*****Fiorella est un jeune fille sérieuse, qui apprécie les cours et travailler la magie. Vous me direz sûrement que ceci est une qualité, et en effet je suis d'accord avec vous. Mais, si comme toute élève, elle est soignée, Fiorella est aussi très perfectionniste, avec quelques tendances maniaques, par rapport à l'ordre par exemple. Je vous déconseille d'ailleurs, de préparer une valise avec elle, vous risqueriez de désespérer. Enfin bref, l'important est que la demoiselle accorde beaucoup d'importance aux études et qu'elle se plait à passer du temps, penchée sur son travail. Aussi, après deux semaines seulement de cours, lorsque les professeurs se mirent à donner assez de travail à nos chers sorciers, Fiorella écourtait ses nuits de sommeil, qu'elle jugeait inutiles, pour étudier.
*****Nous étions vendredi, le 14 septembre. Il était environs 19h03, et tous les élèves de l'école, ou du moins une très grande majorité, se trouvaient dans la grande salle, pour le dîner. Fiorella faisait heuresement partie de ceux-ci (et oui, bien que travailleuse, elle préférait tout de même subvenir à ses besoins essentiels comme manger ou boire, en général.) et était assise à la table des Gryffondor (la meilleure maison qui ait jamais existée, la preuve c'est elle qui acceuillit les plus grands sorciers de l'histoire.. comme pourrait vous le dire Fiorella, elle parvient à parler de sa maison des heures entières sans lui trouver le moindre défault.). A côté d'elle, Cathy Campbell, une élève de 6ème année, et une très bonne amie. Ses cheveux blonds étaient lâchés sur ses épaules, et elle riait comme bien souvent. Contrairement à Fiorella, elle est très sociable et enthousiaste bien que comme elle, elle cache ses réelles émotions. Allez savoir pourquoi, ce sont deux jeunes filles réservées, c'est tout... Le directeur venait de s'asseoir à la table des professeurs, et les plats apparurent rapidement devant les jeunes élèves. Cela n'étonnait plus guère dorénavant bien que c'était un exemple qui montre que la magie peut faire des miracles.. et surtout les elfes de maisons peuvent faire de très bons plats. Fiorella se servit un petit peu, goûtant quelques plats mais se hâta et rapidement, elle quitta la table pour rejoindre la tour de Gryffondor où elle s'installa près de la cheminée, sa place préférée. Elle s'asseyait souvent à même le sol, mais aujourd'hui, elle profita de l'abscence d'élèves pour s'installer dans un confortable fauteuil rouge.
*****Durant un peu plus de deux heures, Fiorella fit ses devoirs, rédigeant une longue rédaction pour le professeur d'histoire de la magie, s'entraînant à un exercice de métamorphose et encore de nombreux autres devoirs que je ne vous citerai pas. La salle se remplit rapidement, quelques connaissances la rejoignirent puis aux alentours de dix heures, les différents groupes arrêtèrent de bavarder pour rejoindre le dortoir. Biensûr, certains élèves étaient déjà plongés dans un sommeil infini, et quelque uns attendaient encore un peu avant de rejoindre le pays des songes mais pour la plupart, ils quittèrent la salle aux alentours de cette heure-ci. Fiorella décida qu'elle avait assez travaillée, et était assez fière de son devoir, aussi rangea-t-elle ses devoirs avant de se plonger dans la lecture de quelques livres qu'elle avait déniché à la bibliothèque, son second lieu préféré après la tour des Griffy'. Fiorella avait en effet toujours apprécié la lecture, même du temps de sa jeunesse, où elle avait découvert à l'école des livres moldus, encore aujourd'hui d'ailleurs les romans de fiction et la littérature moldue l'intéresse, car elle la trouve très enrichissante sur la vie des êtres dénués de magie. Evidemment, les lectures magiques lui plaisent aussi énormement. Lire est pour elle un moyen de s'évader, de prendre la peau d'un personnage et de découvrir de nouveaux horizons. Ce jour-là, elle commençait un livre sur les astres, et les centaures. Des branches mystérieuses et douteuses de la magie. Certes, elle ne croyait point en la divination, pour elle lire l'avenir dans une tasse de thé était ridicule mais elle souhaitait tout de même en savoir plus sur cette matière, afin de mieux la comprendre. Elle lut pendant plus d'une heure, et elle se retrouva rapidement seule dans la pièce, avec pour seule compagnie les flammes qui dansaient devant elle. Après tout, nous étions au début de l'année et pour les premières années, le travail n'était pas encore trop important.
*****Il était onze heures et treize minutes (oui, Fiorella a toujours avec elle une montre qui lui indique l'heure précise de l'école, la ponctualité est une de ses vertues, sûrement un de ses côtés maniaques..) lorsque Fiorella reposa avec délicatesse le livre au pied du fauteuil et se levant, vérifiant que sa baguette était bien sur elle, un vieux réflexe qu'elle ne souhaitait pas perdre. La faim commençait à se faire ressentir, sûrement avait-t-elle trop abregé le repas, négligeant de se nourrir convenablement, et bien que ce fût interdit la nuit, Fiorella décida de parcourir discrétement les couloirs du château pour se rendre aux cuisines. Elle pourrait ainsi discuter quelque peu avec les elfes de maison, qu'elle appréciait, par pur esprit de contradiction avec son père, qui lui les détestait, un de ces préjugés qui perdurait dans son esprit, tout comme la pureté du sang.. Fiorella, elle, trouva cela aussi ridicule que lire l'avenir dans les tasses de thé, bien qu'elle croit en les prédictions, les vrais prophéties. (sa tante en avait fait, c'est ainsi qu'elle en découvrit l'existence.) Enfin bon, Fiorella se dirigea donc silencieusement et avec grâce jusqu'au tableau de la grosse dame qui s'ouvrit devant elle. Elle jeta un dernier coup d'oeil dans la pièce puis, espèrant qu'elle ne croiserait personne, elle sortit.
*****Fiorella connaissait les couloirs du château. Elle adorait se baladait dans ce lieu si familier et apprécié. Seule, lors de ses premières années ici, elle avait découvert des passages secrets et avait appris à se diriger. A la fin de l'année, elle quitterait l'école, Fiorella le savait et pourtant quand elle y pensait cela lui paraissait iréel. Pour elle, l'école était tout, c'était sa maison et elle guarderait toujours précieusement le souvenir de Poudlard dans son esprit (et bien oui, elle ne peut pas le guarder dans son coeur, après tout sa mémoire se situait au niveau du cerveau.. certaines expression peuvent être d'une bêtise.). Fiorella atteint rapidement le tableau menant aux cuisines et à son grand soulagement, elle ne croisa nul professeur au détour d'un couloir. Par peur, de se faire repérer, elle s'était dirigé dans le noir bien qu'elle eut sorti sa baguette, au cas où... Elle leva la main pour chatouiller la poire sur le tableau lorsqu'elle se fit percuter. Par réflexe, elle leva sa baguette et commenca un sortilège informulé mais à ce moment là, elle vit que ce n'était qu'un jeune élève, dont le visage lui rappelait vaguement quelque chose, et il prit la parole. Fiorella arrêta le sortilège, lui laissant la possibilité de s'expliquer, mais ne bougea pas sa magnifique baguette, qui était pointée vers lui. (Fiorella est très douée en DCFM mais aussi en métamorphose, et je peux vous dire que le jeune inconnu était à ce moment là à deux doigts d'êtres transformé en crapaud =) et il n'avait évité ce sort que grâce à la lumière émanant de sa baguette, et à la rapidité avec laquelle Fiorella arrivait à réagir et arrêter son sort.. il pourrait la remercier plus tard.)

JAMIE : Je vois que je ne suis pas le seul a mourir de fin en cette nuit. Navré de vous avoir bousculée. Après vous.

*****Apparement, il se montrait aimable mais les apparences ne font pas tout. Avec un regard méfiant, elle rabassa sa baguette, mais la guarda tout de même en main. Elle se savait rapide et n'aurait aucun mal à envoyer un sort plus vite que l'inconnu si besoin était. Fiorella observa l'inconnu pendant quelques secondes, le détaillant. Il était assez grand, à peu près sa taille et avait les cheveux noirs. Pas spécialement beau, mais il paraissait poli et bien élevé. '(et je dis bien "paraissait", on ne peut pas en savoir autant sur une personne après seulement quelques instants. A moins d'être legilimens biensûr, ce que Fiorella n'est pas.) Finalement, Fiorella se détourna de lui, apparement indifférente à l'incident et chatouilla le fruit avec ses petits doigts fins et délicats. Le tableau s'ouvrit et le regard de notre jeune sorcière se porta vers l'inconnu, qui, semblait-il, n'avait pas l'intention de se présenter, et lui fit signe de passer le premier. Il ne réagit pas, sûrement dans la nuit n'avait-il point vu son geste, aussi Fiorella prit la parole.

A.F.C. (ou Fiorella) : Je vous laisse l'honneur d'entrer le premier. Je vous conseille de vous dépêcher, si la chance nous a souri jusqu'ici, il me semble que notre présence ici au milieu de la nuit n'est point autorisée.

*****Le jeune homme lui sourit puis rentra alors dans la cuisine. Elle le suivit après avoir jeté un coup d'oeil vers le sombre couloir mais apparament, il n'y avait personne. La nuit était calme, une chance. Quelques elfes de maison les acceuillirent en souriant, bien que ce soit le milieu de la nuit (quand est-ce qu'ils dormaient ?). Fiorella retroussa légèrement les lèvres dans une tentative de sourire avant d'observer son voisin, qui décida enfin de se présenter.

JAMIE : Merci Bien, Miss.

*****Fiorella regarda le jeune homme passer, se raidissant lorsqu'elle entendit ses paroles : elle ne supportait pas qu'on l'appelle Miss. Il y a bien entendu une raison à cela, datant de sa tendre jeunesse, qui n'était d'ailleurs pas si tendre que ça. Ayant toujours vécue en Italie, près de Venezia, Fiorella avait l'habitude d'être surnommée "la Signorina", signifiant en français Mademoiselle. Les rares fois où elle fut appelée Miss, furent lors des réunions d'affaires du père. Elle n'avait jamais réellement su ce que faisait le père, officiellement, il était diplomate, ce qui est un bien grand mot mais dont le sens large ne vous donne pas beaucoup d'informations. S'il voyageait la plupart du temps, il signore Colombo travaillait aussi souvent chez lui, dans son imposant manoir. Des inconnus venaient régulièrement le voir, des anglais elle n'avait aucun doute là-dessus, et si par malheur ils la voyaient, ils l'appelaient Miss. Le père aussi le faisait parfois. Je dis bien "le" père et non son père, car pour elle, ce n'est pas un lien, juste une fonction familiale. Ce qui montre à quel point elle a perdue le sens de la famille, pour ce qui est du père du moins. En fait, elle n'a jamais eu de vrai lien avec la mère, mais elle lui porte tout de même une certaine affection, car quand elle n'était pas abscente, elle s'était plus comportée en mère que le père. Le dernier membre de la famille était sa soeur, Cecilia. Elle l'aimait, la protégeait, la surveillait, la guidait.. et l'exaspérait sûrement aussi beaucoup. Trop protectrice envers elle ? On ne l'est jamais assez... surtout avec le mal qui rôde en ce moment à Poudlard. Enfin bon, je crois que je m'éloigne du sujet. Revons-en au Miss. Depuis ce temps-là, quand ces inconnus à l'air pas vraiment sympathique l'appelaient miss, elle détestait ce surnom. Et ne le cache pas, bien qu'elle n'en ait jamais révélé la raison. Fait étonnant, même si Fiorella haïssait le père, elle ne l'avait jamais vendu. Elle savait que c'était un mangemort. Elle le voyait, elle le connaissait. Alors, pourquoi ? Sûrement pour garder le secret, bien que ses relations avec lui soient catastrophiques, non, inexistentes, pour les autres, ça restait "son" père. S'il était recherché, tout le monde le saurait, et elle devrait supporter le regard des autres. Elle ne pouvait pas, elle ne le supporterait pas. A l'évocation de ce simple mot, ce passé enfoui dans sa mémoire, la famille lui revinrent en mémoire.. c'est fou comme les pensées humaines ont tendance à dériver, à tel point qu'on ne se souvient plus de notre première pensée.
*****Au moment de franchir le passage menant vers les cuisines, le jeune élève se tourna vers lui et attrapa sa main pour l'aider à passer. L'espace d'un instant, elle fronça les sourcils, surprise par le doux contact de ces doigts tièdes contre sa main mais elle se rassenera rapidement, et une fraction de seconde plus tard, son visage était à nouveau impassible. Elle repoussa cette main indésirée, et pénétra dans la pièce sans son aide. Là, des odeurs multiples mais toutes délicieuses lui parvinrent, et elle prit une grande inspiration, fermant les paupières avant de se tourner vers les elfes, toujours joyeux et chaleureux. Sa mère n'avait jamais cuisiné pour elle lors de son enfance, une cuisinière était là pour cela. Les cuisines de Poudlard était un lieu bien plus éclairé et empli de gaïeté que les vieilles cuisines de son manoir, et ce changement lui avait beaucoup plu lorsqu'elle avait découvert le passage y menant. Cet endroit éveillait tous les sens humains, l'odeur des plats, la nourriture proposait, les elfes souriants, .. tant de choses à la fois.

ELFE : Monsieur et Miss souhaitent certainement quelque chose à manger ?

*****La jeune Poudlarienne ne répondit pas, se contentant de retrousser légèrement les lèvres, en signe de sourire. En réalité, elle savait parfaitement adresser de magnifiques sourires flamboyants et heureux, mais ceux-ci étaient rares et réservés à ses amis. Pour ce qui est de l'abscence de réponse, Fiorella n'avait jamais été très bavarde, bien au contraire. Que voulez-vous, chacun sa personnalité, c'est une des choses qu'on ne peut pas changer.. Fiorella se retourna vers l'inconnu. Dans la lumière des cuisines, elle put enfin le décrire avec netteté. Elle avait pour habitude d'enregistrer les détails de chaque personne s'adressant à elle, ce qu'elle faisait inconsciemment d'ailleurs, elle avait toujours eu bonne mémoire. L'inconnu avait de très bon yeux, aux reflets multiples. Il paraissait amusé par la méfiance de Fiorella. Ses cheveux étaient en bataille, ce qui en soit lui donnait un certain style, et il s'était habillé simplement, sûrement en vitesse. D'ailleurs, ses converses n'étaient pas attachées. Enfin, bien qu'elle aurait pu faire un récit d'une vingtaine de lignes sur son physique, je doute que cela vous intéresse particulièrement. D'ailleurs, le jeune inconnu décida alors de se présenter, enfin.

JAMIE : Avant de vous demander ce qui vous ferez plaisir, laissez moi le plaisir de me présenter. Jamie Penright, 7eme année de Serdaigle, à qui ai-je le grand honneur ?

Fiorella : Je me nomme Athena Fiorella Colombo, en 7ème année, et préfète de Gryffondor.

*****En jeune fille polie et bien éduquée, elle venait tout de même d'une grande famille de sorciers, et les règles de courtoisie lui avaient été apprises, Fiorella répondit, d'un ton neutre. Il lui fit ensuite signe de s'asseoir sur l'un des nombreux bancs qui se trouvaient dans les cuisines, et elle s'executa sans vraiment y réfléchir, perdue dans l'observation détaillée de Jamie. Ce dernier prit place à côté d'elle, et silencieuse, elle commença à réfléchir à ce qu'elle pourrait bien manger. Du sucré, évidemment, c'est ce qu'elle préférait. Mais il y avait tant de patisseries, de fruits et d'autres merveilles, que le choix était difficile. Peut-être un jus de citrouille ne serait pas de refus.. Jamie prit alors la parole, rompant le silence qui s'était installé, et Fiorella se tourna vers lui. L'écoutant se décrire, perplexe et indifférente, quoique toujours aussi méfiante. Elle n'avait jamais aimé les nouvelles rencontres, et sûrement cela ne changerait-il jamais.