[Nuit du 31 Octobre au premier Novembre]



C'était l'enfer sur terre. Les mangemorts c'étaient introduit dans l'enceinte du château confirmant les inquiétudes d'Enrique. Poudlard était à feu et à sang, Asphodèle avait été blessée (rien de très alarmant elle se soignerait elle même dès qu'ils auraient trouvé un endroit sûr), elle fuyait avec les autres, sa main d'Enrique serrée dans la sienne parce qu'elle ne voulait pas le perdre dans la mêlée. Il faisait très sombre, malgré la pleine lune et le reste. La jeune fille essayait de trouver Will du regard quand soudain une gerbe de flammes s'alluma devant eux sans rien consumer autour d'elle. Elle lâcha immédiatement la main d'Enrique alors que le feu magique prenait forme et avançait droit vers elle à grandes enjambées.

La main de fer de Nospheratov se posa sur son épaule et sans un regard pour Enrique, le mage noir transplana de nouveau dans les flammes, entrainant Asphodèle avec lui.
Les arbres s'effacèrent immédiatement pour laisser place aux murs de pierres brutes de Durmstrang qu'Asphodèle connaissait bien. Elle leva les yeux comme pour se repèrer avant de tomber sur la mine sévère de Nospheratov. Le directeur de Durmstrang la dominait de toute sa hauteur, il avait ce regard terriblement dur et à tout dire, Asphodèle s'attendait à prendre une baffe.

La porte s'ouvrit derrière eux. Nospheratov tourna séchement la tête pour apercevoir la gouvernante d'Asphodèle. Asphodèle ne détourna pas le regard, mais elle voyait à nouveau cette femme qu'elle détestait. Mélisande se tenait raide comme toujours, l'étiquette incarnée, elle allait ouvrir la bouche mais Nospheratov lui imposa le silence d'un geste de la main, puis il lui fit signe qu'elle pouvait disposer. Il était visiblement furieux mais ne disait rien.

Asphodèle ne bronchait pas puis Nospheratov se retourna avec une lenteur calculée. Curieusement Asphodèle repensa à cette autre fois où il n'avait rien dit... le soir où Evangeline avait jugé bon de jeter Charly O'Brian dans la gueule du loup ou plutôt dans celle du dragon. Allait-il en être de même pour Enrique? Elle s'empressa de chasser ce nom de ses pensées.

Nospheratov-Assied toi', fit-il d'un ton juste posé.

Elle tira une chaise et obéis. Elle ne savait pas ce qui la terrorisait le plus: son calme presque gentil ou ce que cela cachait. Elle restait très méfiante. Nospheratov eut un geste de la main qui la fit sursauter mais il se contenta de faire apparaître une petite bouteille dans sa main droite. Il le va un sourcil méprisant en voyant la réaction qu'elle avait eu et approcha, dévisant sa petite bouteille.

Il saisit le bras d'Asphodèle d'une main froide et brusque mais il se contenta de la soigner et la blessure se referma?

Nospheratov-Vas te coucher maintenant', fit-il séchement.

Asphodèle resta un instant là. C'était la première fois de toute sa vie que Nospheratov la soigner lui même. Elle se leva et se dirigea vers sa chambre sans un mot, méfiante comme de la peste elle même. Elle ignorait ce qu'il préparait mais elle commençait déjà à réfléchir à une solution...

Pour sa part Nospheratov avait un petit sourire autosatisfait et froid sur les lèvres. Il sentait la méfiance de son disciple et s'en réjouissait. Elle ne devait pas être naïve et confiante, cela faisait partie de la façon dont il l'avait façonnée, à son image. Il fera la porte derrière elle, se remettant à un travail avant que l'heure ne soit venue.

Asphodèle enfila une longue robe de nuit blanche et tira le drap de son lit our ne pas provoquer une quelconque colère mais elle savait très bien qu'elle n'allait pas dormir, elle avait trop de chose à penser, à réfléchir. Elle ferma les yeux en entendant qu'on rentrait dans sa chambre mais elle ne bougea pas.Le temps passa. D'ordinaire la nuit elle s'endormait en essayant de sentir l'aura d'Enrique mais là elle réferra éviter de peur de le guider à elle ou de guider quelqu'un à lui.

Elle finit par s'endormir malgré elle. Il n'y avait pas à douté que c'était l'effet du truc que lui avait donné Nospheratov. Il semblait tenir particulièrement à ce qu'elle s'endorme. Cependant il vint la tirer des bras de Morphée peu de temps après.

Nospheratov-Lève toi, nous partons...
Lily-...
Nospheratov-Ne discute pas j'ai dis tour de suite.

Elle se leva et il ne lui laissa même pas le temps de se changer. Il l'attrapa par le bras et transplana une fois de plus. Le décor de la chambre s'effça pour faire place à une immense foule assemblée dans une espèce de crypte naturelle dont les voûtes s'élevaient assez haut. Asphodèle comprit immédiatement. Les cris et le chahut des vampires en la voyant, les torches allumées aux murs, le sourire de ce type qu'elle avait déjà vu à Poudlard...elle se retourna vers Nospheratov pour s'enfuir mais ce dernier l'attrapa à la taille d'un seul bras, lourd comme une barre de fer.
Il la montrait à la foule comme si il allait la donnait en pâture aux vampires déjà repus.

Dante regardait sa reine l'oeil lubrique. Son visage était couvert du sang de ses victimes de la nuit. Il les ait tué par jeu mais avec une grande barbarie il faut dire avant de s'en repaître. Il avait cet espèce de feu en lui qui le rendait capable de tout et qui faisiat que de tout les vampires assemblés chez lui dans la crypte, ceux de son clan étaient les plus impressionants, les plus hystériques, les plus fous. Ils communiquaient aux autres une espèce de fièvre collective malsaine et destructrice. Une foule de fanatique amassée autour d'un petit promontoire de pierre grise surlequel Asphodèle et Nospheratov se tenait.
Il y avait quelques vampires venus d'autres clans mais très peu de celui de Menoch sinon Menoch en personne dont la présence contrastait singulièrement car se dernier était calme, immobile. On aurait cru une statue de marbre. Il en imposait bien que peu l'appréciait.

Dante grimpa sur le promontoire aux côtés de l'Aîné que tous resctait et qui allait bientôt leur donner une Reine.

Nospheratov-Il est temps de récolter le fruit que Menoch a semer Dante...', chuchotta-t-il.
Dante-Cette nuit est une nuit de sang! (exclamation de la foule) C'est une nuit de liesse et d'orgie! Et notre Reine est vierge si ce n'est pas cliché!

Asphodèle tenta de se dégager sur cette mauvaise blague du vampire, elle avait peur pour une fois. Et elle ne se sentait plus toute puissante. C'étaient eux les tout puissants et elle s'attendait au pire venantde leur part. Elle s'était toujours demandé pourquoi Nospheratov ne l'avais pas plus éduquée en matière de vampire maintenant elle se disait que c'était sûrement pour qu'elle ne pose pas de problème dans ce genre de situation.

Nospheratov leva la main imposant un silence impatient. Tous les yeux étaient braqués sur lui. Asphodèle regardait chaque visage comme si elle avait cherché quelque chose c'est comme ça qu'elle vit que quelqu'un avançait, une vampire,portant un plateau d'or recouvert d'un drap.

Jadis avançait un sourire indéscent aux lèvres. Elle fit un clin d'oeil à Asphodèle et rejeta le draps au sol révéla un poignard sacrificiel tout en or. Asphodèle se raidit sous l'étreinte de Nospheratov tandis que certains éclataent de rire dans la foule. Nospheratov rendit son sourire à Jadis avec un geste poli de la tête comme il s'emparait du couteau.

D'un geste violent il trancha à même la gorge de celle qu'il avait passé tant de temps à élever. Une gerbe de sang s'échappa, giclant sur les visages de ceux qui se trouvaient tout devant en même temps qu'un cri extatique s'éleva de la foule...

Nospheratov relacha son étreinte s'éloignant d'Asphodèle qui d'instant portait sa main à sa groge pour retenir le sang. Nospheratov avait si bien fait qu'elle avait même du liquide pourpre qui remontait jusque dans la bouche par les voix respiratoires tranchées...bientôt il y en avait partout sur sa longue robe blanche pour servir le cliché de Dante, entre ses doigts, sur ses cheveux blancs. Ca glissait, elle blemissait à vu d'oeil...

Dante baisa la main de Jadis, un sourire radieux au visage.

- Allez ! Suivez Taslim, les enfants !

Taslim tapa dans ses mains, les posant sur la surface du mur. D'un coup, une profonde explosion se fit apercevoir pour laisser place à un trou béant donnant directement sur le parc du château de Poudlard. Enrique saisit la main d'Asphodèle tandis qu'il voyait les pierres propulsés au sol ( et qui, accessoirement, faisait partit intégrante du mur ) se levaient doucement pour partir à l'intérieur de la grande salle avec fracas. Enrique n'eut même pas besoin de se retourner pour reconnaître la magie de Diego. Elle était trop douce pour que ce soit celle d'un sorcier normal. Saisissant Asphodèle du mieux qu'il put, il se mit à courir du mieux qu'il put tandis que Taslim ouvrait un chemin avec l'aide d'un étrange condor. Enrique leva la tête et il la reconnut de suite. Il eut une pâle lueur rouge brique dans l'un des battements d'aile du condor, et Diego apparut sous sa forme animale, un puissant Nasua Nasua qui se mit à ganbader avec rapidité vers l'avant de la vingtainte d'élèves qui étaient encadrés par un bon quart de l'ordre du phénix qui ne cessait de garder baguette en main, laissant jaillir quelques sorts lorsque le besoin s'en faisait sentir.

Un hurlement de rage se fit sentir à l'arrière. Enrique se retourna brusquement, arrêtant Asphodèle. Il tendit le cou, voyant son frère qui continuait de lancer des sorts comme un gros malade à tenter de tuer le plus de monde possible, Antonio le maîtrisant difficilement, tandis qu'Alicante et Thomas s'unissaient pour retenir la force magique phénoménal que semblait expulser Aleksandr. Enrique sentit la Mama se déplaçait dans la direction des cris, lui lançant une pensée qu'il reçut comme une gifle, l'incitant à continuer. Lorsqu'il se retourna, un torrent de flamme apparut, et Asphodèle lui lâcha automatiquement la main. Un espèce de vieux papi venait d'apparâitre dans un tourment de flamme. Tous le groupe sembla perdre pieds, tandis que Diego tentait tant bien que mal, avec Satine et Stephen a maitrisé les gamins. Taslim faisait crépité ses tatouages dans les paumes de ses mains avec une rage énorme. Beaucoup de frustration. Enrique se mit à courir pour rattraper Asphodèle, mais trop tard. Vlad venait de transplaner, avec Asphodèle. Résultat des courses, il tribucha comme un con, s'étant mangé une racine d'un arbre qui s'était trouvé là. Enrique poussa un gémissement de douleur en sentant son genou se brisait sous la chute. Automatiquement Diego réapparut sous sa forme humaine, le saisissant d'un coup, avant de faire quelques pas et de transplaner tout comme tous les élèves le firent après qu'Alicante est activé son scean en se taillant tout son avant bras de bas en haut pour en faire jaillir un maximum de sang.

Enrique s'était endormi lorsque Diego l'avait saisit pour transplaner. Sûrement un coup de Diego. Il ouvrit doucement les yeux, remarquant qu'il était allongé, la tête doucement posé sur un coussin, et donc, sûrement sur son lit. l'hispanique tenta de se relever, mais d'un coup, il sentit comme une claque sur sa joue. Il ouvrit les yeux, avec douleur. La Mama parla.

- Tu restes couché.
- Où est Asphodèle ?

La Mama ne répondit pas. Cependant, elle saisit un ciseau d'argent et elle lui coupa son bas de pantalon. Talia faisait ses vêtements si résistant que même la magie ne parvenait à les couper. Enrique tenta de se relever, mais de nouveau, elle le gifla sans pour autant lever la main.

- Je t'ai dis quelque chose.
- Et moi, je t'ai posé une question. Répliqua Enrique avec la même arrogance, sinon pire.

Marguerita posa le ciseau avec un léger soupir, tournant délicatement son visage vers Enrique.

- Tu pourrais arrêter 5 minutes de me casser les couilles ?
- Je te demande juste de me répondre, bordel !
- C'est moi qui commande ! Tu fermes ta grande gueule et c'est tout ! Quand on est pas capable de pisser droit, on se la ferme !

Enrique haussa un sourcil, et d'un coup, il lui balança son aura avec une vitesse déconcertante et une force particulière. La Mama ne s'y était vraiment pas attendu. Elle fut projettée contre le tissus de la tente qui ne bougea pas d'un poil, étant magique. Lorsqu'elle se releva, elle fit la même chose, mais Enrique ne pouvait plus bouger. Il était plaqué contre le lit, la Mama s'approchant doucement, tout en serrant doucement son poing.

- Tu veux savoir où elle est, hein ?
- Oui !! Parvint il à dire, alors qu'il suffoquait.
- Et bien regarde !

D'un coup, il se sentit partir. Ses yeux devinrent d'un noir ténébreux, avant de virer à la pureté du blanc. Des étincelles blanches se firent apercevoir autours des yeux d'Enrique qui tentait de taire ses gémissement de douleur qui ne parvenait qu'à étouffer. Puis d'un coup, ce fut comme si il était assomé. Plus aucune douleur. Il réouvrit les yeux, et il vit les vampires. Et il la vit. Elle était là, au milieu de beaucoup de vampires. Un couteau, tout allait vite, il n'arrivait pas à se calmer pour prendre son temps au travers de cette vision qui semblait être bizarre... Elle était immobilisée, par cette homme, celui qu'il avait vu... Celui qu'il l'avait prise... Oh, putain !!! D'un coup, le sang gicla. Une larme coula des yeux blancs d'Enrique, et lorsque la vision se cessa au moment même où Asphodèle touchait le sol, Enrique se réveilla d'un seul coup, sortant de sa vision, les joues ruisselant de larmes. La Mama était là, relevant doucement son visage et elle lui dit, d'une voix toute triste :

- Voilà, tu l'as vu.

Et elle se retira, mettant son châle noir sur sa tête, sortant de la tente, laissant Enrique seul comme un con, pleurant comme jamais il n'avait pleuré. Seulement... il n'y avait pas un bruit.