpabilité. La culpabilité de connaître le bonheur durant ces temps sombres. Personne ne savait que John était en vie, mis à part eux deux. La nouvelle ne tarderait pas à se répandre dans les jours à venir, et les journaux indépendants n'hésiteraient pas à utiliser le fait que Mandrake soit de retour pour mettre la pression sur les mangemorts, et leur rappeler ses faits d'armes. Le passé de l'ex-auror était bien rempli, à n'en pas douter. Mais Daniel ne voulait pas que John soit mis sous pression. Il devait en premier lieu retrouver une vie qui soit un tant soit peu normale. Jack s'avança vers le bar d'un pas lent et s'assit dessus. Il attrapa une bouteille de bièraubeurre qu'il décapsula avant d'avaler une longue gorgée. Parker ne pouvait s'empêcher de jeter de nombreux coups d'oeil à la vitrine, attendant que Satine arrive, afin de voir sa fille. Il avait besoin de la voir, pour être rassuré. Car de toute façon, John était en excellente santé à présent, il n'y avait donc pas la moindre raison de s'inquiéter pour lui. Le gérant des trois balais faisait bouger nerveusement ses pieds qui tapaient contre le comptoir. Daniel l'observa d'un air sombre, se doutant bien de la raison pour laquelle son ami était dans cet état. Il avait beau faire preuve d'humour dans tous les cas, lorsque quelque chose n'était pas sous contrôle, même Jack perdait le sourire.
Daniel - T'es inquiet pour ta fille?
Jack - Satine m'a dit qu'elle n'avait été que très légèrement blessée, mais je me fais du souci pour elle.
Daniel - Ne t'en fais pas. Elle doit venir?
Jack - Oui, j'ai demandé à Satine de l'amener, j'ai besoin de la voir.
Même si la blessure de Claire n'avait été que superficielle, elle n'en restait pas moins importante. La jeune fille était fragile, et sans doute plus importante que tout le reste aux yeux du gérant des trois balais. Peter n'était jamais là, et l'esprit de Jim commençait à agir en présence de Jack, rendant le jeune homme plus froid et distant. Puis après tout, il savait se défendre, contrairement à sa jeune soeur. Elle avait besoin de protection, et d'une présence auprès d'elle. Parker était sans aucun doute un père trop protecteur, mais à ses yeux, il valait mieux agir ainsi et être certain de son bien-être, plutôt que de vouloir la laisser voler trop rapidement de ses propres ailes. Jack jeta un énième coup d'oeil à la porte qui s'ouvrit enfin. |
| | | | Sujet: Re: Show Must Go On [PV Satine & Rose]
Lun 7 Juil - 14:54
| | Invité
![Show Must Go On [PV Satine & Rose] Icsatinekk7](https://2img.net/r/ihimizer/img378/4240/icsatinekk7.png) ![Show Must Go On [PV Satine & Rose] Icrosetx2](https://2img.net/r/ihimizer/img510/9300/icrosetx2.png) Satine Mc Illian__ Rose Mandrake Il y avait moins de va-et-viens que la veille, beaucoup des occupants de l'Impasse du Tisseur s'étaient calmés, les plaies soignées et la tension retombée, la fatigue se faisait ressentir. Le calme était de mise, le découragement également. Nombre d'élèves étaient assis à terre, le regard vague, pensant à mille et une choses, mais leurs songes légitimes n'étaient sans doute pas quelques pensées heureuses. La vision des cadavres tombés par dizaine le soir de l'attaque de Poudlard restait gravé dans les mémoires, et chacun appréhendait l'avenir. Malgré tout, les membres de l'Ordre passaient dans les rangs dans un frêle sourire, tentant de remonter le moral des troupes. Postée près de la fenêtre, une jeune femme blonde penchée sur un morceau de papier demeurait interrogative quant aux mots écrits par son ami Jack. Quelque chose d'important à te montrer. Et pourquoi donc amener Rose ? Il était légitime que Parker veuille voir sa propre fille, après le cauchemar qu'ils avaient vécu, mais Satine appréhendait quelque peu la requête de Jack quant à Rose. La jeune femme se tourna vers cette dernière, assise à l'autre bout de la pièce en compagnie de William qui ne daignait plus la lâcher, le regard protecteur du jeune garçon ne quittait plus la jeune Mandrake qui depuis la veille avait pris du caractère. Néanmoins le regard de Satine se fit quelque peu peiné lorsqu'elle vit le visage triste de sa fille unique se poser au sol, pensive. Dean lui manquait, nombre de ses camarades avaient été blessés alors qu'elle même en était sortie indemne, Satine ne lisait que trop la culpabilité infondée que la jeune Rose ressentait. A force d'écouter les idioties de son grand-père, qui n'avait jamais cessé de lui rabattre que tous les maux qui pouvaient arriver relevaient de sa propre faute, et qu'elle n'était strictement bonne à rien, Rose avait fini par s'en convaincre. Elle parlait peu d'elle même, ne daignant parler des ses ressentiments ni à ses amis, ni à sa propre mère. Satine ignorait beaucoup de sa fille, si elle se sentait bien dans sa peau -quoiqu'à en voir son regard perpétuellement mélancolique, il était aisé de répondre à cette question-, ce qu'elle ressentait vis-à-vis d'elle même, si elle avait conscience qu'elle valait beaucoup. Une voix familière sortit alors Satine de ses pensées, tournant la tête vers Stephen d'un air étrangement calme.
Stephen - Tu réfléchis à la manière la plus pratique de démembrer un à un les mangemorts ? demanda-t-il dans un sourire en coin.
Satine - Ils ne souffriraient pas assez, rétorqua alors la jeune femme légèrement amusée, rentrant alors dans l'humour typiquement Carlson.
Stephen - T'en fais pas pour Rose, une fois que Dean sera revenu, elle retrouvera le sourire.
Satine - J'aimerai qu'elle me parle de ses soucis, de ce qu'elle ressent. Je ne sais même pas ce qu'elle pense, à l'heure qu'il est.
Stephen - Bien sûr que tu le sais. Ta fille a hérité du calme légendaire de son père, mais elle n'est pas différente de toi Sat'. Son grand-père l'a pas franchement aidée à prendre confiance en elle, mais ça viendra.
Satine - Je m'en veux...
Stephen - ... d'avoir été dans le coma durant huit ans ? Tu ne l'as pas abandonnée, la preuve, puisque tu es là. Laisse-lui le temps de s'épanouir, elle a trop vécu dans l'ombre de son grand-père, et tu n'y es pour rien.
Satine - Si tu le dis Stephen.
Pas une seule fois, la jeune femme n'avait lâché sa fille des yeux. Satine poussa un bref soupir, elle n'était pas persuadée des dires de Stephen, bien qu'elle appréciait le soutien de son ami qui lui était précieux. En un sens, elle savait très bien où elle s'embarquait, lorsqu'elle avait décidé de devenir Auror. C'était la perspective probable de mourir sur le champ de bataille et de laisser derrière elle sa fille unique, entre les griffes d'Angus. Néanmoins jamais Satine n'avait pu penser une seule seconde que John également, pouvait partir du jour au lendemain. La jeune femme baissa son regard bleu sur son alliance avant de regarder sa fille à nouveau, qui enfin avait senti les yeux protecteurs de sa mère sur elle. Rose lui adressa un sourire, avant de reprendre sa conversation avec William. Une heure passa, durant laquelle Satine apporta son aide et son réconfort aux élèves, avant finalement de demander à Rose et Claire de la suivre, ne cachant pas qu'elles devaient toutes les trois se rendre aux Trois Balais. Satine dû insister lourdement auprès de William pour que celui-ci reste à l'Impasse, et daigne lâcher Rose l'espace d'une heure ou deux.
Rose - Pourquoi Jack veut me voir ? demanda-t-elle de sa voix douce et surprise. Je ne suis pas indispensable...
Satine - Tu l'es ma chérie, répondit la jeune femme d'une voix tendre mais stricte. Elle ne pouvait approuver cette sous-estime que portait sa fille pour elle même. Ne redis jamais ça. Je pense que Jack veut voir sa fille, pour s'assurer qu'elle va bien, rétorqua Satine en offrant un sourire à Claire. Mais il ne m'a rien précisé d'autre, par les temps qui courent mieux vaut éviter d'être trop explicite dans les courriers par hibou.
Rose adressa un regard surpris à Claire dans un léger haussement d'épaules, et Satine invita les deux jeunes filles à la suivre. Elles transplanèrent alors tout près des Trois Balais, sous le visage tout de même appréhensif de Satine qui craignait une mauvaise nouvelle. Mc Illian ouvrit alors la porte du pub avec toute l'assurance dont elle avait toujours fait preuve, laissant entrer en premier Rose et Claire qui s'avancèrent dans le bar. Rose adressa un sourire à Daniel et Jack dans un "Bonjour" affirmé, la jeune Mandrake était toujours bien plus à l'aise avec les gens qu'elle connaissait, et sortait de son carcan de timidité. Satine s'avança à son tour, hochant la tête afin de saluer Mortensen et Parker.
Satine - Un rapport avec le fait que vous n'avez pas pu participer à la défense de Poudlard ?
La jeune femme porta son regard interrogatif sur les deux Aurors, il était bien sûr évident que cela avait un rapport avec leur étrange mission le soir d'Halloween. Rose eut un regard en coin pour sa mère, sentant en celle-ci une certaine appréhension cachée derrière ses airs assurés mais doux. |
| | | | Sujet: Re: Show Must Go On [PV Satine & Rose]
Lun 7 Juil - 21:35
| | Invité
![Show Must Go On [PV Satine & Rose] Clairei1mj3](https://2img.net/r/ihimizer/img156/7749/clairei1mj3.jpg) Claire Parker .... Jack Parker . Daniel MortensenLa porte de l'établissement s'ouvrit avec assurance, laissant entrer Rose, Claire, puis Satine. La première salua les deux sorciers avec un grand sourire, mais la Poufsouffle resta légèrement en retrait, affichant un sourire timide. Jack descendit du bar et se précipita sur sa fille pour la prendre dans ses bras. Bien entendu, il avait tout fait pour qu'elle ne coure qu'un minimum de danger durant l'attaque, mais le fait qu'elle ait été touchée par un sortilège montrait à quel point il pouvait la perdre à chaque instant. Il l'observa de la tête au pied, afin de s'assurer qu'elle n'avait subie aucun dommage corporel grave puis le gérant des trois balais se releva et alla déposer un baiser sur la joue de Rose pour la saluer avant de sourire à Satine. Daniel, quant à lui, resta assis, sa choppe à la main, observant les trois jeunes femmes avec amusement. Elles n'avaient pas la moindre idée de la raison pour laquelle elles étaient là, et ce fait suffisait à faire sourire Mortensen. Toujours plusieurs coups d'avance, tel était le vieux sorcier, qui aimait maîtriser la situation en toutes circonstances. Satine se contenta d'un hochement de tête afin de saluer ses deux anciens collègues, elle préféra aller droit au but.
Satine - Un rapport avec le fait que vous n'avez pas pu participé à la défense de Poudlard ?
Daniel - Bien entendu Satine. Nous ne manquons jamais les grands évènements, sauf dans les cas de force majeurs, et c'en était un.
Jack laissa son ancien supérieur parler. Son travail était de soigner John, il laissait Mortensen s'occuper de la discussion, et des explications. Le vieux était bien plus doué que lui dans ce domaine. Parker observa le bras de Claire, l'endroit où elle avait été blessée durant la bataille. Les soins qui lui avaient été fournis étaient pour ainsi dire excellents, et Jack se doutait que Satine s'en était chargée personnellement. Il jeta à cette dernière un regard qui exprimait toute sa gratitude puis il déposa un baiser sur le front de sa fille avant de sortir une bouteille de bièraubeurre ainsi que quelques verres. C'était bien peu pour fêter le retour de John, mais ce serait sans doute indispensable. Daniel ne bougea pas, il fixait Satine, cherchant en quelques sortes à provoquer le caractère impulsif de la jeune femme. Il savait pertinemment qu'elle perdrait vite patience s'il n'en disait pas plus rapidement. Mais Jack ne voulait pas la faire attendre. Certes, John était sauvé et il n'allait pas s'envoler comme ça, mais elle et Rose avaient attendu depuis si longtemps, il était inutile de les faire souffrir encore plus.
Jack - Montre-leur, je vous attends ici avec Claire.
Daniel - Très bien.
D'une gorgée, le vieil homme termina sa choppe de bière et se leva lentement avant de s'approcher de Satine. Puis il s'arrêta soudainement, afin de chercher un papier dans la poche intérieure de son manteau. Il mit quelques secondes avant de sortir une photo qu'il regarda. Daniel observa alors la femme de John qui lui faisait face, puis il tendit la photo sous les yeux de la jeune blonde, avant de faire de même avec sa fille. La photographie représentait le mur du fond des trois balais, ainsi qu'un passage dans celui-ci, des escaliers plus précisément. Ces derniers, qui étaient jusqu'à présent invisibles aux yeux des deux femmes, apparurent lentement, se dessinant dans le mur, comme s'ils avaient décidé de se former à l'instant. Un sortilège de protection, Daniel était le gardien du secret. L'étage des trois balais n'existait en réalité que pour peu de personnes. C'était là que John était caché, près de Poudlard, près des mangemorts, qui ne pouvaient pas le trouver, tant que Daniel ne leur montrait pas cette précieuse photo. Le vieux sorcier eut un sourire en coin en regardant Satine et Rose, puis il leur dit en souriant.
Daniel - Si vous voulez bien me suivre mesdames.
Le vieux sorcier rangea la photo dans la poche intérieure de son manteau, puis il se retourna et se dirigea vers l'escalier. Il n'était que très peu éclairé, et chaque marche craquait sous le poids des personnes qui passaient dessus. Daniel arriva en premier à l'étage. Un couloir sombre se dévoilait devant lui, mais il ne fit qu'un pas et resta devant la porte à sa droite. Mortensen jeta un coup d'oeil à Satine puis à Rose, leur adressant un sourire plein de malice. Elles ne devaient pas s'attendre une seule seconde à ce qui allait suivre, mais leur bonheur serait sans aucun doute immense. La mort d'Angus viendrait peut-être mettre une tâche d'ombre à ce tableau, car il était après tout le père de Satine et le grand-père de Rose, mais connaissant le comportement qu'il avait adopté durant toute sa vie, l'ex-auror se doutait que cet évènement serait presque insignifiant. Daniel ouvrit alors la porte et laissa Satine entrer, suivie de sa fille. A l'intérieur, une petite chambre bien éclairée malgré le temps sombre, un bureau, et un lit une place, duquel se leva John. Il observa tour à tour sa femme et sa fille, un sourire de joie se dessinant sur ses lèvres. L'enfer se terminait enfin, après huit années d'absence. |
| | | | Sujet: Re: Show Must Go On [PV Satine & Rose]
Mar 8 Juil - 1:17
| | Invité
Satine Mc Illian__ Rose Mandrake A peine entrées, Jack se précipita vers sa fille dans une crainte légitime. Satine était elle-même très protectrice envers sa propre fille, tout en lui laissant sa liberté, devenait une louve féroce et menaçante si l’on venait à s’approcher trop près de ses petits. Rose alla s’asseoir d’un air calme et serein sur une des chaises de bois de l’établissement, son regard posé à terre d’un air distrait et pensif. A peine arrivée, la jeune Mandrake éprouvait déjà le besoin de se fondre dans le décor, dans un « Je ne suis pas là et qu’importe » qui attira les yeux peinés de Satine. Elle se remémora alors la réaction de sa fille lorsqu’elle avait vu sa mère revenir. Elle n’y avait pas cru, lui avait reproché le mensonge qu’on lui avait servi toutes ces années, celui qui affirmait que Satine était morte et enterrée, bien que ce n’était pas sa faute. Rose s’était renfermée un peu plus, car en plus de se faire ombre, elle n’était à présent plus que « la fille de … », à présent que sa mère au fort caractère était revenue. Satine aurait donné beaucoup pour que la jeune blonde se sente à son aise et bien dans sa peau, et que plus jamais elle n’ait en tête les paroles de son grand-père. « Tu ne vaux rien. » Simplement parce que le père de celle-ci n’était pas le gendre soit disant idéal qu’il avait désiré. Néanmoins il était indéniable que malgré tout, Rose était une jeune fille forte et combattive, il suffisait de voir ses sourires, ses paroles réconfortantes et ses regards tendres. Malgré tous les fardeaux qu’elle portait sur ses épaules, bâtis par son propre grand-père toutes ces années, elle ne se laissait jamais abattre. Entre temps Daniel avait répondu à Satine dans un sourire malicieux, celui qu’elle connaissait bien et qui avait un air de « Essaie donc de me dépasser ». Toujours au courant de tout et le premier à avoir une longueur d’avance, celui-là.
Satine - Un cas de force majeure ? Plus qu’Orlov ?
Ce n’était nullement un reproche, au contraire Satine ne pouvait que se demander ce que les deux acolytes pouvaient trouver de bien plus important que l’attaque de Poudlard par Wolfgang et sa bande de chiens galeux. La jeune femme rendit son sourire à Jack, et Rose fit de même lorsque son parrain vint l’embrasser. Reposant ses yeux bleus à terre, la jeune fille trop persuadée qu’elle ne servirait en rien dans cette conversation, qu’elle n’avait rien à y faire et qu’on ne lui demanderait pas son avis, replongea dans ses pensées. James et Dean allaient-ils bien ? La jeune Mandrake blêmit soudain dans une culpabilité montante, comme cette sensation terrible de les avoir abandonnés. Elle leva son regard bleu plein de tristesse vers Claire, persuadée que cette dernière comprendrait les pensées qui assaillaient en ce moment même la jeune Rose. De son côté, Jack sortit des bièraubeurres sous le regard à la fois amusé et troublé de Satine. Ses yeux se firent soudain plus inquisiteurs, celui qu’il valait mieux éviter de regarder lorsque l’on était de ceux qui crachaient le morceau facilement. Tous deux cachaient quelque chose d’important, et le silence montant n’aidait en rien à l’impatience latente de Satine qui s’éveillait peu à peu.
Satine - Est-ce qu’un jour vous trouverez ou non le moyen d’être explicites et d’aller droit au but ?
La voix de Satine se faisait pleine de remontrances mais pour le moins taquine. Elle ne se montrait pas froide, jamais avec de vieux camarades et encore moins les plus proches amis de John. Daniel et Jack connaissaient beaucoup trop la jeune femme pour savoir qu’il n’y avait rien de cinglant dans ses propos, et que ce n’était là que l’expression de son désappointement. En somme, Satine avait tout de même le droit de demander son reste. On lui demandait de venir ici en compagnie de Claire et Rose, et une fois sur place on ne répondait à ses questions qu’à demi-mot, alors même que la tension était encore présente. Poudlard avait été attaqué deux jours auparavant, et la jeune femme n’avait que très peu dormi, passant son temps à aider, soigner, réconforter mais aussi s’inquiéter pour sa propre fille qui semblait s’amaigrir de jour en jour. Les doutes concernant sa maladie la rongeant un peu plus de l’intérieur l’avaient fortement assaillie, et elle avait fait part de son inquiétude à Stephen qui lui promit d’envoyer son frère Jude, médicomage, à l’Impasse, afin d’examiner le cas de Rose. En attendant, elle se trouvait en compagnie de Daniel qui ne souhaitait en dire plus, Jack qui n’avait cessé de craindre pour sa fille, et Rose qui semblait persuadée que sa présence n’était pas indispensable et qu’elle était un fantôme fade et sans couleurs.
Jack - Montre-leur, je vous attends ici avec Claire.
Daniel - Très bien.
Satine adressa un regard plein de reconnaissance envers Jack dans un très bref hochement de tête. Rose leva enfin la tête vers son parrain. Pour un peu la jeune fille aurait sorti avec sa douceur naturelle un « Montrer quoi ? », mais elle n’était pas naïve au point de croire que Daniel répondrait à ses questions. Elle se leva alors, arquant les sourcils d’un air surpris pour Claire. Les deux jeunes filles n’avaient pas besoin de parler pour se comprendre, leur caractère étant sur plusieurs points similaire, la Poufsouffle ne pouvait que comprendre ce que voulait signifier Rose : « Mais de quoi est-ce qu’ils parlent ? » Satine se tourna vers sa fille, s’assurant que cette dernière la suivait, alors qu’elle tendit la photo que Daniel venait de lui donner, afin d’ouvrir un passage bien gardé. Tous trois montèrent alors les escaliers sombres, et la jeune Rose ne put s’empêcher de poser son regard un peu partout, se mettant alors à la traîne elle dût faire de grands pas afin de rattraper Daniel et sa mère s’avançant dans le couloir plongé dans l’obscurité. Mortensen esquissa alors un sourire malicieux, que lui rendit Satine d’un regard taquin et d’une voix appelant à la provocation légère et amicale, mais toujours amusée.
Satine - J’ai horreur de ce sourire Daniel, ça cache bien trop de choses.
Rose eut un sourire amusé, n’osant toujours pas sortir un mot. La porte s’ouvrit alors sur une petite chambrée, avec à l’intérieur, une silhouette familière. Le cœur de Satine se stoppa soudain, lançant alors une brève œillade à Daniel, plombée de non-dits et de questions soudaines et légitimes. Elle posa doucement sa main contre ses lèvres, sentant les larmes lui monter aux yeux et sa gorge se nouer. Elle toisa sans y croire ce visage qui hantait tant ses nuits, et sentit son cœur reprendre de plus belle, battant trop fort contre sa poitrine. Rose quant à elle, eut un temps d’hésitation. Cet homme, posté dans la pièce dans un sourire avait ce même visage que sur les photos de famille, mais elle avait peur de se tromper, peur que sa mémoire ne soit trop floue, peur de ne pas reconnaître cet homme qu’elle avait attendu durant huit longues années aux barrières du manoir Mc Illian, attendant fermement que ses parents ne viennent la chercher.
Rose - Papa ?
Un mot qu’elle n’avait jamais pensé lui adresser de nouveau. Sur la voix troublée et pleine de naïveté de sa fille, Satine éclata en sanglot et alla se caler dans les bras de John, enfouissant sa tête blonde contre son torse, sans jamais vouloir le lâcher.
Satine - Où tu étais pendant tout ce temps ? On m’a dit que tu étais mort John. Où tu étais passé ?
Sa voix secouée de sanglots, pour une rare fois, se faisait vacillante, trouble et murmure, tandis que sa main alla s’accrocher à la chemise de son mari, comme elle avait toujours eu l’habitude de faire. Rose encore sous le choc, tentant de ravaler ses larmes, s’avança vers ses parents dont les retrouvailles étaient plus que touchantes. La petite fille que John avait quitté, était devenue une jeune adolescente ressemblant trait pour trait à sa mère, mais dont le caractère était bien plus proche de celui de son père, qu’elle avait cru mort. Malgré tout, malgré les larmes et le choc soudain, Rose tout autant que Satine esquissa un sourire.
Rose - Tu m’as manqué.
Beaucoup plus à l’aise avec ses sentiments que sa mère ne pouvait l’être, Rose se cala à son tour dans les bras de son père, refusant les questions et savourant ce moment. Et même si ce n’était qu’un rêve, même si elle allait se réveiller d’une seconde à l’autre, qu’il était bon, de ressentir autant de bonheur en ces temps trop sombres. |
| | | | Sujet: Re: Show Must Go On [PV Satine & Rose]
Mer 9 Juil - 3:40
| | Invité
. ![Show Must Go On [PV Satine & Rose] Johni1qj5](https://2img.net/r/ihimizer/img329/399/johni1qj5.jpg) Daniel Mortensen . John Mandrake Satine avait déjà commencé à perdre patience face à l'attente que lui faisait endurer Daniel. Il fallait avouer que ce dernier ne faisait pas vraiment preuve de compassion pour la jeune femme. Elle avait vécu une bataille deux jours plus tôt, ainsi qu'une défaite. Le sang, les morts, les blessés, la fuite, l'inquiétude pour sa fille ainsi que pour les personnes qui étaient chères à son coeur, l'organisation à l'impasse du tisseur, le manque de sommeil et donc la fatigue, tout cela devait peser sur les épaules de la sorcière. Elle devait de plus se sentir inutile, à perdre son temps aux trois balais alors que l'on devait avoir besoin d'elle à l'impasse. Mais l'Ordre ferait sans elle, elle avait besoin d'un peu de bonheur dans ces temps sombres, ainsi que Rose. Daniel et Jack avaient réussi la plus belle opération de leur vie, sauver John Mandrake, le ramener dans le monde de la magie anglaise, le ramener à sa famille, auprès des siens, et c'était sans doute le plus important. Une fois en haut des escaliers, devant la porte de la chambre dans laquelle se reposait l'ancien auror, Satine observa Daniel qui affichait un sourire de fierté mêlée d'amusement.
Satine - J’ai horreur de ce sourire Daniel, ça cache bien trop de choses.
Elle ne savait pas à quel point ses paroles étaient justes. Bien entendu qu'il lui cachait quelque chose, une chose à laquelle personne n'aurait cru, mis à part Daniel. Il avait toujours gardé cet espoir, cette folie d'espoir, celui que John était encore en vie malgré le temps passé, malgré sa disparition et ce combat qui avait eu lieu. Lentement, il ouvrit la porte qui révéla une petite chambre bien éclairée. Lorsque la porte s'ouvrit, Mandrake se leva du lit sur lequel il patientait depuis de nombreuses minutes. Pendant trop de temps il avait attendu cet instant, ces retrouvailles. Tous les jours, toutes les nuits, il voyait ce visage angélique, et avait l'espoir, celui de la revoir, de les revoir, sa femme, sa fille, celles qui étaient tout pour lui. Satine jeta un bref coup d'oeil à Daniel, arrachant un nouveau sourire à son mari. Elle n'en croyait pas ses yeux, tout comme lui à vrai dire. Huit ans qu'il y pensait, qu'il imaginait ces retrouvailles. C'était ce qui lui avait permis de rester en vie, de ne pas sombrer dans la folie face aux détraqueurs qui étaient sa seule compagnie. Ce bonheur devenait réalité. La visage creusé de John affichait une joie que rien ne pouvait égaler. Il fit un pas en avant, afin de se rapprocher de celles qui lui avaient tant manqué. Mais Rose ne semblait pas le reconnaitre. Une lueur d''hésitation se reflétait dans ses yeux. C'était tout à fait compréhensible après tout. Ses cheveux étaient longs, ainsi que sa barbe. Il avait les traits tirés, des cernes creusées sous ses yeux, était faible, mais il était en vie.
Rose - Papa ?
Les larmes montèrent aux yeux du sorcier. Toutes ces années passées à attendre... Jamais il n'aurait pensé entendre à nouveau ce mot-là sortir de la bouche de sa fille, mais tout était réel à présent. Sa présence dans cette pièce, celle de Satine et de Rose, ainsi que Daniel qui s'était légèrement éloigné afin de laisser la famille se retrouver en douceur. Satine éclata soudainement en sanglots, en entendant sa fille prononcer ces mots, elle alla se réfugier dans les bras protecteur de l'ex-auror qui la serra contre lui. Les deux époux étaient enfin réunis, après tant d'attente. John savait que Satine avait été dans le coma durant de longues années et qu'elle ne s'était réveillée que quelques mois plus tôt, mais il se doutait que ces mois passés sans lui n'avaient pas dû être simples. Leur amour était pur et réel, indestructible, et rien ne pourrait jamais les séparer, pas même la mort. Mandrake déposa de nombreux baisés sur la tête de sa femme, laissant couler quelques larmes de joie le long de ses joues. Une émotion qu'il n'avait plus ressentie depuis trop longtemps, et qui lui faisait du bien après tant d'attente. La voix pleine de sanglots de Satine brisa le léger silence.
Satine - Où tu étais pendant tout ce temps ? On m’a dit que tu étais mort John. Où tu étais passé ?
John - C'est une longue histoire...
Une trop longue histoire, faite de peu de rebondissements en huit ans. Enlevé par un beau-père qui ne supportait pas les idéologies qu'il défendait, enfermé dans le même manoir que celui où vivait sa fille, torturé mentalement, et physiquement par de nombreux mangemorts qui souhaitaient faire souffrir celui qui leur en avait tant fait baver. Angus lui avait fait croire que Satine était morte, ainsi que Rose, le lendemain il se contredisait, et faisait croire à l'ex-auror qu'il allait torturer sa fille, afin de lui faire payer le fait d'avoir son sang dans les veines. La torture physique n'était en réalité rien à côté de ces atroces mensonges. McIllian avait une capacité à être malsain et à annoncer le pire avec délectation en observant John sombrer dans les ténèbres. Un véritable enfoiré. Mais les espérances de John avaient finies par être réalisées. Daniel l'avait retrouvé, lui et Jack l'avaient sauvé, tué Angus et son compère, et il tenait à présent l'être le plus précieux au monde dans ses bras. Rose s'avança doucement vers ses parents, les larmes au yeux.
Rose - Tu m’as manqué.
John - Toi aussi tu m'as manqué ma chérie.
La jeune fille vint se caler dans les bras de son père. Plus jamais il ne les lâcherait. Elles étaient avec lui à présent, et rien d'autre ne comptait pour Mandrake. Il aurait seulement souhaité que le temps s'arrête pour eux. Satine, Rose, rien d'autre ne pouvait importer. Huit ans, beaucoup trop, mais cela valait toutes les souffrances qu'il avait enduré. Ce seul moment de bonheur valait toutes les souffrances du monde même. John ferma les yeux afin de profiter du moment présent, et de ne plus penser à ce passé qui le poursuivrait toute sa vie. Mortensen, qui s'était effacé pour les laisser profiter des retrouvailles se rapprocha après quelques minutes. Il pouvait comprendre le bonheur qu'éprouvaient Satine et Rose, ainsi que John, mais la sorcière devait savoir ce qui s'était passé, Daniel lui devait la vérité, et il allait lui donner, même s'il devait pour cela briser ces instants de bonheur.
Daniel - Viens avec moi Satine, j'ai deux trois choses à te dire.
Sa voix était calme et posée. Il ne lui donnait pas vraiment d'ordre, mais si elle tenait à savoir la vérité, elle devait le suivre, et laisser quelques secondes son mari seul avec sa fille. Daniel savait bien qu'une si longue séparation devait être atroce pour un couple qui éprouvait des sentiments aussi forts que Satine et John, et il vit bien que ce dernier ne voulait pas lâcher sa femme, pas après ces huit années d'enfer, mais il lui fallait la laisser s'éloigner de lui quelques secondes, afin qu'elle apprenne les secrets qui lui avaient été cachés durant la veille. D'un pas lent, le vieil homme sortit de la chambre et s'éloigna quelque peu de la porte. Une fois que Satine fut dans le couloir, il lui fit signe de fermer la porte, afin que Rose n'entende pas ce qu'il allait dire. Après tout, elle avait vécu durant huit ans dans l'endroit où son père était retenu en otage, et n'avait pu s'apercevoir de rien. Mais connaissant le caractère de la jeune fille, cette nouvelle aurait pu la bouleverser et la faire culpabiliser, une raison suffisante pour qu'elle ne sache rien de ce que Mortensen allait dire.
Daniel - J'ai appris il y a un mois que John était toujours en vie, par une de mes sources, et après quelques jours de recherches, j'ai fini par découvrir qu'un mangemort le gardait enfermé chez lui. C'était Angus, ton père. John a été attaqué dans le dos durant la bataille que vous avez connus, mais il n'a pas été tué, il a été fait prisonnier par ton père, qui l'a gardé enfermé au sous-sol du manoir McIllian durant toutes ces années. Le vieil homme marqua une pause, afin de bien choisir ses mots, puis il reprit. Avec Jack, nous avons attaqué le manoir le soir du bal, afin de libérer John. Malheureusement, tu te doutes qu'il a été défendu. Ton père est mort, ainsi qu'Alarig O'Connel, tu devais le connaître. Je te dirais bien que je suis désolé pour lui mais je ne le pense pas une seule seconde. Ton père était un enfoiré Satine, et je suis désolé que t'aies eu à le supporter. Ses paroles étaient sincères. Angus avait beau être mort, ce n'était pas maintenant qu'il allait lui faire preuve de respect, pas après ce qu'il avait fait à John. Voilà, tu sais ce qui s'est exactement passé, nous avons décidé de garder John au repos durant un jour, il avait besoin de récupérer. Et le manoir a subi de nombreux dégâts, mais ce n'est pas le plus important.
Se sentant dériver du sujet principal, Daniel arrêta de parler et observa la jeune femme. Elle savait ce qu'il y avait à savoir. Son père, qui détestait son gendre plus que tout au monde, avait décidé d'enfermer ce dernier dans une salle cachée de son manoir, au sous-sol, pendant huit ans. Mais il était à présent mort, et si certains mangemorts n'étaient pas allés lui rendre visite, ce qui aurait été étonnant, son cadavre devait encore gésir au sol, aux côtés de celui d'O'Connel. Mais Mortensen se fichait complètement des corps de ses deux adversaires morts. Après tout, s'il ne les avait pas tués, il serait sans aucun doute à leur place à l'heure actuelle. Ces cadavres ne le tracassaient pas plus que cela. Il était beaucoup plus inquiet par rapport aux dégâts subis par le manoir. Satine allait hériter de cette demeure, et elle devait valoir une petite fortune, mais avec un trou dans le mur du salon, cela ne faisait pas vraiment chic. Daniel observa Satine, plongea son regard dans les yeux bleus de la sorcière, lui faisant comprendre qu'il la soutenait, même si la perte de son père ne devait pas être très traumatisante pour elle. Le vieil homme n'était pas très doué en relations humaines, et encore moins en gestes affectueux. Un sourire était déjà un énorme effort de sa part. Il en adressa d'ailleurs un à McIllian, avant de se rediriger vers la porte la chambre. Si elle avait besoin de réconfort, elle en trouverait sans aucun doute dans les bras de son mari. Mortensen frappa deux coups à la porte puis l'ouvrit et regarda John qui parlait avec Rose, afin de savoir ce qu'elle devenait, ce qui s'était passé dans sa vie. Un père protecteur, un rôle qu'il aurait aimer assumer durant toutes ces années. Mais le vieux sorcier les coupa.
Daniel - Vous venez boire un coup pour fêter ça?
Il adressa un sourire chaleureux, ce qui était bien inhabituel pour lui, à Rose, puis un clin d'oeil à John avant de sortir de la chambre et de se diriger vers les escaliers. Claire serait sans doute ravie de voir son parrain de retour parmi eux, et Jack devait déjà avoir rempli plusieurs coupes de sa meilleure bièraubeurre. Bien pathétique comme fête de retour, et bien maigre pour un sorcier tel que Mandrake, mais avec les mangemorts qui s'étaient installés à quelques mètres seulement de Pré-Au-Lard, il valait mieux rester discret quand un sorcier qui les avait combattu toute sa vie faisait son retour. |
| | | | Sujet: Re: Show Must Go On [PV Satine & Rose]
Mer 9 Juil - 13:15
| | Invité
Satine Mc Illian__ Rose Mandrake Il n’y avait pas de bonheur plus grand, pas de mot assez juste pour exprimer son soulagement ni ce qu’elle ressentait à ce moment même. Blottie dans ses bras, la jeune louve au regard glacial et au tempérament de feu se faisait brebis. Car la jeune femme aurait très bien pu prendre Daniel à parti, lui demander avec froideur pourquoi est-ce qu’ils avaient attendu avant de fêter les retrouvailles des deux amants, mais cette animosité n’avait pas eu le temps de s’éveiller, éteinte par la flamme intense de la joie, du bonheur, du soulagement, autant de non-dits qui ne pouvaient avoir de mots. Satine se serra un peu plus contre son mari, se blottissant dans sa chaleur, elle qui le pensait aussi froid qu’une tombe, enterré à six pieds sous terre. Son cœur se mit à battre un peu plus fort lorsque John vint lui déposer une multitude de baisers sur son front, faisant se dessiner un sourire tendre sur les lèvres de la jeune femme, entre deux larmes. Cela ne faisait que quelques mois que Satine était sortie de son long coma, pour autant elle avait eu cette horrible impression d’avoir vu le temps s’étirer, tant il s’était passé de multiples choses. Et malgré tout, il lui avait semblé l’avoir attendu huit ans, dans le chaos de son sommeil, sans jamais perdre espoir, sans jamais détourner ses pensées entières de lui, John, son seul amour, sans jamais se détacher de son alliance qui lui apportait tant de courage dans les moments difficiles. Satine ne souhaitait plus le lâcher, de peur qu’il ne s’évapore si elle venait à cesser son étreinte amoureuse. Les yeux bleus de la jeune femme, posés amoureusement sur John, finirent par se tourner vers leur fille unique, légèrement hésitante après toute ces années, mais portant un sourire heureux sur les lèvres. Satine essuya ses yeux bleus, avant de se décaler afin de laisser la jeune Rose enlacer avec force son père. Elle ne posait pas de questions, il était là, c’était le principal. Le refus de la jeune Mandrake à ne pas questionner John était le signe évident que pour elle, il ne l’avait jamais abandonnée. Il était revenu, après tout ce temps qu’elle avait passé à l’attendre. Durant tant d’années, elle avait défendu son père des paroles cinglantes d’Angus, malgré toute la peur que Rose pouvait éprouver pour ce dernier. Une véritable Gryffondor.
C’est une longue histoire. Satine n’insista pas. En cet instant de pur bonheur, ils n’avaient pas besoin de mots, seulement des regards et des gestes tendres. La jeune femme posa ses mains sur les joues de son mari, contemplant dans un sourire tendre ce visage qu’elle avait toujours tant aimé, jusqu’à renier sa famille et ses origines, jusqu’à bâtir une nouvelle vie, dans la misère ou dans l’aisance, cela n’avait jamais été important pour le couple Mandrake. Leur amour était bien trop fort, résistant à vents et marées, quoiqu’il advienne. Contre Angus qui tant de fois avait tenté de les séparer, et même contre la Mort elle-même qui ne pouvait rien faire contre leur lien si fort. Satine l’avait cru mort, c’était l’une des premières choses qu’on avait pu lui dire à son réveil, mais la jeune femme ne les avait pas cru. Loin de lui, de ses sourires, de ses gestes tendres, même si elle pensait ne plus jamais le revoir, Satine n’avait eu de cesse d’appartenir à John, quoiqu’il arrive. Et les montagnes pouvaient s’élever, les feux pouvaient s’attiser, les vents pouvaient souffler mille fois, ils demeureraient à jamais ensemble. Plongeant son regard bleu dans celui de John, Satine lui murmura un « Je t’aime » doux et tendre, calé dans un sourire. Il était le seul, hormis Rose, à qui Satine pouvait parler de ses sentiments avec tant de facilité. La jeune Mandrake se serra un peu plus contre son père, malgré ses bras frêles, lorsque ce dernier lui affirma à son tour qu’elle lui avait manqué. Enfin, elle éprouvait cette sensation qu'elle avait toujours recherché, se sentir aimée de sa propre famille, de ses proches, se sentir exister. Ses parents réunis, lui apportant amour et réconfort, l’éloignant alors de ce cauchemar qu’était Angus, la fit pleurer à nouveau.
Daniel - Viens avec moi Satine, j'ai deux trois choses à te dire.
La voix lui paraissait venir de si loin que Satine crut d’abord qu’elle se trouvait en plein rêve. Peinant à détacher son regard de celui de son mari, elle se tourna vers Daniel, sa main plongée dans celle de John. Pour une rare fois dans sa vie, la jeune femme hésitait. Elle ne voulait plus le lâcher, ne serait-ce que pour quelques secondes. Ce fut donc à contre-cœur -il fallait bien l’avouer- que Satine suivit Daniel dans la pièce d’à côté, laissant alors John et Rose en tête à tête. Elle referma la porte derrière elle, appréhendant le pire. Encore sous le choc des retrouvailles, Satine paraissait absente, et il était rare de la voir aussi ébranlée, aussi aisée à atteindre, aussi troublée. La jeune femme forte, assurée et intouchable exposait alors sa faiblesse aux yeux de tous. Son regard vague se posa au loin, mais la voix de Daniel la fit sortir de sa léthargie, et elle daigna enfin lever ses yeux bleus sur l’ancien Auror.
Daniel - J'ai appris il y a un mois que John était toujours en vie, par une de mes sources, et après quelques jours de recherches, j'ai fini par découvrir qu'un mangemort le gardait enfermé chez lui. C'était Angus, ton père. John a été attaqué dans le dos durant la bataille que vous avez connus, mais il n'a pas été tué, il a été fait prisonnier par ton père, qui l'a gardé enfermé au sous-sol du manoir McIllian durant toutes ces années.
Sa gorge se noua, ses yeux se fermèrent, incapable de réagir. Satine ne semblait plus elle-même, un peu trop ailleurs et absente, comme si son seul souhait à présent était de partir très loin, avec seulement son mari et sa fille. Il n’y avait plus qu’eux et rien d’autre, une réaction égoïste mais légitime. Néanmoins il était à prévoir que ce sentiment vaporeux allait lui passer, Satine était connue pour être une battante. Pourtant, lorsque Daniel évoqua le nom de son père, son cœur fit un bond dans sa poitrine. Lui, cet homme horrible qui avait tant fait de sa vie un enfer, ne s’était pas arrêté là et avait fait de même avec Rose et John. Satine hocha la tête d’un geste négatif, elle ne voulait pas y croire, bien qu’elle savait son père capable de cet acte horrible. Dans quelques pas silencieux, la jeune femme s’approcha d’une fenêtre aux vitres opaques, laissant difficilement entrevoir la ruelle d’en bas, et y apposa ses yeux pensifs, étrangement calme. Mais la jeune femme était simplement sous le choc, la colère bien connue de Satine ne tarderait pas à s’éveiller.
Daniel - Avec Jack, nous avons attaqué le manoir le soir du bal, afin de libérer John. Malheureusement, tu te doutes qu'il a été défendu. Ton père est mort, ainsi qu'Alarig O'Connel, tu devais le connaître. Je te dirais bien que je suis désolé pour lui mais je ne le pense pas une seule seconde. Ton père était un enfoiré Satine, et je suis désolé que t'aies eu à le supporter. Voilà, tu sais ce qui s'est exactement passé, nous avons décidé de garder John au repos durant un jour, il avait besoin de récupérer. Et le manoir a subi de nombreux dégâts, mais ce n'est pas le plus important.
Peu importait que le manoir ne soit plus en état, il n’abritait que de mauvais souvenirs, autant pour elle-même, que pour Rose et John. Après de longues secondes de silence insoutenables, Satine se tourna vers Daniel, les larmes aux yeux. Malgré le sourire réconfortant de ce dernier, elle ne put s’empêcher de sentir des reproches monter en elle, qui ne tarderaient pas à sortir. Son père était mort, Alarig également. Etrangement, cela ne lui apporta ni tristesse ni soulagement ni joie, elle ne ressentit absolument rien pour ces hommes qui avaient tant fait de leur vie un enfer. Satine était à des lieux de penser à son père, s’il avait bien été enterré, si le manoir tenait encore debout. Elle ne pensait qu’à John qui était tombé entre les griffes d’Angus, une culpabilité grandissante montant alors en elle.
Satine - Et vous ne m’avez pas prévenu Daniel ? Pourquoi ? Vous ne me faites pas confiance, je suis incompétente, je n’en vaux pas la peine ? Il s’agit de mon mari, de mon père et de ma maison ! J’ai tout autant le droit que Jack et toi d’être tenue au courant pour ce genre de choses, surtout lorsqu’il s’agit de John !
Pour une rare fois, la colère de Satine n’avait été ni fulgurante, ni glaciale ni même électrique. Ses reproches étaient teintés de larmes et d’incompréhension. Pourquoi avait-elle été mis à l’écart, elle qui n’avait vécu que pour John et avait combattu tant de fois à ses côtés. Elle qui avait tout renié pour bâtir une vie avec lui, qui avait eu un enfant de cet homme, et qui aujourd’hui avait été ignorée pour une mission aussi importante. La voix de la jeune femme n’était guère imposante, contrairement à son habitude, elle était bien trop nouée de sanglots. En outre, au final ce qui importait le plus était le fait que John était revenu, peu importait le reste. Finalement, Satine leva son regard sur Daniel, qui cette fois signifiait un explicite « Merci ».
De l’autre côté, dans la chambrée, le père et la fille étaient restés ensemble. Rose, en l’espace de quelques minutes, avait eu le temps de dire à son père tout l’essentiel qu’elle souhaitait lui dire avec tant d’avidité, fière de pouvoir enfin parler d’elle-même à son père qu’elle avait tant attendu. Elle lui raconta qu’étant petite, elle se postait tous les jours aux abords des hautes barrières du manoir, attendant que ses parents ne viennent la chercher. Qu’elle était à Gryffondor, toujours fourrée avec le fils unique de Stephen Carlson, que John connaissait bien. Qu’elle savait pratiquer la magie de l’exorcisme, et même aussi qu’elle avait un petit ami. Rose, pour une rare fois, parlait dans un flux de paroles incessant, comme si elle souhaitait rattraper tout le temps perdu aussi vite que possible, arborant ses propos avec parfois un sourire timide. La jeune fille termina la conversation d’avec son père sans jamais cesser de l’étreindre, dans un naïf et touchant : « Et toi, tu étais où ? » . Cependant John n’eut pas à répondre, Daniel vint alors frapper à la porte. Derrière lui, Satine observait la scène d’un œil tendre, attirant le regard plein d’étoiles de sa fille qui enfouit sa main dans celle de son père.
Daniel - Vous venez boire un coup pour fêter ça?
Ils descendirent alors, la femme et la fille ne daignant pas lâcher John du regard. Arrivés en bas, Rose eut un sourire amusé pour son parrain qui déjà avait rempli quelques verres de bièraubeurre. Satine quant à elle baissa un instant les yeux au sol avant de les lever vers Daniel et Jack avec reconnaissance. Pour autant, elle n’avait pas oublié les paroles de Daniel, la jeune femme aurait donné beaucoup pour tuer son père de ses propres mains. Mais l’heure n’était pas à de telles pensées. Satine ne put s’empêcher de s’approcher de John, posant ses mains sur son visage, ses épaules, son cou, s’assurant qu’il était bel et bien là. Il était inutile de lui poser la question « Est-ce que ça va ? », car il était évident que ses acolytes et amis s’étaient occupés de lui avec beaucoup d’attention.
Satine - On reste ensemble.
C’était dit. Plus rien ne les séparerait, ils resteraient tous les trois une famille unie, malheureusement c’était là sans compter la maladie grandissante qui rongeait Rose, une réalité que la jeune fille s’était refusée d’évoquer à son père. |
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